« Document Zarif » : les concessions de Biden et l’assouplissement des sanctions contre l’Iran

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Un rapport soumis par le ministre des Affaires étrangères Zarif au parlement iranien détaille une série d’assouplissements promis à Téhéran, notamment le retrait des gardiens de la révolution d’une liste d’organisations terroristes.

JDN

Un document transmis par le ministre iranien des Affaires étrangères au Parlement révèle l’étendue des concessions que les États-Unis ont acceptées dans le cadre des négociations sur leur retour à l’accord nucléaire avec l’Iran.

Selon le document, qui a été dévoilé ce matin (vendredi) par le correspondant d’Israel Today Dean Shmuel Elmas, les États-Unis ont accepté d’assouplir considérablement les sanctions contre le secteur manufacturier et industriel en Iran ainsi que d’abolir la définition des gardiens de la révolution comme une organisation terroriste.

Le document a été présenté au parlement iranien le 12 juin sous le titre « Le 22e rapport sur le règlement de l’accord nucléaire, y compris les développements récents des négociations » et comprend 264 pages.

Le document, traduit en anglais par l’Union nationale pour la démocratie en Iran, une organisation d’opposition active aux États-Unis, contient un chapitre entier de quatre pages traitant des concessions convenues, selon le ministère iranien des Affaires étrangères, avec l’administration Biden.

Selon le document, la première question sur laquelle des accords importants ont déjà été conclus est le secteur financier et les banques. Les États-Unis ont déjà convenu qu’un retour à l’accord nucléaire permettrait un nouveau commerce avec le gouvernement iranien, la banque centrale d’Iran, ainsi qu’avec les institutions économiques iraniennes et les hommes d’affaires locaux.

Le document indique en outre que les États-Unis lèveront les sanctions personnelles contre le guide suprême Ali Khamenei et son bureau, et surtout : ils abrogeront la décision d’avril 2019 de Trump de définir les gardiens de la révolution comme une « organisation terroriste étrangère » (FTO). La signification possible d’une telle décision est que les actions américaines, telles que l’assassinat du commandant de la Force Quds Qassem Suleimani le 3 janvier 2020, ne se reproduiront pas – et laisseront l’État d’Israël seul dans ses efforts contre l’axe régional pro-iranien du terrorisme.

Apparemment, c’était une bonne nouvelle qui aurait pu conduire au renouvellement de l’accord, mais comme le rapportent les agences de presse Bloomberg et Reuters, l’Iran n’a pas l’intention de reprendre les négociations à Vienne avant l’investiture de l’ultra-conservateur Ibrahim Raisi le 5 août. En fait, le septième cycle de pourparlers devrait avoir lieu à la mi-août – ou après, après que tous les ministères du gouvernement à Téhéran soient dotés de nouveaux titulaires qui souhaitent étudier eux-mêmes les documents.

Enfin, la panique de l’Iran face à la bombe nucléaire pourra se calmer, puisque plus d’un millier de personnes, entreprises et entités qui reprendront l’action sans restrictions et en particulier un organisme central : l’Agence iranienne de l’énergie atomique, ainsi que tous ses affiliés et organismes de recherche.

Mercredi, les États-Unis ont annoncé que le secrétaire d’État Anthony Blinken avait signé un document qui permettrait à Téhéran d’utiliser ses sources de financement « gelées » pour régler les dettes en Corée du Sud et au Japon.

Le secrétariat a tenté d’expliquer que l’approbation ne permet pas de transférer de l’argent vers l’Iran. Le but est de satisfaire les entreprises coréennes et japonaises, et d’honorer leur respect des sanctions.

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