Une farce internationale : des meurtriers à la tête du Conseil de sécurité – et le monde se tait

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Le Conseil de sécurité de l’ONU a perdu sa pertinence et toute autorité morale, alors que la Russie utilise son droit de veto pour bloquer toute discussion sur son agression contre l’Ukraine ou sur l’Iran. Dans le même temps, le Conseil concentre ses efforts sur la condamnation d’Israël, tandis que les représentants de régimes terroristes donnent des leçons de morale.

Ma’ariv – Shlomo Shamir

Presque trois ans se sont écoulés depuis le début de la guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion d’un pays souverain par la Russie – une initiative meurtrière d’une puissance mondiale, sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.

Et pourtant, alors que la Russie continue de lancer des missiles sur des cibles civiles en Ukraine, y compris des hôpitaux et des centres commerciaux, le Conseil de sécurité – censé selon la Charte de l’ONU garantir la paix et la sécurité dans le monde, et seul organe habilité à recourir à la force pour faire appliquer ses décisions – n’a rien fait face à cette agression persistante.

Pas une seule résolution, même pas une déclaration. La raison ? La Russie est l’une des cinq puissances membres permanents du Conseil de sécurité, bénéficiant du droit de veto, ce qui lui permet de bloquer toute initiative ou proposition.

Le Conseil a pourtant tenu d’innombrables sessions sur la situation au Moyen-Orient – toutes centrées sur la condamnation d’Israël pour ses réactions militaires à des attaques terroristes. Pendant que l’ambassadeur russe dénonce Israël au Conseil et l’accuse de génocide, son pays continue de bombarder l’Ukraine.

Un diplomate occidental chevronné a un jour quitté furieux une réunion du Conseil après que l’ambassadeur russe eut empêché un débat sur la guerre en Ukraine. Il a crié devant les journalistes : « Un meurtrier préside son propre procès. » Rien n’est plus vrai.

Lors de la session du Conseil de sécurité prévue aujourd’hui sur la guerre entre Israël et l’Iran, sera présent un ministre des Affaires étrangères surnommé à juste titre « meurtrier » – Abbas Araghchi, ministre d’un régime qui se moque du monde libre, poursuit ses efforts pour se doter de l’arme nucléaire et soutient des organisations terroristes à travers le monde.

Et pourtant, malgré son rôle manifeste comme menace à la paix mondiale, le Conseil de sécurité n’a jamais tenu de session sur les moyens de freiner ce régime terroriste. Chaque tentative, même pour un simple débat déclaratif sur le programme nucléaire iranien, a été bloquée – évidemment par l’ambassadeur de Russie, l’allié stratégique de l’Iran.

Il ne faut pas être un expert pour prévoir qu’Araghchi accusera Israël de tous les maux du monde – et que l’ambassadeur russe l’approuvera, en ajoutant ses propres condamnations.

Le Conseil de sécurité a, ces dernières années, perdu le prestige, l’autorité et la crédibilité qui étaient autrefois les siens. Il n’est pas exagéré d’affirmer qu’il n’a aujourd’hui plus aucune pertinence.

Même durant la décennie où l’ancien président syrien Bachar el-Assad a réprimé son peuple, où les services secrets ont massacré des milliers de Syriens, et des millions d’autres ont fui le pays – le Conseil de sécurité n’a rien fait contre ce régime meurtrier. Encore une fois, c’est la Russie qui a empêché toute discussion sur le génocide syrien.

Quelle que soit l’issue de la session d’aujourd’hui, il est probable que les États-Unis empêcheront toute tentative de condamnation formelle d’Israël. Mais cela ne changera rien au caractère pitoyable du Conseil de sécurité, à son inutilité, ni à son image désormais bien établie d’un organe international cynique et hypocrite au plus haut degré.

1 Commentaire

  1. L’ONU va de toute façon rejoindre sa sœur aînée, la SDN, dans les poubelles de l’Histoire. Et pour les mêmes raison : son inanité devant les conflits dans le monde.
    Après, on a le droit d’être anti poutine. Ce qui ne veut pas dire que l’on ait raison.

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