La Soucca et les missiles qui voltigent dans la mer…

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Autour de la table de Chabbath, n°458 SOUCCOTH

Ces paroles de Tora seront lues et étudiées le-‘ilouï Nichmath ma grand-mère Devora bath Félix nichmata tseroura betsror ha’haim.

Le mois de Tichri est divisé en deux : il y a Roch Hachana / Yom Kippour et les jours de Souccoth / Sim’hath Tora. Dans la première partie nous nous sommes efforcés à faire Techouva en rendant par exemple l’objet volé qui trônait depuis belle lurette au milieu du salon ou avons demandé le pardon à notre meilleur ami qui a été la victime de notre comportement exécrable qui remontait à 12 ans…

Le moteur de toute cette magnifique démarche était la crainte du jugement de Kippour. Puis vient la joie de Souccoth. Toute la communauté s’apprête à passer des jours mémorables sous la Soucca communautaire ainsi que ceux qui ont la chance de résider une semaine dans leur propre petite cabane sainte. Ce sont des jours d’allégresses comme c’est marqué : « Souccoth le temps de notre joie« . De plus, la Tora mentionne par trois fois « la joie » à Souccoth.

Ces deux périodes sont allusionnées dans un verset de Chir Hachirim (2.6) : « Ma gauche, dit Hachem, soutien ta tête et Ma droite t’étreint« . Le roi Chelomo est l’auteur du Cantique des Cantiques qui est une allégorie de l’amour que porte Hachem vis-à-vis de la communauté. Hachem l’étreint avec son bras droit et gauche, si l’on peut dire. Et le saint Zohar apprend aussi de là que c’est une allusion aux fêtes de Tichri. La gauche de Hachem soutient la tête (de l’assemblée), cela symbolise Roch Hachana tandis que la droite enlace le buste, c’est la fête de Souccoth. En effet, la gauche marque l’attribut de justice et de sévérité (c’est le jugement de Roch Hachana) tandis que la droite c’est la bonté ainsi que la miséricorde (Souccoth).

Les écrits du Gaon de Vina vont dans le même sens puisque la fête des cabanes que nous célébrons le 15 Tichri (5 jours après Yom Kippour) est en souvenir des nuées de gloires qui entouraient le Clall Israël dans le désert. Or dès les premières semaines de la sortie d’Egypte, Hachem nous avait gratifiés de ces colonnes pour nous protéger du soleil, d’animaux féroces et des brigands. Donc normalement on aurait dû construire nos cabanes aux environs de Pessa’h (printemps) et pas au début de l’automne ! Le Gaon répond à cette question en disant que lorsque les Bené Israël ont fabriqués le veau d’or (le 17 Tamouz), les nuées se sont retirées. Ce n’est qu’au lendemain du Kippour (80 jours plus tard) donc après avoir reçu le pardon que Moché informe la communauté de l’édification du Michkan. A partir du moment où les Bené Israël ont amené leur dons pour son édification, les nuées sont revenues. En conséquence notre Soucca est en souvenir du pardon de la faute du veau d’or. Pareillement de nos jours, la Soucca représente ce Bras droit de Hachem qui vient nous étreindre et nous protéger de vilains maux. Le saint Ari zal disait aussi que la Soucca est cachère à partir du moment où elle possède 2 pans sur sa longueur et largeur tandis qu’un troisième peut se suffire d’un seul téfa’h (10 cm). Et le Ari écrit que c’est à l’image du bras d’un ami qui enlace son prochain (avec l’épaule, le bras et la main). Donc lorsque l’on rentre dans la Soucca, c’est le bras de Hachem qui nous enlace ! Et s’il y a des lecteurs qui n’ont pas bien compris la portée de ces paroles hautement symbolique, (n’est-ce pas ?), je me ferais un plaisir de vous rappeler qu’il y a tout juste deux semaines (la veille de Roch Hachana) près de 200 missiles balistiques ont été lancés depuis l’Iran des fanatiques (…quel plaisir pour un Juif orthodoxe, vêtu d’un grand chapeau, de définir si justement les ennemis implacables de notre peuple…) vers l’endroit scruté par les Yeux de Hachem depuis le début de l’année jusqu’à sa fin… Et par miracle ces projectiles n’ont fait aucun graves dégâts (alors que chacun de ces missiles peut abattre en temps normal un immeuble de 15 étages) si ce n’est une seule victime : un habitant de Gaza (certainement un ex-terroriste qui fuyait Gaza) qui venait de trouver refuge à Jéricho au nord de la Mer Morte et qui fera une détestable rencontre avec un débris haut de deux mètres, piteux souvenir d’un missile balistiques iranien qui avait été explosé en vol par les dômes israéliens. Donc les fanatiques iraniens peuvent être satisfaits de leur coup : ils ont réussi à abattre un terroriste en herbe à Jéricho… N’est-ce pas la preuve par un plus deux de ce Bras droit de Hachem qui protège son peuple envers et contre tous ? Je suis certain, cette fois, que même les grands philosophes et intellos qui nous suivent depuis quelques semaines commenceront à mieux pratiquer le Chabbath et les fêtes.

