Gauche, droite, gauche, droite…

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Le chef du parti travailliste israélien, Herzog, avec Peretz et Bar-Lev

Quiconque tente de comprendre la vie politique israélienne risque d’attraper le vertige actuellement : Yits’haq Herzog, le dirigeant du parti travailliste, a lancé une nouvelle dynamique pour provoquer l’exclusion de Binyamin Netanyahou du pouvoir. Que propose-t-il ? « Ramener notre parti à son juste chemin, non point à l’extrême gauche, ni non plus par trop à droite. Quelque chose au centre. » Simple. Par exemple, il parle d’une proposition de « séparation des Arabes » avec l’installation d’un mur de partage sur toute la Samarie, et en particulier aux alentours de Jérusalem… On rejetterait également plusieurs dizaines d’agglomérations particulièrement violentes de l’autre côté du mur. On pourrait continuer à construire à l’intérieur des villes juives de Judée et de Samarie, mais pas à l’extérieur. Ceci permettrait aux Arabes de se refaire une santé et de revenir au calme. Ainsi, dans quelques années, il sera possible de reprendre la discussion dans la détente…

Tout cela est très beau, mais semble bien signifier que même le sieur Herzog est arrivé à la conclusion qu’il n’y a pas de partenaire du côté palestinien. Après tout, il propose de véritables mesures d’urgence. Autrement dit, la gauche israélienne est arrivée, sans trop l’avouer, à la même conclusion que la droite. Rien de grave à cela, mais une telle disposition risque fort d’inquiéter les nations étrangères, qui pensaient avoir des partenaires de ce côté de l’échiquier israélien – ce qui s’avère donc faux. Et le public local risque fort de se trouver, le jour des élections, devant deux partis qui, dans le fond, proposent la même politique face à nos ennemis les plus proches, le peuple palestinien. Ce n’est pas grave non plus, il faut juste en être averti.

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