Le rabbi de Kalov sur Soucoth : plaçons-nous sous la protection de Hachem

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Le rabbi de Kalov sur Soucoth : plaçons-nous sous la protection de Hachem

Quel bonheur d’apprendre que ces dernières années, le nombre de cours de Tora connaît une hausse impressionnante dans les communautés juives, et qu’un nombre croissant de Juifs s’engage à assister quotidiennement à des cours de Tora. Or c’est un domaine qui nécessite un renforcement constant, compte tenu des efforts persistants du Yétser Hara’ pour détourner le Juif de son étude.

L’un des moyens employés par le mauvais penchant pour empêcher les Juifs d’étudier la Tora consiste à l’inciter à s’investir toute la journée dans sa profession, si bien qu’il n’a pas le temps de fixer un cours de Tora le matin ou le soir, du fait que toute sa journée est consacrée à son activité professionnelle.

Mais chaque Juif doit se renforcer sur l’idée que la Providence divine particulière régit sa vie, et que les revenus de l’homme sont fixés au Ciel, et de plus, on n’est jamais perdant en pratiquant le commandement prescrit divin d’étudier la Tora au jour le jour.

On relate qu’un jour, le ‘Hafets ‘Haïm séjourna dans une auberge tenue par un Juif de Varsovie. Le ‘Hafets ‘Haïm demanda au propriétaire de l’auberge s’il étudiait régulièrement la Tora. L’homme lui répondit qu’il était pris dès l’aube et jusqu’au soir par sa parnassa : Varsovie est une très grande ville et toutes les heures, des trains remplis de nombreux passagers arrivent en ville, et il devait se rendre à la gare pour accueillir ses hôtes. S’il s’en abstenait, l’un de ses concurrents prendrait sa place et de fait, sa source de revenus en souffrirait.

Le ‘Hafets ‘Haïm lui rétorqua : « Avec tout votre respect, je voudrais expliquer votre conduite par une parabole. Un villageois se rendit dans la capitale pour s’occuper d’une affaire urgente auprès des autorités. Le villageois, assis dans le wagon, était impatient et se demandait pourquoi le train avançait si lentement. Une fois sa patience mise à bout, il se leva subitement de son siège et se mit à pousser la paroi du wagon de toutes ses forces.

«Lorsqu’on lui demanda pourquoi il se donnait tant de peine, le villageois répondit qu’il était pressé d’arriver à destination pour un rendez-vous important, et de ce fait, il avait décidé de pousser le wagon du train et d’accélérer ainsi la cadence du voyage. Son explication suscita bien entendu des rires parmi les passagers, qui lui expliquèrent que ses maigres forces ne seraient d’aucune utilité pour influer sur la rapidité du wagon tiré par la traction ultra-puissante du train. »

Le ‘Hafets ‘Haïm conclut son discours au propriétaire de l’auberge : « Sache que D’ dirige le monde avec une puissance insaisissable par le cerveau humain, le Saint béni soit-Il sustente et pourvoit aux besoins du monde entier, et tu penses que par ces efforts colossaux que tu déploies, tu contribues à ta subsistance ?! »

Les propos incisifs du ‘Hafets ‘Haïm pénétrèrent dans le cœur de l’aubergiste, et depuis ce jour-là, il fixa un cours quotidien de Tora. Il comprit que sa source de revenus venait du Ciel et qu’il lui incombait uniquement de faire sa part d’efforts personnels, mais ce, uniquement dans le temps qui lui subsistait après son étude de la Tora.

De même, il faut savoir que lorsqu’un homme a parfois le sentiment qu’il est gagnant en renonçant à son cours régulier, en réalité, il sera perdant d’un autre côté. En effet, il est impossible de tirer un bénéfice en enfreignant la volonté divine.

On raconte que rabbi Yits’hak de Warka adressa un jour une réprimande à l’un de ses disciples, lui reprochant de ne pas fixer de temps pour une étude quotidienne de la Tora. Le ‘hassid s’excusa en invoquant qu’il était terriblement pris par son travail, qui lui permettait à peine de joindre les deux bouts, au point qu’il n’avait pas le temps pour l’étude de la Tora.

Le rabbi lui répondit : « Lorsque j’étais jeune, je fus embauché pour superviser un groupe d’ouvriers, et de temps en temps, je vérifiai leur travail. Un jour, j’arrivai à l’improviste, et m’aperçus que le non-juif, responsable des employés, donnait des coups terribles à l’un des ouvriers. J’observai un phénomène très étonnant : même dans le temps où l’ouvrier recevait des coups cruels, il ne cessait pas son travail.

« Au bout de quelque temps, je demandai à l’ouvrier pourquoi il n’avait pas cessé de travailler au moment où il était roué de coups. L’homme répondit que la raison pour laquelle le responsable l’avait frappé tenait au fait qu’il n’avait pas travaillé correctement, et s’il s’était interrompu, il l’aurait frappé encore davantage. »

Et le rabbi de conclure : « C’est le même principe pour toi : l’essentiel de tes difficultés est une sanction pour ton absence d’étude de la Tora, et il faut donc modifier ta conduite et te conformer à la volonté du Créateur en fixant une étude quotidienne de Tora.»

Les Bené Israël ont manifesté une grande Emouna lors de la sortie d’Egypte : ils réalisèrent la volonté du Créateur en se rendant courageusement dans le désert aride, du fait qu’ils croyaient à la Providence du Créateur. Hachem, loué soit-Il, les installa dans des « Souccoth», c’est-à-dire qu’ils vivaient sous la protection des nuées de gloire qui formaient une sorte de résidence pour chaque famille séparément ; de plus, ils bénéficiaient de leur source de revenus de manière miraculeuse. Ils accomplirent ainsi la volonté du Créateur en étudiant la Tora chaque jour pendant quarante ans de leur séjour dans le désert.

A l’issue de Kippour où nous nous sommes engagés à nous renforcer en Tora et en Mitsvoth, il nous est prescrit de résider dans la Soucca, en réaffirmant notre engagement de nous placer sous la protection de Hachem. Chaque jour, nous nous renforçons en étudiant la Tora. Le cycle des fêtes se clôture par Sim’hath Tora, où au summum de la joie, nous nous réjouissons de l’étude de la Tora qui nous apporte tous les bienfaits.

‘Hag saméa’h !

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