Et puisque j’ai commencé sur le sujet je ne manquerai pas de vous rapporter une autre perle qui s’est déroulée ces derniers jours dans la ville de Haïfa. Dans un supermarché de la ville (Ocher Ad). Un Avrekh faisait la queue pour payer le contenu de son caddy. Seulement un homme sans kippa qui était devant lui, lui dit gracieusement de prendre sa place. De plus il lui paye toutes ses courses (d’avant fête). L’avrekh était assez gêné car il ne le connaissait pas. L’inconnu lui dit : « Je suis un de ceux qui développe en Erets la Kippath habarzel (les dômes). Et je peux t’affirmer que les anti-missiles ne peuvent pas dépasser le taux de 80 % de réussite. Or il se passe quelque chose de tout bonnement Divin, les 20 % qui devaient faire un carnage, lo ‘alénou vé rak ‘al soné Israël, sont détournés miraculeusement vers la mer ou explosent dans les zones inhabitées (pour les connaisseurs : chétah patoua’h). Ce n’est qu’un grand miracle que je dois à vous, les Avrékhim ! C’est vous qui entrainez ce ness (miracle) permanent, il n’y a pas d’autres raisons logiques« . (Ndlr : il est intéressant de voir que même les grands pontes israéliens commencent à comprendre ce que mes lecteurs ont compris depuis des lustres : c’est la Main de Hachem qui protège les habitants de Tsion grâce aux Avrékhim et Talmidé ‘Hakhamim. Cela montre que cette étreinte existe bien dans notre bas-monde et dure jusqu’à nos jours.

Seulement la rigueur existe. Et c’est notre Techouva de Yom Kippour qui inverse les tendances. Grace à notre sincère repentir Hachem gomme nos péchés. Seulement le Clall Israël veut plus encore, et cherche l’amour de Hachem afin de tourner entièrement la page.

Les Sages dans la Guemara Yoma (86.) dévoilent un grand secret : la Techouva pour l’amour du Créateur, transforme nos fautes en mérite. Et le malencontreux Cheeseburger qui a suivi le 7 octobre dernier (avec ou sans la minute de silence… Dommage que la France dandine tellement à droite et à gauche…) se transformera en viande glatt cachère de la « Eida » (pour les fins connaisseurs). Mieux encore, dans les Drachoth du ‘Hatham Sofer, il écrit que si un homme a mangé dans son passé du non- cachère, ce sera considéré rétroactivement comme s’il avait mangé un sacrifice à Jérusalem !

C’est la signification de la fête de Souccoth : le temps de notre joie. Nous avons obtenu à Kippour le pardon de nos fautes, et à Souccoth, au travers de la joie, on obtiendra une Techouva par amour. Voir par exemple combien Hachem nous protège envers et contre tous, combien Il nous a élevé l’année passée (malgré le 7 oct.), nous a accordé la santé, un toit, une famille etc. En un mot, Souccoth est la fête d’un grand Amour !

