‘Hannoukia aux pieds d’un sapin…

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2016

Par le rav David Bravermann (Yated nééman, 22 décembre)

Propos à propos d’une épidémie en voie de propagation…

J’étais aux Etats Unis pour une série de conférences durant la fête de ‘Hanoucca, dans le cadre de l’organisme ‘Arakhim. Elles étaient destinées à des Israéliens « yordim » (descendants, à savoir ayant quitté la Terre sainte, descendants dans les deux sens du terme). Une des conférences devait avoir lieu chez des gens comme d’autres, mais à mon entrée dans leur salon, je fus stupéfait : une ‘Hanoukia y trônait certes, avec les lumières allumées, mais aussi, à notre grande honte, un sapin… Cet élément représentant la fête chrétienne que l’on sait était de grande dimension, et jouissait d’une grande illumination, provenant de lumières éparpillées en ses branches.

Le maitre de céans pris conscience du trouble qui me saisi, et s’excusa : « C’est comme cela que cela se fait, ici… »

Je ne pus accepter pas ses explications, et exigeais que l’on sorte cette horreur du salon avant que je ne commence mon exposé. Il accepta, mais quand on enleva le fil du courant, l’obscurité se fit suite à un mauvais contact. Il ne restait plus comme source de lumière que celle provenant de la ‘Hanoukia, provenant de l’huile qui y brûlait. J’ai alors rapporté les paroles du prophète Yechayahou (Isaïe 60,2-3) tellement appropriés : « Oui, tandis que les ténèbres couvrent la terre et une sombre brume les nations, sur toi l’Eternel rayonne, sur toi Sa gloire apparaît. Et les peuples marcheront à ta lumière, les rois à l’éclat de ton aurore… » J’ai expliqué au public que ce que nous vivions là correspond point par point à la guerre des Asmonéens : somme toute, c’est exactement ce mélange des genres que désiraient les Grecs, Juifs et non-Juifs, ‘Hanoukia et sapin… C’est exactement le jeu de la Grèce classique qui a visé à assombrir la vue d’Israël, et ce phénomène de et cela, et cela, est d’un danger extrême pour le peuple juif. Car, quand le goy se livre à une guerre sans merci contre les éléments caractéristiques du peuple juif, alors même le Juif le plus mou se renforcera et rejoindra ceux qui comprennent qu’il faut résister. Mais quand on accepte cette dualité, les sens se perdent, la capacité de juger s’estompe, et la fin est proche.

Quand nous nous sommes séparés, et notre hôte m’accompagna à la voiture, non sans laisser échapper la phrase que nombre d’entre nous, les orateurs de ‘Arakhim, ont l’habitude d’entendre : « Ne me voyez pas comme cela, mon grand-père était un rav connu et célèbre… » Je lui ai demandé en réponse : « Et vous en êtes fier, de ce grand-père ? »

  • Bien entendu !
  • Et votre grand-père peut être fier de vous…?

Il me regarda avec honte, et garda le silence.

  • Mais pourquoi cela n’irait-il pas dans les deux sens ? Pourquoi votre grand-père n’a-t-il pas le droit à être fier de vous ? Et puis, pensez-vous que dans 40 ans, votre petit-fils assistera encore à une conférence et pourra conclure : « Vous savez, mon grand-père… » ? Etes-vous sûr en fait qu’il sera encore juif ?

L’homme a éclaté en sanglots. Je l’ai consolé en lui disant : « Voyez la ‘Hanoukia dont les lumières apparaissent à votre fenêtre : elle est petite et insignifiante, la lumière que produit sa flamme est noyée par celle qui émane des fenêtres des voisins non-juifs tout autour, mais au moment spécifique, quand l’obscurité se fait, les seules lumières qui éclairent encore sont celles-là, éternellement. Si vous désirez avoir des petits-enfants juifs, sachez qu’il n’y a pas de solution mitigée, et cela, et cela, seule la lumière pure peut nous sauver. Le combat envers les hellénistes bat sont plein, il se déroule chez vous, dans votre salon, et dans de nombreux foyers du peuple juif. La seule solution est de vouloir ressembler à la maison de votre grand-père… »

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