Un oiseau chanteur rare de l’espèce Irania, qui niche principalement en Turquie, dans le Caucase et en Iran, a été capturé et bagué à deux reprises en l’espace de deux jours à la station de recherche ornithologique de Jérusalem.
Vendredi matin dernier, lors d’une session de baguage dans la station Nili et David, située dans le quartier de la colline de la Nation à Jérusalem, une jeune Irania a été capturée. Cet oiseau niche surtout dans les montagnes de Turquie, du Caucase et d’Iran, et en Israël il est observé surtout durant les migrations d’automne et de printemps. Le dimanche matin suivant, le même oiseau a de nouveau été capturé, puis relâché dans la nature.
Selon Yotam Bashan, directeur de la station de recherche de la Société pour la Protection de la Nature en Israël, il s’agit d’un événement rare et enthousiasmant qui enrichit encore le récit fascinant des migrations d’oiseaux passant par Jérusalem. En Israël, une petite population de cet oiseau niche uniquement sur les hauteurs du mont Hermon, à plus de 2.000 mètres d’altitude. « Chaque ornithologue rêve d’une observation de qualité de cette espèce », a-t-il confié.
L’oiseau capturé était trop jeune pour qu’on puisse déterminer son sexe. L’Irania est réputée pour sa beauté : poitrine orange éclatante, gorge noire et blanche, dos bleu-gris. Elle est apparentée au rouge-gorge, mais plus grande, et connue pour son chant mélodieux. Le mâle adulte est particulièrement coloré avec des nuances rouge-orangé, noires et blanches, alors que les jeunes et les femelles sont plus ternes.
La station de recherche de Jérusalem, qui fête cette année ses 31 ans, est le premier site naturel urbain de ce type en Israël. Située juste à côté de la Knesset, elle attire chaque année des centaines de milliers d’oiseaux migrateurs et de nombreux visiteurs – familles, touristes, scolaires et ornithologues. Elle propose diverses activités : baguage d’oiseaux, sorties d’observation, visites guidées et une galerie d’art consacrée à la nature.