Le sippour

Cette semaine pour l’histoire on restera un petit peu encore sous les airs de Yom Kippour… Il s’agit du rav Glazer chlita qui rapporte une histoire véridique qui s’est déroulée il y a quelques temps au pays où coulent le lait et le miel. Il s’agit du rav Wolf, responsable du célèbre séminaire de jeunes filles qui porte son nom à Bené Brak, invité au mariage à Jérusalem d’une des filles du séminaire. Comme à l’accoutumée, le rav est assis à la table d’honneur auprès du jeune ‘hathan tandis que les autres convives sont assis autour des autres tables. La fête bat son plein lorsque la musique annonce la venue du Roch Yechiva. C’est alors qu’un jeune ba’hour se dirige vers la table des rabbanim et commence à débarrasser l’assiette du rav Wolf afin de faire de la place au Roch Yechiva (il est certain que l’empressement de notre jeune homme provient d’un grand zèle pour tout ce qui concerne les Mitsvoth… mais parfois la jeunesse oublie que l’homme est fait de chair et de sang et qu’il faut BIEN faire bien attention aux honneurs de son prochain et à plus forte raison des Talmidé ‘Hakhamim et des rabbanim). Donc l’assiette encore en main, notre ba’hour descend de l’estrade et trouve une place libre parmi les convives tant qu’à faire ! Entre temps, le rav Wolf ne sait plus quoi faire ! Voilà que tous les yeux sont tournés vers lui ! Il a deux options : protester devant tout le monde du manque d’honneurs ou de se taire et avaler la couleuvre ! C’est alors qu’il s’est souvenu d’une anecdote réelle qui s’est déroulée dernièrement auprès du prince de la Tora rabbi ‘Haïm Kanievski zatsal. Un homme est venu se plaindre amèrement auprès du rav qu’il n’a pas d’enfants. Le rav lui donna le conseil suivant : va demander la bénédiction d’un homme qui subit une grande honte et ne répond pas ! Notre homme garda en mémoire ce conseil, et un peu après il se retrouva dans un mariage. Là-bas se déroula une grande altercation entre deux convives. L’un déversa tout son fiel devant tout le monde ! La tension était à son comble, on attendait que le vexé rende la monnaie de sa pièce. C’est alors que l’homme qui avait reçu le conseil de rav ‘Haïm se tourna vers l’offensé et lui dira à l’oreille : « S’il te plait, ne répond pas et donne-moi à la place une bénédiction pour que j’ai des enfants…» L’offensé se tut et donna sa berakha. Dans l’année qui suivit notre homme est devenu un heureux papa !

Connaissant cette histoire véridique, rav Wolf fit une prière dans son cœur au moment où il descendit de l’estrade : « Maître du Monde, je me sens humilié de tout cela, mais je Te demande que mon humiliation amène la délivrance pour une des jeunes filles de notre séminaire qui n’a pas trouvé son zivoug/mariage et qui est âgée de 36 ans. Soit Miséricordieux et fait qu’elle puisse se marier au plus vite par le mérite que je ne réponde pas à cette injure ».

Fin du 1er épisode. Quelques jours plus tard cette jeune fille fit une rencontre avec un célibataire qui avait 41 ans et au final ils passeront sous la ‘houppa. Mazal Tov !

Donc on apprendra la force du pardon et que les portes du ciel s’ouvrent devant l’homme qui choisit de ne pas répondre à son prochain (alors qu’il est dans ses droits).

Chabbath Chalom et ‘Hag saméa’h pour les Rabanim, Avrékhim, Ba’houré Yechiva, mes lecteurs et le Clall Israël !

David Gold – Tél / 00972556778747 – Email dbgo36@gmail.com

Qu’on ait le mérite de passer des fêtes joyeuses, pleines de bénédictions et que Hachem nous protège et étende sur nous sa Soucca de protection.

Une Berakha de santé et de protection à toutes les forces de sécurité en Erets depuis le nord jusqu’au sud et le retour de nos captifs de Gaza en bonne santé.

Une bénédiction à mon Roch Collel, le rav Asher Brakha Bénédict chlita et son épouse pour son magnifique travail de développement de Tora en Erets.

Une berakha à Eliahou-Alain Melloul et son épouse (Raanana) pour une bonne santé et de la réussite dans tout ce qu’ils entreprennent et la bénédiction pour leur descendance.

Un bon zivoug pour Lyora bath Frima ; Hanna bath Sultana et Gabriel ben Sultana.

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