Vives critiques contre le Hamas : des Gazaouis évacués pour soins médicaux brisent le silence

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À la suite d’un effort humanitaire dirigé par le COGAT (Coordination des activités gouvernementales dans les territoires), environ 180 malades de Gaza et leurs accompagnateurs ont été évacués par le passage de Kerem Shalom pour recevoir des soins dans divers pays. Bien qu’ils n’hésitent pas à critiquer le régime du Hamas, la plupart affirment qu’ils retourneront chez eux. Parallèlement, peu de pays participent à l’effort international.

JDN – Illustration : un des hôpitaux de Gaza

Un responsable sécuritaire israélien souligne : « Contrairement aux accusations, Israël ne limite pas l’évacuation des malades – au contraire. Nous agissons constamment pour permettre leur sortie, mais l’initiative doit venir des pays eux-mêmes. Ceux qui parlent beaucoup doivent aussi agir. »

Hier, en coordination avec l’Union européenne et l’Organisation mondiale de la santé, environ 180 patients ont été transférés hors de Gaza pour traitement médical. Une cinquantaine sont passés par l’aéroport Ramon, les autres par le pont Allenby.

Parmi eux, la famille Sarsawi au complet : les parents et leurs trois enfants. Leur fils Salama est atteint d’un cancer. Sa mère, Ilham, raconte : « C’était un immense soulagement. Mais nous nous demandons si nous pourrons vraiment y retourner. »
Le père, Mahna, ajoute : « Avant même la guerre, j’étais sur le point de commencer à travailler en Israël. Mais après le 7 octobre, tout a basculé. La vie à Gaza est devenue impossible. Le pain coûte 10 shekels – et ce n’est qu’une pita. »

Il critique sévèrement : « L’aide n’est distribuée qu’aux proches du Hamas. Les gens simples comme nous ne voient rien. Ce n’est pas de l’aide, c’est une honte. Quitter Gaza est notre seule espérance. »

Comment fonctionne l’évacuation : depuis la fermeture du passage de Rafah, un mécanisme du COGAT a été mis en place pour transférer à l’étranger les patients nécessitant des soins lourds vers des pays disposés à les accueillir. Ils sortent par Kerem Shalom, puis sont transférés via le pont Allenby ou l’aéroport Ramon.

Un autre dispositif existe pour les habitants ayant une double nationalité ou un visa de résidence dans un pays tiers. Depuis le début de l’opération, plus de 3 700 Gazaouis, principalement des malades et leurs familles, ont quitté la bande ainsi.

Les pays d’accueil incluent les Émirats arabes unis, la Jordanie, l’Égypte, les États-Unis, le Canada, ainsi que plusieurs pays de l’Union européenne.

Walid Albas, père de deux enfants blessés, exprime son espoir : « On nous a bien traités au passage. Je veux seulement que nous puissions rentrer une fois qu’ils auront été soignés. »

Ruweida, une grand-mère de Rafah qui a accompagné sa petite-fille Malak, 10 ans, en Norvège, explique : « Elle a une malformation cardiaque, et il n’y a pas de traitement à Gaza. J’espère que nous pourrons revenir quand les passages rouvriront. »

L’écart entre paroles et actes : au passage de Kerem Shalom, l’afflux d’aide humanitaire continue : équipements, nourriture, médicaments entrent chaque jour. Contrairement aux accusations du Hamas, Israël non seulement ne bloque pas mais accélère l’entrée de l’aide.

Cependant, les chiffres révèlent que beaucoup de pays critiquant Israël participent très peu en pratique : hier, seulement 13 patients ont été transférés en Espagne, 21 en Jordanie, 8 en Norvège et 4 en France. Au total : seulement 46 malades sur des centaines en attente.

Le fossé entre discours et réalité est clair : alors qu’Israël agit concrètement, nombre de pays qui brandissent la « cause humanitaire » de Gaza choisissent de rester en retrait.

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