PARACHATH CHLA’H LEKHA

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Par le rav Schlammé

Rav Yehouda Na’hchoni écrit sur la parachath Chela’h Lekha qu’on est étonné en étudiant ce texte de voir que c’est Hachem qui a ordonné d’envoyer les Meraglim en éclaireurs, alors que dans le ‘Houmach Devarim (22,1) nous voyons que c’est le peuple qui a demandé à Moché d’envoyer les Meraglim !

En fait, Rachi explique déjà dans la parachath Chela’h Lekha, que l’expression Chela’h Lekha signifie que Hachem a dit à Moché: « Moi Je leur ai dit que le pays d’Israël est bon ; maintenant, si le peuple ne Me fait pas confiance, et veut envoyer des Meraglim, qu’ils en prennent le  risque »

Et dans Devarim aussi, Hachem était d’accord dans le sens d’un piège, conformément à Rachi. Il pensait que son acceptation à lui ferait que le peuple, d’accord avec Moché,  renoncerait finalement à son projet.

La comparaison que Rachi expose est celle d’un vendeur de son âne, le client demandant si cet âne pourrait être chargé de missions difficiles, en forêts, etc. Le vendeur ayant accepté, le client a acheté la bête sans vérifier ses qualités, ayant été convaincu par les promesses du vendeur. Ainsi Moché pensait-il que le peuple convaincu par ses promesses, renoncerait à son projet !

Mais en fait le peuple maintint sa demande, ce qui explique qu’ensuite sont venus tous les conseils aux explorateurs. Et finalement le peuple échoua dans son projet. Malgré tous les conseils qu’il avait reçus !

Le Rivach cite le verset dans lequel Hachem dit: « … Latour eth éretz Kenaan ACHER ANI NOTEN lahem » pour montrer que Hachem est bien fâché de ce qu’Il donne le pays au peuple, et pourtant le peuple ne veut pas se contenter du don de Hachem, mais il veut se faire une opinion bien à lui.

Le Ha’amek Davar dit que le peuple pensait qu’une fois qu’on serait entré dans le pays, il faudrait vivre une vie naturelle, et non plus miraculeuse.

Rav Isaac Abravanel dit que Hachem n’a pas approuvé le peuple dans sa demande de visiter d’abord le pays. Le peuple pensait que tout le projet de la conquête devait être réalisé par lui, et non par Hachem par miracles. Hachem les a laissé faire de peur que le peuple pense que ce que Hachem avait dit n’était pas juste.

Selon Sforno, les Meraglim envoyés par Moché n’ont pas sous-estimé la valeur d’Erets Israël, mais ils ont craint que la conquête serait trop difficile.

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