Autour de la table de Chabbath, n° 508 Souccoth 5785 !
Le-‘ilouï Nichmat de ma grande-tante, Alice Assia bath Sonia (famille Mantel Suresnes/Vence) ainsi que ma grand-mêre Devora bath Sonia (famille Kossman – Jahrzeit 3° jours de Souccotn.) Tihié Nichmatan tsrorar betsror ha’haim.
Souccoth : il y a de la joie dans l’air !
Lundi prochain commence les jours bénis de Souccoth : la fête des cabanes. Durant 7 jours consécutifs (en France c’est 8, comme dans tout l’étranger), nous allons résider dans des frêles habitations, de plus on accomplira la Mitsva du Loulav. Les Sages se sont penchés sur la raison de cette fête.
La Michna rapporte une discussion entre rabbi ‘Akiva et rabbi Eliézer au sujet de la Soucca. Rabbi Eliezer enseigne que c’est en souvenir des nuées de Gloires (‘Anané Kavod) qui entouraient le camp dans le désert tandis que rabbi Akiva soutient que la Soucca est en souvenir des cabanes (les habitations) du désert. Le Choul’han ‘Aroukh tranche comme l’avis de rabbi Eliézer que c’est en souvenir des nuées de Gloire. L’incidence de cela est de savoir qu’elle sera notre intention à chaque fois que l’on réside sous la Soucca : en souvenir des ‘Anané Kavod.
Le ‘Hida pose une question : lors de la traversée du désert, il y a eu une multitude de prodiges comme par exemple le pain qui descendait du Ciel tous les matins au pied de chaque tente ou encore un puits d’eau suivait le Clall Israël lors de ses tribulations. Or la Tora n’a pas « marqué » le coup en ordonnant des jours de fêtes en souvenir de la Manne ou du puits miraculeux. Pourquoi avoir choisi le souvenir des ‘Anané Kavod plus tôt que ces autres grands prodiges ? Il répond que le pain quotidien et l’eau pure étaient vitaux pour le Clall Israël. Lorsque Hachem nous a fait sortir d’Égypte vers le désert aride, Il était certain qu’Il devait pourvoir à nos besoin élémentaires comme boire et manger. Cependant les nués de Gloires sont venues protéger le campement du soleil torride et des vents ainsi que des bêtes féroces (car la nuit une colonne de feu remplaçait les nuages) : elles n’étaient pas indispensable. La preuve c’est qu’il existe des peuplades nomades qui vivent sans ces nuées.
Donc les ‘Annané Kavod marquent le fait incontestable que Hachem aime Son peuple et le chéri à l’image d’un père qui protège ses enfants de tous les dangers (comme on a pu le voir lors des pluies de missiles balistiques qui sont tombés en Erets en faisant des dégâts insignifiants par rapport à l’intensité des attaques). De cet intéressant développement, nous apprenons que si de nos jours nous avons la chance -D’ merci- d’avoir un peu plus que le pain quotidien (qui est le lot de la majorité de la population du globe), alors on pourra/devra REMERCIER Hachem pour ses multiples bienfaits qu’Il nous prodigue (comme notre logis, la nourriture en abondance, notre époux (se), les enfants et sans oublier les cours de Tora) à l’image de notre cabane.
Cependant les Sages dévoilent aussi que ces nuées, nous les avons reçues grâce à Aharon HaCohen (conjugué au mérite de la communauté). Or à son sujet, le rav Moché Feinstein zatsal fait remarquer qu’à plusieurs reprise les versets de la Tora le place au même plan d’égalité que son frère Moché rabbénou (Rachi dans parachath Yitro). Seulement par ailleurs c’est écrit que Moché équivalait à tout le Clall Israël (c’est-à-dire que son mérite équivalait à celui de toute la communauté…) ; car c’est Moché (et personne d’autre) qui a fait sortir le peuple d’Egypte et a fait descendre la Tora sur terre. Donc même si Aharon n’avait pas le même niveau, mais puisqu’il avait de la joie et le bonheur de voir son plus jeune frère devenir le roi d’Israël et atteindre -Moché- le summum de la perfection sur terre, grâce à ces magnifiques traits de caractères (altruisme), Aharon accèdera au même niveau que son frère (en plus du fait qu’il a fait son maximum pour servir Hachem) !
