Vers une normalisation Israël-Liban-Syrie ?

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Dans une interview accordée à la plateforme conservatrice PragerU, l’ambassadeur israélien aux États-Unis, Yechiel Leiter (notre photo), a exprimé un optimisme inattendu concernant la possibilité d’élargir les accords d’Abraham à des pays voisins historiquement hostiles à Israël : la Syrie et le Liban. Selon lui, ces deux États pourraient devancer l’Arabie saoudite dans la normalisation de leurs relations avec Israël.

« Nous avons radicalement changé le paradigme dans ces pays », affirme Leiter, en référence à la dynamique géopolitique actuelle. Il estime que les conditions sont désormais réunies pour parvenir à un « compromis » avec Damas et Beyrouth, à condition que ces processus soient fondés sur des engagements concrets, notamment en matière de désarmement des groupes terroristes.

Le cessez-le-feu entre Israël et le Liban est ainsi décrit comme un accord « basé sur la performance ». Autrement dit, le retrait progressif des installations israéliennes à la frontière serait conditionné par les efforts libanais à démanteler le Hezbollah. « Dans la mesure où le Liban désarme le Hezbollah, nous progressons vers un compromis et la paix », a-t-il précisé.

Concernant la Syrie, Leiter affirme que la levée des sanctions américaines devrait elle aussi dépendre des actions tangibles du régime syrien, en particulier le démantèlement des groupes djihadistes, la fin du soutien à des organisations terroristes comme le Hamas et le Hezbollah, et la protection des minorités comme les Druzes et les Alaouites. Il appelle ainsi à une approche conditionnelle et réaliste : « Il n’y a pas longtemps que des djihadistes deviennent jeffersoniens. »

L’ambassadeur évoque également l’évolution du processus avec l’Arabie saoudite, rappelant qu’en 2019, un accord de normalisation semblait proche. « Si le président Trump était resté au pouvoir en 2020, nous aurions probablement atteint ce point », affirme-t-il. Il reconnaît néanmoins que la guerre actuelle avec le Hamas complique temporairement ce rapprochement.

Enfin, Leiter critique sévèrement le Qatar, qu’il qualifie de partenaire problématique. « Je suis plus mal à l’aise avec eux qu’avec n’importe qui d’autre », a-t-il déclaré. Il s’est dit préoccupé par le soutien médiatique dont bénéficie le Qatar dans certains cercles occidentaux, dénonçant une présentation erronée de ce pays comme un allié de l’Occident : « Ils ont un programme, et il n’est pas pro-occidental. »

Jforum.fr

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