Un haut responsable du Hamas à la BBC : « Nous rejetons le plan Trump » ; et que veut le chef de Gaza ?

1
179

L’organisation terroriste diffuse des messages fermes contre la présence d’une force internationale et contre un désarmement, mais selon certains rapports, Az al-Din Haddad a demandé d’adopter une « attitude positive » envers la proposition — bien qu’il reste aussi « déterminé à se battre ». En parallèle : la mise à l’écart des dirigeants du Hamas qui ne détiennent pas d’otages, les discussions entre organisations terroristes — et l’aveu égyptien : « L’accord sur le plan était de principe, il reste encore un processus à mener ».

Ynet

Un rejet officiel mais des signaux ambigus
Un haut responsable du Hamas a déclaré à la BBC que l’organisation rejetterait le plan de paix du président américain Donald Trump, affirmant qu’il « sert les intérêts d’Israël et ignore ceux du peuple palestinien ». Selon lui, le Hamas n’acceptera ni de se désarmer, ni de livrer ses armes, ni le déploiement d’une force internationale dans la bande de Gaza, qu’il considère comme « une nouvelle forme d’occupation ».

D’après la BBC, le plus haut commandant militaire du Hamas encore présent dans la bande, Az al-Din Haddad, est résolu à poursuivre le combat plutôt qu’à accepter le plan Trump. De plus, il est rapporté que des responsables du Hamas basés hors de Gaza ont récemment été écartés des discussions, car ils ne contrôlent pas directement les otages.

Le double langage de Haddad
Cependant, le journal Asharq al-Awsat rapporte que Haddad souhaiterait « se montrer positif » face à la proposition et a transmis ce message à la direction extérieure du Hamas. Or, dans toutes les récentes initiatives, le Hamas avait affiché une attitude « positive », qui n’a jamais abouti faute d’accord avec Israël. Dans les milieux gouvernementaux et de négociation, on estime que la réponse sera une fois encore du type « oui, mais » — synonyme de longues discussions supplémentaires, si ce n’est d’une rupture totale.

Des responsables du Hamas ont reconnu au quotidien saoudien que l’organisation était confuse quant à sa position, tout en qualifiant le plan d’« injuste et inéquitable ». Néanmoins, ils ont affirmé qu’il serait examiné de « manière constructive ». Concernant la clause du désarmement, un haut responsable a souligné : « Tout ce qui touche aux armes et aux questions urgentes sera discuté et décidé à l’unanimité avec les autres factions de la résistance ».

Les conditions controversées du plan
Les discussions incluent aussi le Jihad islamique, qui a rejeté le plan d’emblée. Les organisations s’opposent notamment à l’exigence de remettre tous les otages en une seule fois — ou sous 72 heures maximum — ce qui les priverait de leur unique « carte de négociation ». Elles ajoutent qu’il est impossible de localiser tous les otages si vite. De plus, la méfiance demeure : elles craignent qu’Israël reprenne les combats après avoir récupéré ses otages. La carte du plan, qui prévoit une zone tampon sur le corridor de Philadelphie, mais sans précision sur son contrôle, risque aussi de constituer un point de blocage.

Des zones d’ombre dans l’initiative américaine
Selon des sources du Hamas citées par Asharq al-Awsat, le plan comporte « des points flous sans véritables engagements ni garanties pour son application, laissant à Israël une grande liberté d’action à Gaza, notamment dans le retrait progressif ». Seuls des ajustements mineurs seraient envisagés sur la libération des otages et la restitution des corps.

Depuis la présentation du plan, des réunions internes du Hamas ont eu lieu, et les médiateurs ont demandé une réponse rapide dans les deux jours. Un consensus existerait pour accueillir positivement toute initiative garantissant « la fin totale de la guerre, la reconstruction, la levée du blocus et un retrait complet d’Israël ». Mais certains estiment que le plan est « trompeur », visant surtout à offrir à Trump un succès politique et à obtenir le retour des otages, avant que la guerre ne reprenne autrement.

Israël et les nuances du plan
La BBC a rappelé que même Benyamin Netanyahou, bien qu’ayant déjà accepté le plan, s’était montré réservé sur certains points, en particulier sur la voie vers un État palestinien, affirmant qu’Israël s’y opposerait.

D’après des sources israéliennes au Wall Street Journal, Israël a participé à l’élaboration du plan et y a introduit des modifications, notamment en évitant la mention d’une « solution à deux États ». Le texte final évoque seulement « l’aspiration du peuple palestinien » à l’autodétermination, formulation non contraignante, conforme aux positions répétées de Netanyahou.

Hier, en conseil des ministres, celui-ci a d’ailleurs affirmé : « Le texte sur l’État palestinien est complexe. L’Autorité palestinienne est écartée. Même au Conseil de paix, aucun représentant n’est prévu de sa part. Les conditions sont nombreuses et sévères, et Israël et les États-Unis décideront seuls si l’Autorité les remplit ».

La médiation arabe et les obstacles restants
Des diplomates arabes ont insisté : sans voie claire vers une solution à deux États, l’Arabie saoudite ne financera pas le plan. Des représentants du Qatar, de l’Arabie saoudite et des Émirats ont aussi participé aux réunions entourant la présentation. Selon Al-Jazeera, une délégation qatarie, égyptienne et turque a rencontré celle du Hamas pour discuter du plan. Le Hamas a confirmé qu’il l’examinerait « de manière responsable » et préparerait une réponse officielle après consultation des autres factions palestiniennes.

Du côté égyptien, un diplomate a reconnu : « L’accord de principe est naturel, mais il reste des détails à régler : le calendrier du retrait, l’entrée des forces civiles de sécurité, des garanties contre des attaques israéliennes et la gestion des trois jours de libération des otages ».

En Israël, il est précisé que le processus d’approbation politique ne commencera que lorsque le Hamas dira « oui », après quoi une délégation israélienne se rendra à Doha pour négocier. Comme lors des précédentes médiations, les questions de sécurité — retraits de Tsahal, arrêt du renseignement, déploiement de forces — seront centrales. Le plan prévoit un retrait graduel de Tsahal de Gaza, décrit comme un processus « très complexe ».

1 Commentaire

  1. B.H, il n’y a pas de surprise de ce rejet bien au contraire: a l’epoque arafat a sauve les juifs contre ehoud barak pour le plan de partage de Jerusalem, aujourd’hui c’est le hamas qui nous sauve.
    B.H le hamas sera et a commence a être anéanti totalement et definitivement.
    GMAR HATIMA TOVA A tout le peuple JUIF.

Laisser un commentaire