C’est-à-dire qu’un homme peut-être d’un niveau inférieur (spirituellement) vis-à-vis de son prochain mais puisqu’il a un bon regard sur la réussite de son ami (et qu’il fait son maximum en fonction de ses possibilités) alors il s’élèvera au même niveau que son ami. Intéressant, n’est ce pas ?
Or comment se rapprocher de cette conduite exemplaire, avoir le bon œil pour toutes les réussites de son ami ? Le Machguia’h de Poniévezh (rav Ye’hezkel Lévinstein zatsal) écrit qu’il existe un principe de base dans la vie de chacun : notre ‘Avodath Hachem vient faire grandir le Kavod Hachem (les honneurs de D’). Or vis-à-vis du Ciel il n’y a pas de différences si le Kuidouch Hachem s’effectue grâce à notre action ou celle d’un autre membre de la communauté. Le principal c’est qu’il y ait sanctification du Nom de Hachem sur terre. Donc lorsque Aharon voyait son plus jeune frère avoir une si grande réussite il comprenait que c’était aussi la sienne puisque Hachem en sortait renforcé.
Pareillement pour nous, si nous voyons notre ami réussir dans les affaires, dans sa vie familiale, avec ses enfants qui grandissent bien dans la Tora et les Mitsvoth, etc., et que nous soyons véritablement heureux pour sa réussite c’est la preuve que nous sommes de bons serviteurs de Hachem.
La preuve qu’un homme sert bien Hachem c’est lorsqu’il est content des réussites de son ami… Partager les moments difficiles de son ami n’est pas difficile, le vrai examen est d’être heureux pour ses réussites.
Le saint Zohar nous aidera dans cette tâche (Tetsavé 184:) puisqu’il enseigne que le monde d’en bas est toujours en attente de ce qui provient d’en haut. Tandis que le monde supérieur ne s’épanche (vers le bas) qu’en fonction de ce qui se passe dans notre monde. Si nous sommes en Eharat Panim/nous sommes positifs (avec notre Techouva et bonnes actions), alors d’en haut descendra le bien. Mais si un homme est dans l’affliction (à cause de la faute), alors il attirera du Ciel de l’austérité. Au contraire, lorsqu’un homme est dans la joie, il attire à lui (d’en haut) de l’allégresse. C’est-à-dire qu’un homme qui sert Hachem au travers de la joie attire de la joie (provenant d’en haut).
C’est aussi le message de la fête de Souccoth. Le fait de résider dans de frêles cabanes est un symbole que la vie est éphémère (comme un vol d’oiseau..) et qu’un homme doit s’engager plus dans le spirituel (Tora et Mitsvoth) et la joie suivra.
Le sipour
Quand les piqures d’abeilles deviennent du miel…
Cette semaine, j’ai décidé de faire une petite redite. Je sais que ce n’est pas du tout évident de résider 7 jours sous la Soucca lorsque l’on vit à Paris ou Lyon… Donc cette histoire véridique nous donnera du baume au cœur pour passer de très belle fêtes de Souccoth dans la cabane sainte. Cette très belle anecdote véritable s’est déroulée il y a quelques temps en Amérique. Il s’agit d’un Juif new-yorkais qui avait fait Techouva et tenait absolument à célébrer dignement la fête de Souccoth. Or dans le quartier où il habitait il était pratiquement impossible de trouver une seule cabane, et pour cause, toute les habitations sont des immeubles à multiples étages sans balcons… Pourtant notre homme n’avait pas froid aux yeux et décida de construire sa Soucca au dernier étage de la tour. Or, le propriétaire du dernier étage est un gentil qui n’est pas très prêt à ce que son voisin nouvellement porteur de kippa sur la tête s’installe sur la terrasse de l’immeuble (comme quoi les problèmes antisémites ne sont pas l’apanage uniquement de la douce France). Notre homme frappe à la porte de son voisin du dernier étage et lui expose son problème: dans quelques jours c’est la fête des cabanes et il aurait besoin de l’accès à la terrasse pour construire sa Soucca. Le gentil lui dit qu’il est prêt seulement à condition qu’il lui paye la modique somme de 100 $ par jour ! Notre Juif ne lâcha pas prise est donna son accord. Seulement le voisin de la terrasse rajouta une clause bien gênante: « Je tiens à ce que notre accord se fasse devant avocat ! » Notre homme de la communauté expliqua qu’il n’avait en aucune façon la volonté de s’accaparer les lieux : pas besoin de passer chez un avocat pour dépenser une