Il n’est ni orthodoxe, ni religieux, ni juif. C’est un non-juif, un goy à part entière ! Et pourtant, le président Donald Trump a ouvert son discours à la Knesset par ces mots :
“Nous nous réunissons aujourd’hui en un jour de joie profonde, d’espérance et de gratitude sincère envers le D’ d’AVraham, de Yits’hak et de ya’akov.”
Ce n’était pas au milieu du discours, ni à la fin. Ce n’était pas une remarque en passant.
Le président de la plus grande et plus influente puissance mondiale a commencé son allocution par des remerciements au Créateur du monde !
Yated Nééman, rav Israël Friedman – Photo : Flash 90
Un succès politique hors norme
Trump, de son point de vue, a réalisé un exploit diplomatique sans précédent : en un temps record, il a imposé un cessez-le-feu, fait libérer tous les otages vivants, et amorcé une réorganisation régionale complète.
Deux semaines plus tôt, personne n’aurait imaginé cela possible, tant les événements se bousculaient.
Et pourtant, du haut de la tribune de la Knesset – dans l’État qu’on appelle “l’État juif” –, le président Trump a clairement déclaré : “Ce n’est pas ma force ni la puissance de ma main qui a accompli ces choses, mais grâce au D’ d’Avraham, de Yits’hak et de Ya’akov.”
Une leçon ancienne, déjà enseignée par les Sages
Le grand maître disparu, rav Aharon Leib Steinman zatsal, expliquait toujours que si les États-Unis réussissent comme puissance mondiale, c’est parce que le Nom du Ciel est présent sur les lèvres de leurs dirigeants. Même leur monnaie porte cette inscription : “In God We Trust” (“En D’ nous plaçons notre confiance”).
Il rappelait la Guemara (Sanhédrin 96a) au sujet de Merodakh-Baladane, roi de Babylone, qui envoya une lettre de félicitations et un présent au roi ‘Hizkiyahou après sa guérison miraculeuse — miracle où D’ avait modifié le mouvement des astres et prolongé le jour.
Dans cette lettre, rédigée par les scribes du roi, il était écrit : “Paix au roi ‘Hizkiyahou, paix à la ville de Jérusalem, paix au grand D’ Qui a protégé la ville et guéri le roi.”
La Guemara raconte que Neboukhadnetsar (Nabuchodonosor), alors secrétaire du roi, n’était pas présent lors de la rédaction.
Quand il lut la lettre, il s’indigna : “Vous avez écrit ‘paix au roi, paix à Jérusalem, paix au grand D’’ — vous mentionnez le D’ suprême en dernier ?!”
Ses collègues lui répondirent : “Toi qui tiens à corriger l’ordre, cours donc rattraper le messager pour modifier la lettre.”
Neboukhadnetsar se mit à courir derrière le messager, mais après quatre pas, l’ange Gabriel l’arrêta.
Et Rabbi Yo’hanan commente : “Si Gabriel ne l’avait pas arrêté, sa récompense pour ces quatre pas aurait été si grande qu’Israël n’aurait jamais pu se relever de sa main.”
Ces quatre pas, accomplis pour l’honneur du Nom divin, furent la source des victoires militaires de cet impie, contrairement à Sanhériv, roi d’Assyrie, qui échoua et fut battu.
Ainsi, disait rav Steinman zatsal, l’Amérique prospère car le Nom du Ciel est constamment sur les lèvres de ses dirigeants.
La reconnaissance d’un non-juif — et le silence d’Israël
Trump n’est ni religieux ni juif, mais il comprend et proclame publiquement, avec fierté, sa gratitude envers Celui qui a tout accompli.
Il n’a pas dit : “J’ai vaincu le Hezbollah, l’Iran et le Hamas.”
Il n’a pas dit : “J’ai ramené les otages.”
Il n’a pas dit : “Ma force et ma puissance ont accompli ces victoires.”
Il a dit : “Je rends une profonde reconnaissance au D’ d’Avraham, de Yits’hak et de Ya’akov, car c’est Lui qui donne la force de réussir.”
Une critique des dirigeants israéliens
Malheureusement, cette voix ne se fait pas entendre dans la Terre sainte, dans la bouche de la direction politique israélienne.
Leur terminologie est différente — et doit changer.
Les paroles prononcées à la Knesset, au cœur d’un événement historique, doivent pénétrer les consciences dans ce pays qui se définit comme “l’État juif”.
La mention du Nom divin et la gratitude envers Lui, surtout lorsqu’elles ouvrent le discours d’un chef d’État, sont des facteurs de réussite.
Le Premier ministre et le président d’Israël devraient affirmer fièrement que le Saint béni soit-Il est Celui qui donne la force d’agir, et comprendre que la réussite dépend du mérite spirituel.
Pas “nous avons fait”, “nous avons gagné”, “nous ferons et nous vaincrons” — mais “il y a un Maître dans le palais”.
La véritable défense d’Israël
Il faut multiplier la Tora, car c’est elle qui “protège et sauve” (magna oumatzla).
Car pour que “l’épée ne passe pas dans votre pays”, il faut que “vous marchiez selon Mes lois” — c’est-à-dire vous adonniez à l’étude de la Tora.
Ceux qui font décoller les avions, déplacent les chars, détournent les tirs ennemis, visent les frappes avec précision, réussissent les opérations secrètes — ce ne sont pas “la force et la puissance de la main humaine”, mais le mérite de “ceux qui se plongent dans la Tora”.
Entre les pages du Talmud, entre les débats du Ritva et les réponses du Rachba, entre les questions acérées de rabbi Akiva Eiger et les décisions de rabbi ‘Haïm de Brisk, se trouve l’arsenal du peuple juif.
Plonger dans la profondeur de la Tora, passer ses nuits dans l’étude des lois, voilà les armes véritables qui neutralisent les missiles d’Iran et du Yémen, détruisent les infrastructures ennemies, abattent les régimes hostiles et libèrent les otages.
“Remercions le D.ieu d’Avraham, de Yits’hak et de Ya’akov”
Lorsque le cessez-le-feu arrive et que l’accord est signé, cela doit être dit, ressenti et proclamé : “Une profonde reconnaissance au D.ieu d’Avraham, de Yits’hak et de Ya’akov, et à Ses envoyés — les étudiants de Sa Tora, les défenseurs et les sauveurs de la Terre.”
Et surtout, ne jamais s’en prendre à ceux qui étudient la Tora ni chercher à les diminuer ou à les retirer de leurs positions de protection spirituelle — ce serait mettre en danger le pays.
La mention du Nom divin et la reconnaissance doivent être claires et publiques,
Messieurs le Premier ministre et le président de l’État : pas au milieu d’un discours, ni à la fin — mais dès le début, dans chaque allocution et chaque entretien.
L’ordre des mots n’est pas “le roi, Jérusalem, puis le grand D’” — mais d’abord le Créateur, Qui fait tout.
Et pour cela, nul besoin d’être un grand croyant — il suffit de ne pas être aveugle ou insensé.
Le président Trump, par cette parole empreinte de foi et de lucidité, met au défi les dirigeants politiques israéliens.
Israël Friedman
En effet, malgré son drôle de tempérament et ses frasques diverses et variées, il a su donner au moment opportun une leçon à ceux qui pourtant ne devraient pas en avoir besoin tant que cela.
La honte.