La crise du Chabbath derrière nous ?

4
758

Illustration : à l’entrée du Chabbath (Yavniel)

Le ton monte depuis quelques temps entre les députés orthodoxes à la Knesset, et les divers responsables des infrastructures routières et ferroviaires du pays : le meilleur jour de la semaine pour effectuer des réparations et pour entretenir les routes et les gares est, évidemment le Chabbath ! Mais que faire si la Tora interdit cela ? Pas de problème : on émet un avis, qui est censé avoir été contresigné par les responsables de la sécurité, selon lequel ces travaux sont indispensables, et que ne pas les effectuer met des vies en danger…

A ce compte-là, toutefois, tout est permis. Puis, ont déclaré les députés orthodoxes, il y a un statuquo introduit dans les accords entre eux et le gouvernement, selon lequel rien ne doit changer dans ce domaine.

Cela fait déjà quelques semaines que de grands travaux sont effectués le Chabbath, et les députés ont décidé d’aller jusqu’au bout : vous nous voulez au gouvernement, alors il faut payer le prix ! C’est cela, ou nous le quittons.

Une rencontre entre les députés en question, le Premier Ministre, et Israël Cats, le ministre concerné, s’est terminée par un accord, préservant le Chabbath, et interdisant que ces travaux aient lieu.

Du reste, un porte-parole de la police, interrogé, a déclaré qu’à aucun moment ses services ont été interrogés quant à l’importance de ces travaux le week-end, et du danger qu’aurait pu représenter de ne pas les effectuer ce jour-là…

 

 

 

4 Commentaires

  1. Il n’existe aucun, et je dis bien AUCUN problème halakhique à transgresser le Chabbath si c’est pour sauver des vies (Pikoua’h nefesh). C’est même l’inverse : respecter le Chabbath quand le transgresser aurait permit de sauver des vies est une ‘avera guedola (une grande faute).

    Encore faut-il être en mesure de démontrer que les travaux effectués le jour du Chabbath permettent de sauver des vies. Si c’est le cas, rien à dire ! C’est impeccable ! Si ce n’est pas le cas, c’est là où on a un problème.

    Je ne travaille pas à la voirie, rav Henri Kahn non plus, à ma connaissance. Nous ne sommes donc pas habilités, ni lui ni moi, pour nous prononcer sur le bienfondé ou le malfondé des travaux de voirie et de chemins de fer le jour du Chabbath.

    Nous pouvons cependant émettre un avis personnel. Rav Henri Kahn a émis le sien, le mien diffère quelque peu : mon avis est qu’il est évident que ces travaux permettent assurément de sauver des vies et que les effectuer un jour de la semaine ne serait pas impossible mais rendrait la situation très difficile pour tout le monde (car cela implique des routes barrées, des voies ferrées fermées, etc, et pour une durée assez longue) et mettrait des vies en danger (des ambulances retardées par un détour pour cause de travaux peut coûter la vie aux personnes transportées vers l’hôpital !)

    Selon moi, la décision des orthodoxes est stupide, dangereuse, et gravissime. Ils sont restés campé sur des positions de principe sans en mesurer pleinement les conséquences graves. Si des gens meurent à cause du fait de n’avoir pas pu être hospitalisés à temps, leur sang sera sur les mains de ces orthodoxes !

    Il faut mettre de côté les réflexes systématiques et commencer à réfléchir ! Nous avons tous fait notre Bar Mitsva, nous sommes donc responsables de nos choix devant D’ ! Et celui-ci (interdire les travaux de voirie le Chabbath) est le pire choix possible et coûtera des vies ! Pas kol hakavod du tout, messieurs les Hamish !

    • Et je dis tout cela alors que je me bats contre la circulation le Chabbat (sauf celle des ambulances, des pompiers, des services d’urgences !)

      • Signalons juste à cet aimable lecteur que le présent site n’est pas un blog perso, mais se destine à l’information. La décision de s’opposer à ces travaux est celle de députés, quand l’instruction provient de grands rabbanim, de Guedolim, qui très certainement ont pesé le pour et le contre.
        L’avis de cet intervenant sera à présenter donc aux responsables qui ont pris la décision dont nous nous faisons l’écho.

  2. Pour conclure, je terminerais sur le fait que Kountras n’est peut-être pas un blog perso, mais c’est un blog tout de même. Il y a, en bas d’article, un champs conçu pour permettre aux « aimables lecteurs » comme moi de publier leur avis… Cela veut dire de s’exprimer, et donc de faire entendre leur avis qu’il soit en faveur ou non de l’article concerné.

Laisser un commentaire