belle somme (pas moins de 1000/1500 $)! Peine perdu, notre gentil voisin ne voulait pas louer l’endroit s’il n’y avait pas acte juridique concluant que la propriété de la terrasse était pour les 8 jours et pas un en plus ! Cependant notre Juif ne réfléchit pas à deux fois: c’est une dépense qui valait le coût afin de passer de belles fêtes ! Les deux hommes se retrouvèrent donc le lendemain chez un avocat de la ville et un acte de location se fit en bonne et du forme. Fin du premier round… Le 2° sera que dès le lendemain notre Juif monta sur la terrasse pour installer sa Soucca. Or il n’était pas à la fin de ses surprises : la terrasse était pleine de saletés et d’immondices… Cela faisait des lustres que personne ne s’y était rendu… Notre homme commença à faire un ménage de fond en comble à la javel ! Notre homme était bien décidé : l’endroit devait être des plus propres pour accueillir la cabane sainte. Donc il retroussa ses manches et retira toutes les ordures emmagasinées sur le toit. Au cours de son nettoyage notre homme découvrit un sac derrière un tas de vieilleries. Avant de le jeter aux ordures notre homme eu le réflexe de jeter un coup d’œil. Il découvrit alors un petit sachet fermé. Il ouvrit et découvrit alors une dizaine de magnifiques diamants… Notre homme était ébahit par sa découverte mais il s’est dit qu’elle devait appartenir à quelqu’un. Il fit une déposition au poste de police (comme quoi, il y en a qui soutiennent que les gens de la communauté ne sont pas très regardant des lois du pays… ). Après investigation (longtemps après Souccoth), on lui dit qu’il n’y a pas de propriétaire (c’était certainement l’objet d’un vol…), donc d’après la loi celui qui l’a trouvé un objet, en devient le propriétaire ! Formidable ! Or, c’était sans compter les soins du voisin de dessous la terrasse qui vit à la charge pour revendiquer la propriété des diamants. Cette fois, c’est le voisin qui prit un avocat pour défendre sa cause auprès des tribunaux de la ville de New York. Le juge fédéral demanda de la plaidoirie des parties et chacun exposa son point de vue. Notre Ba’al Techoua expliqua que pour les fêtes de Souccoth il avait loué la terrasse de son voisin et avait trouvé les diamants… Le juge demanda à qui appartenait la terrasse, le voisin dira à moi ! C’est alors que notre Ba’al Techoua dit soit, mais c’est toi-même qui me l’a loué en bonne et due forme pour les 8 jours de Soukot ! La preuve: l’acte signé par un avocat comme quoi tu loues la terrasse durant les 8 jours. Donc la terrasse m’appartient bien ! Le juge inspecta le papier officiel et dira : « Cet homme est bien le propriétaire de la terrasse au moment de sa trouvaille, la preuve est là. Donc la trouvaille lui revient en bonne et due forme. C’est à toi le sac de diamants : rendons à César ce qui appartient à César ! » Fin de la formidable plaidoirie, et de notre histoire véridique !
Cette histoire nous montre que les efforts dans la Mitsva portent leur fruits… (D’une manière générale le salaire de la Mitsva est pour le monde à venir mais il y a des fois où Hachem donne l’usufruit dans ce monde). D’autre part, on voit que les 800 $ ainsi que des 1000 $ ont été la cause de sa formidable victoire au tribunal fédéral de New York. C’est un autre enseignement de savoir que des fois les petites piqûres de la vie sont les clefs de grandes, très grandes RÉUSSITES au-delà de toutes les espérances… Et on finira aussi par l’essentiel c’est que notre homme a passé de superbes fêtes de Souccoth au-dessus de la ville mouvementée de New York….
Vesama’hta be’haguékha vehaïta akh saméa’h !
‘Hag saméa’h/ de bonnes fêtes pour tout mes lecteurs et le Clall Israêl
David Gold
tél : 00972 55 67787 47
e-mail : dbgo36@gmail.com
Une bénédiction de réussite à la famille Benhamou de Suresnes pour son renforcement dans la Tora et les Mitsvoth : bravo !
Une berakha pour la famille Djebali Sacha et son épouse dans ceux qu’ils entreprennent.
Une bénédiction à Sariel Chékroun et à son épouse à l’occasion de la naissance des jumeaux, qu’ils méritent de les voir grandir dans la Tora et les Mitsvoth ainsi qu’une berakha aux grands parents Yts’hak/Pascal Chékroun et son épouse (Lyon-Villeurbanne).