Une nouvelle ère de coopération entre Israël et l’Amérique Latine

Dans un contexte géopolitique marqué par des tensions internationales, l’Argentine sous la présidence de Javier Milei émerge comme un acteur clé dans la promotion de liens renforcés entre Israël et l’Amérique latine.

Les Accords d’Isaac, inspirés des Accords d’Abraham qui ont normalisé les relations entre Israël et plusieurs nations arabes en 2020, représentent une initiative ambitieuse visant à étendre cette dynamique de paix et de coopération à l’hémisphère occidental.
Lancés officiellement en août 2025 et promus avec vigueur lors d’une visite ces derniers jours du ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa’ar à Buenos Aires, ces accords symbolisent un tournant diplomatique pour la région.
Les Accords d’Isaac ont été conçus par le président argentin Javier Milei, premier chef d’État et premier non-juif à recevoir le Prix Genesis en juin 2025 à Jérusalem.
Ce prix, souvent qualifié de « Nobel juif », doté d’un million de dollars, a été intégralement consacré par Milei à la création de cette initiative.
Au lieu de conserver les fonds, il les a réorientés vers la fondation d’une organisation à but non lucratif basée à New York : les American Friends of the Isaac Accords (AFOIA).
Comme l’explique Stan Polovets, cofondateur et président de la Genesis Prize Foundation, « les Accords d’Isaac sont la vision du président argentin Javier Milei […]. Le nom ‘Isaac Accords’ reflète la continuité, car c’est Isaac qui a perpétué l’héritage d’Abraham. »

Milei, catholique de naissance mais fervent admirateur du judaïsme (il étudie la Tora et envisage une conversion), a transformé la politique étrangère argentine en alignant fermement son pays sur Israël et les États-Unis.
Lors de la cérémonie du Prix Genesis le 11 juin 2025, Milei a déclaré son admiration pour Israël : « J’éprouve une profonde admiration pour Israël – son histoire, son peuple et son esprit inébranlable. »

Selon le site officiel de l’AFOIA, les objectifs principaux sont triples :
Diplomatie et Sécurité : Encourager les pays participants à reconnaître le Hamas et le Hezbollah comme organisations terroristes, à déplacer leurs ambassades à Jérusalem, et à adopter des positions plus favorables à Israël aux Nations Unies.
Une coordination accrue contre le terrorisme et l’antisémitisme est au cœur du projet.

Économie et Innovation : Favoriser les échanges en technologies de l’eau, agriculture, cybersécurité, fintech, santé et énergie. Israël, leader mondial en innovation, pourrait ainsi partager son expertise avec des économies émergentes d’Amérique latine.

Culture et Éducation : Lutter contre l’antisémitisme via des programmes éducatifs, des échanges culturels et des initiatives de sensibilisation. Des partenariats avec des organisations comme StandWithUs ou The Philos Project visent à renforcer les liens communautaires.

L’initiative bénéficie du soutien des États-Unis, qui y voient un moyen de renforcer la sécurité hémisphérique et de contrer les influences anti-américaines dans les organisations internationales. Danny Danon, ambassadeur d’Israël à l’ONU, a salué la vision de Milei comme « hautement admirable« , soulignant l’importance du soutien latino-américain face à l’hostilité régionale.

Les efforts initiaux se concentrent sur des démocraties stables comme l’Uruguay, le Panama et le Costa Rica, où des subventions de 500 000 dollars ont déjà été allouées pour des projets pilotes en août 2025. Ces pays présentent des opportunités pour approfondir les liens, notamment en améliorant leurs votes à l’ONU et en renforçant les communautés juives locales. L’expansion est prévue vers le Brésil, le Paraguay, le Guatemala et le Honduras, avec l’Argentine comme leader.

Mesurés par des indicateurs comme l’opinion publique, les échanges économiques et les alignements politiques, les Accords d’Isaac pourraient redessiner les alliances dans l’hémisphère sud, renforçant le « monde libre » face aux menaces globales.