Du vent, du vent…

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Ya’akov notre ancêtre envoie à son frère des cadeaux. On lit dans le verset : « Il remit aux mains de ses esclaves chaque troupeau à part et il leur dit: ‘Marchez en avant et laissez un intervalle entre un troupeau et l’autre' » (Beréchith/Genèse 32,17). Pourquoi Ya’akov a-t-il agi ainsi ? Rachi explique : « 

Et mettez de l’espace entre un troupeau et l’autre, aussi loin que puisse porter le regard, afin de satisfaire l’œil de cet impie et de l’impressionner par l’importance du cadeau (Beréchith raba 76, 8).

C’est intéressant, demande rav Chelomo Levinstein : qu’est-ce qui a pu en effet attirer l’attention de ‘Essaw ? L’apparence de ces bêtes ? Non, puisqu’il en avait lui-même une grande quantité. Il faut croire que c’est cet intervalle qui l’a impressionné, entre chaque troupeau. En Yiddisch, on appelle cela : « Luftgescheft », du commerce reposant sur de l’air. C’est exactement la voie suivie par le Yétser hara’ (les forces du mal) : il provoque chez la personne une attention de sa part, alors qu’en réalité, il n’y a rien, rien d’autre que du vent !

Quand on voit pour qeuelle raison Israël va se rendre devant les urnes (à ce qu’il semble actuellement, en tout cas), on comprend qu’il s’agit de Luftgescheft, de vent ! Il n’y a aucune raison sérieuse de gaspiller les milliards que cela va coûter, ces élections sont superflues, et tout cela est provoqué par des jeux de gloriole personnelle totalement superflus. Et il faut de surcroit s’attendre à des vagues d’accusation contre le public orthodoxe : le corona ? C’est évidemment de sa faute. Les problèmes économiques ? Bien sûr eux. Ces élections de trop ? Nou, on a déjà indiqué de la faute de qui elles proviennent…

Cette semaine déjà Lieberman a ouvert son bec pour dire du mal envers le public orthodoxe : « Schass et Yahadouth haTora font main ensemble pour oeuvrer avec les assassins » (ne nous demandez pas pourquoi, cela n’a du reste aucune importance). Gantz qui constate que rien ne va avec lui a déjà trouvé les responsables de sa situation (au lieu de songer de se regarder dans la glace) et refuse de faire accepter la loi concernant l’enrôlement des jeunes des Yechivoth qu’il s’était pourtant engager à faire passer. Quand lui ne fait pas ce qu’il devait faire, c’est correct et acceptable. Cette conception, « Moi j’ai le droit, l’autre non », est classique, c’est celle de la Gauche. Eux ont tous les droits, basés sur « la liberté d’expression » – loi qui leur permet de dire tout ce qui leur tombe dans la bouche, mais quand il s’agit des autres, comme par exemple la Droite ou les orthodoxes, tout est interdit.

Cela n’est pas sans rappeler ‘Essaw… Lui aussi a tenté d’inculper Ya’akov de tous ses problèmes et ses échecs, « II m’a enlevé mon droit d’aînesse et voici que maintenant il m’enlève ma bénédiction ! » (-Beréchith/Genèse 27,36), alors que c’est lui qui est l’unique responsable de ses échecs, du fait de son appétit.

Mais la fin de ‘Essaw est connue : il disparait du monde, et Ya’akov, ainsi que le peuple d’Israël qui en descend, restent en scène à tout jamais. Ils pensent être plus forts que Lavan et ‘Essaw, et qu’Antiochus, ou pire encore, ils pensent qu’ils peuvent jouer contre l’Eternel, qu’ils se tournent vers l’Histoire du peuple juif et voient de leurs propres yeux le sort qui a été réservé à ceux qui sont allés contre la Tora et le Chabbath, finissant par prendre des coups en retour.

Le peuple d’Israël est le peuple éternel, non point du fait de ses armes et de son armée, mais parce qu’il a adopté la Tora éternelle, qui est restée à côté de lui depuis des millénaires, sans que la moindre lettre n’en soit changée ! Dans l’esprit des jours actuels, la fiole d’huile qui a été sauvée continuera à nous éclairer, contre le gré de ceux qui tentent d’oeuvrer contre la Tora !

Pris de la feulle hebdomadaire Chéveth A’him, Beth Chéan, parachath Vayichla’h

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