Une réunion houleuse s’est tenue aujourd’hui entre les membres de Yahadout HaTora et le Premier ministre Benyamin Netanyahou, au cours de laquelle les représentants du parti ont exprimé une profonde frustration face à l’action du gouvernement concernant le public ‘harédi.
JDN
Un haut responsable de Yahadout HaTora, présent lors de la réunion, a décrit une atmosphère tendue et colérique : « Les députés ont parlé avec colère et le Premier ministre leur a vendu des promesses. Et ce n’est pas seulement Agoudat Israël – même Deguel HaTora n’était pas satisfaite. Tous sont rentrés dans le Premier ministre à 100 km/h. »
Selon cette même source, les représentants du parti ont expliqué à Netanyahou qu’il leur était difficile, tant au niveau public que politique, de continuer à soutenir pleinement la coalition tant qu’aucun résultat concret n’est obtenu pour le public orthodoxe : « Nous avons dit à Bibi que nous n’avons rien à présenter dans une campagne électorale. Pas une seule chose positive n’est sortie de ce gouvernement en faveur des haredim. »
La source a également mentionné que ces derniers mois, le bureau du Premier ministre mettait une forte pression sur les partis ‘harédim pour qu’ils réagissent avec virulence aux actions de la procureure générale et de son équipe, dans le cadre du débat sur la réforme judiciaire.
Mais le traitement réservé à la question du financement des étudiants en Yechiva venant de l’étranger a créé un sentiment d’amère déception : « Chaque fois que la procureure générale ou Gil Limon publiaient une lettre contre le gouvernement ou contre la réforme, Netanyahou nous demandait de réagir durement. Maintenant, une lettre sort annonçant une coupe du budget des étudiants de Yechiva de l’étranger – et le Likoud s’est tu. Il n’y a eu aucune réaction. »
À la fin de la réunion, selon cette source, Netanyahou a tenté d’apaiser les esprits et a promis que le sujet serait réglé et que « la loi passera ».
Toutefois, parmi les membres de Yahadout HaTora, le sentiment est que la confiance a été ébranlée, et qu’il faudra des actes — pas seulement des déclarations — pour rétablir le calme politique.
