Yémen : mort du chef d’état-major des Houthis

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Longtemps maintenu dans le flou, le sort d’al-Ghamari — considéré comme l’un des cerveaux des attaques de drones et de missiles contre Israël — a désormais été officiellement scellé.

Selon les informations diffusées par les médias houthis, al-Ghamari est mort des suites de ses blessures infligées lors d’un raid aérien israélien fin août. L’attaque visait alors un bâtiment gouvernemental à Sanaa, où s’étaient réunis plusieurs ministres du mouvement pro-iranien, dans laquelle le Premier ministre houthi et plusieurs membres du gouvernement avaient été tués. Depuis, le silence entretenu par le groupe chiite laissait planer le doute sur le sort du chef militaire, jusqu’à l’annonce officielle de son décès dont on ignore la date.

Al-Ghamari avait été visé à deux reprises par Tsahal ces derniers mois. La première attaque, menée « au cœur de la bataille » selon les Houthis, l’aurait grièvement blessé. La seconde, plus récente, aurait été décisive.

Les frappes, conduites avec des moyens aériens de longue portée, témoignent de la volonté d’Israël de neutraliser les têtes du réseau pro-iranien, alors que les Houthis multipliaient les tirs de drones et de missiles en direction du territoire israélien -notamment l’Aéroport Ben-Gourion- contraignant de façon récurrente des millions d’Israéliens à se réfugier dans les abris.

L’élimination d’al-Ghamari constitue un revers majeur pour la milice houthie, pilier de l’axe chiite soutenu par Téhéran. Un coup porté à la hiérarchie militaire du mouvement et un message on ne peut plus clair à l’adresse non seulement du Yémen, mais aussi à l’ensemble de l’axe pro-iranien : « Israël montre qu’il peut frapper n’importe où même avec très peu de renseignement initial comme c’est le cas pour le Yémen. »

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