Une période difficile à la Knesset…

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Le groupe qui s’est formé autour de Netaniahou et qui veut former le prochain gouvernement passe actuellement un moment très difficile. En effet, les attaques en provenance de l’opposition et des média sont de plus en plus fréquentes, et elles reposent la plupart du temps sur des erreurs ou sur des déformations volontaires de la réalité.

Pour notre part, il nous est difficile de nous faire l’écho de tout cela, surtout que, finalement, les arguments sont faux et les attaques déplacées. Et, une fois le gouvernement en place, tout cela sera oublié et l’opposition ne pourra que se terrer dans son coin.

Notre site venant tout de même pour informer le public, il doit peut-être en dire quelques mots. Mais si le visiteur en est choqué, il peut tranquillement fermer cette page et passer à la suivante…

Prenons un exemple : Netaniahou, qui a distribué avec une largesse assez importante des postes aux partis qui lui permettent de former le gouvernement, est assez gêné par ce qui reste pour ses propres associés du Likoud. De nos jours, que fait-on ? On ajoute un ministre adjoint à celui qui existe, ce qui permet de distribuer plus de postes, et d’éviter de provoquer la formation de poches d’opposition. Par exemple, il va nommer un ministre-ajoint au ministère de la Défense. Benny Gantz a de suite poussé des hauts cris contre une telle conduite, scandaleuse à son avis. C’est son droit, mais il faut tout de même rappeler qu’il a été fait exactement la même chose quand, dans le précédent gouvernement, Gantz occupait ce poste de ministre de la Défense… Alors oui, maintenant non ? C’est amusant, si cela n’était pas triste.

Ou encore la conduite de la conseillère judiciaire du gouverment. Voici encore quelques semaines, tout ce que faisait le gouvernement était accepté, sous toutes ses formes, mais à présent… L’un des exemples flagrant a été la nommination d’un responsable des hautes fonctions, un juge à la retraite nommé Mény Mazouz, connu pour ses positions d’extrême gauche, et ce, pour les… 8 années à venir. Là, il faut le reconnaitre, la Haute cour de justice s’y est opposée : un gouvernement de transition ne peut pas effectuer une telle nommination.

Mettons de côté les déclarations de Lapid, qui apprend au public que le langage du prochain gouvenement est basé sur la notion de « fichez-nous la paix » (comme si lui a agi autrement). Quant à Liebermann, il prédit que la durée de vie du gouvernement en formation ne sera pas de plus qu’un an et demi.

Plus dans les détails, notons la divulgation des exigences du parti Déguel haTora de la part du gouvernement, qui se résume en quelques 200 points… L’un d’entre eux est le fait que ce parti demande que l’on ne produise plus d’électricité le Chabbath. Qu’est-ce que cela signifie ? Divers hommes politiques ont déjà parlé de quitter le pays et de se rendre à l’étranger, tant la vie allait être insupportable en Terre sainte ! Vous avez vu la caricature de Yoni qui illustre le présent article (avec Lapid à New York, portant une affiche « Ein ‘Atid », pas d’avenir, contraire au nom de son parti, « Yech ‘Atid », il y a de l’avenir – sans doute aux USA), elle repose sur ce genre de déclarations. En vérité, cela n’est absolument pas de cela qu’il s’agit : le public orthodoxe ne veut pas se servir de l’électricité produite le Chabbath, parce qu’il est possible, voire probable, qu’un employé juif sera forcé d’intervenir dans sa fabrication, et pour éviter cela, un grand nombre de Juifs religieux utilisent des générateurs privés, ou s’organisent pour avoir un générateur de quartier fonctionnant au pétrole. Déguel haTora demande que l’Etat organise cela, pas plus.

Ou l’aide aux élèves orthodoxes : Gafni rappelle en ce jour que par principe les orthodoxes refusent que l’Etat finance plus que pour 50% ou 75% les écoles indépendantes orthodoxes. De la sorte, peut-on dire que les écoles reçoivent une fortune ?

Le reste à l’avenant. C’est triste, cela fait montre d’un manque de respect d’autrui flagrant, tandis que les autres, enfin, nous, devons accepter tout ce qui compose la « culture » moderne de la population (minoritaire) non pratiquante et libérale, et y aller de notre propre poche, puisque la plupart d’entre nous travaillent (au moins nos femmes)…

Il faut espérer qu’une fois le gouvernement monté, la situation deviendra moins folle.

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