Un rapport confidentiel en France alerte sur la progression de l’islam radical dans le pays

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Selon le rapport, des associations liées aux Frères musulmans sont actives dans des dizaines de départements et bénéficient d’un financement qatari. Les auteurs alertent sur une radicalisation religieuse intérieure, ainsi que sur l’influence de prédicateurs extrémistes sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, le gouvernement français s’est réuni pour examiner les conclusions du rapport.

Be’hadré ‘Harédim – Yits’hak Weiss 

Un rapport confidentiel commandé par le gouvernement français révèle des constats graves sur une infiltration méthodique de l’islam radical au sein de la société française. D’après le rapport, il existe un « plan global » visant à ancrer un mode de vie extrémiste, principalement à travers l’éducation dès le plus jeune âge, l’aide économique aux populations défavorisées, et l’action d’associations dans les domaines de l’éducation et du sport.

Au centre des conclusions se trouve l’association « Les musulmans de France », identifiée comme proche des Frères musulmans. L’association gère 139 centres répartis dans 55 départements, dont au moins 22 sont considérés à risque de « religiosisation musulmane », principalement dans le nord de la France, à Marseille et en banlieue parisienne. On estime que 400 à 1 000 activistes appartiennent au noyau dur de ce courant.

Le rapport, rédigé par d’anciens hauts responsables de la police et de la diplomatie, s’appuie sur des dizaines d’entretiens avec des chercheurs universitaires et des responsables musulmans. L’une de ses principales conclusions : la menace n’est plus extérieure — les Frères musulmans agissent de l’intérieur même de la société française.

Le document met en garde contre l’instauration de normes extrémistes, telles que le port du hijab dès le plus jeune âge, l’encouragement à l’isolement communautaire, et la création d’alternatives au système éducatif public. En 2023, 21 écoles privées liées aux Frères musulmans étaient actives en France, accueillant environ 4 200 élèves, en plus de 800 centres d’enseignement du Coran, de l’arabe et du droit islamique. Au moins 280 autres associations ont été identifiées comme promouvant des visions extrémistes dans les domaines de la jeunesse, de l’éducation, de la culture et du social.

Le rapport met également en garde contre les financements étrangers, notamment ceux du Qatar, qui soutient depuis des années les activités d’associations liées aux Frères musulmans, surtout dans les villes de Strasbourg, Lille, Mulhouse, Marseille et St-Denis. En France, le financement public d’un lycée à Lille a été interrompu après la découverte de contenus contraires aux valeurs de la République.

Le rapport pointe aussi la faiblesse de la loi française sur la laïcité, estimant qu’elle ne protège plus efficacement contre l’introduction de doctrines religieuses extrémistes. Des prédicateurs musulmans actifs sur les réseaux sociaux sont également désignés comme une source d’influence préoccupante, exploitant l’actualité pour fragiliser les fondements de la société laïque.

Ce rapport, révélé par le journal Le Figaro, avait déjà été remis au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau il y a environ une semaine. Ce mercredi, une réunion gouvernementale spéciale s’est tenue pour discuter de ses conclusions.

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