Une nouvelle poursuite du monde ‘harédi ? Elle semble concerner les jeunes filles d’origine française orthodoxes, devenues israéliennes.

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Plusieurs cas ont déjà été remarqués, et les rabbanim sont très inquiets face à cette conduite déplorable de la part de l’armée, à l’encontre de ce qui a été suivi depuis près de 80 ans en ce qui concerne les jeunes filles dont l’orthodoxie est claire. 

Un directeur de séminaire écrit à cet égard : 

Comme chacun le sait, baroukh Hachem, chaque année de nombreuses jeunes filles françaises décident de monter en Israël.
La loi israélienne, prévoit, concernant les filles religieuses, l’obtention d’une dispense de l’armée.
Notre communauté a connu des exceptions ces derniers temps, dont une qui s’avère particulièrement grave, à savoir celle d’une jeune fille ‘harédith, qui malgré une procédure juridique irréprochable, s’est vu arrêtée brusquement à l’aéroport, sans préavis et sans considération d’une situation spéciale: elle voyageait alors pour le mariage civil de son frère.
Myriam de son prénom, a vécu des atrocités pendant son incarcération, humiliations, privation de médicaments et je passe les détails dont l’utilité n’est pas avérée dans notre contexte.
Sa peine a été limitée a 3 jours fermes et 10 avec sursis.
Ceci a eu lieu il y a un mois. Depuis, une laborieuse procédure est ouverte, où avocats, rabanim, hommes politiques et hommes d’influence sont mêlés. Tout ce en vain… selon rav Moché Hillel Hirsh, rav Echenstein et d’autres, il semblerait qu’une triste histoire concernant le « גיוס בנות » se profile.
Myriam verra son statut de « non-presentée » modifié en « déserteuse » ce dimanche. Elle aurait du voyager pour assister au mariage de son frère qui aura lieu bzH roch ‘hodech ‘hechvan.
Elle est dépourvue de toute possibilité supplémentaire de hichtadlout, si ce n’est, selon les autorités compétentes, l’intervention des Rabanim français. Ainsi, nous leur demandons, à travers tous les moyens qui sont en votre possession, et au minimum une lettre signée par vos soins, de dénoncer la situation, et de demander au ministre de la alia et de l’intégration particulièrement, de remédier à la situation et de légaliser le statut de Myriam.
Il en va de la kedoucha de notre peuple. A l’unanimité, les rabanim ont dénoncé la frontière trangressée lorsqu’il s’agit de toucher aux piliers de notre peuple, à savoir la tsniout hde nos filles.
En espérant une coopération très rapide de votre part. Les heures sont comptées. Et espérant voir Myriam assister à la sim’ha familiale qui s’annonce et qui est actuellement entachée par ce drame.
Je reste à votre disposition pour toute précision.
Chalom Guedj
Directeur du séminaire Ohel pnina
L’une des importantes personnalités de la communauté juive de France, Sim’ha Simon Ehrenreich, ajoute :
Permettez-moi de rappeler qu’à l’époque où l’État d’Israël, tout juste créé, voulut rendre le service militaire obligatoire pour les jeunes filles, la réaction des Guedolim d’Israël fut unanime et d’une intensité exceptionnelle.
Le ‘Hazon Ich qualifia cette mesure de gzera d’une gravité extrême, en utilisant l’expression « Yéharég ve’al ya’avor » — c’est-à-dire qu’il existe des cas où l’on doit rester ferme jusqu’au sacrifice suprême plutôt que de transgresser.
Les Guedolim appelèrent alors la population à prier, jeûner et protester. À cette époque, le rav Herzog et le rav Ouziel, bien que siégeant dans les instances officielles du Rabbinat, signèrent ensemble une déclaration formelle s’opposant à l’enrôlement des femmes.
Demain, mardi, avec l’aide de H’ je serai en Israel, et si les Guedolim lancent un appel pour se coucher sur la route afin d’éviter cet enrôlement forcé, je serai le premier à le faire !
Faut-il en arriver à de telles mesures pour que cette jeune fille puisse bénéficier de l’exemption religieuse ?
Sur le plan de l’image de l’Etat d’Israël et de l’Agence juive, forcer l’enrôlement d’une jeune fille religieuse causera bien plus de tort que de bénéfices !
Veuille l’Eternel vous guider pour vous impliquer afin que votre soeur, cette jeune fille juive puisse arriver à trouver une solution rapide, respectueuse et proportionnée, en évitant de nouvelles manifestations publics !
Ce serait tout à votre honneur de vous impliquer de toutes vos forces pour que cette triste affaire prenne fin au plus vite !
Avec toutes mes bénédictions pour votre implication,
Sim’ha Simon Ehrenreich, juif, de nationalité israelienne et de naissance de nationalité française, bénévole à l’Agence juive
M. Ehrenreich ajoute en concluion :
Puissions-nous agir dès maintenant — car un jour viendra où nous aurons à rendre compte devant le Maître du Monde, non seulement de ce que nous aurons accompli, mais aussi de ce que nous aurons laissé passer en fermant les yeux sur notre frère et notre sœur juifs. J’espère pouvoir compter sur votre solidarité.

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