Reçu en France avec les honneurs, Salah Hamouri fait l’éloge du terrorisme

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Récemment libéré par Israël, Salah Hamouri a été reçu avec le tapis rouge dans de nombreuses municipalités, principalement communistes. Le militant du FPLP ne renie rien des positions extrémistes de l’organisation palestinienne à laquelle il appartient.

Libéré l’automne dernier après avoir passé près d’un an dans une prison israélienne, Salah Hamouri vient d’effectuer une tournée en France avec le soutien très actif du PCF et des municipalités communistes.

Rien d’étonnant à cela : Salah Hamouri est marié à une française, Elsa Lefort, fille de l’ancien député communiste Jean-Claude Lefort, qui n’a pas ménagé sa peine pour défendre la cause de son gendre.

L’activiste palestinien est accusé par Israël d’être l’un des responsables à Jérusalem du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un groupe terroriste d’inspiration marxiste qui refuse toute idée de coexistence ou de négociation avec Israël dont il prône la destruction.

Avant sa dernière incarcération, Salah Hamouri a déjà passé 7 ans derrière les barreaux pour sa participation en 2005 à une tentative d’attentat contre le Grand rabbin d’Israël rav Ovadia Yossef.

Médailles d’honneur et tapis rouge

Ce CV peu reluisant n’a pas refroidi les réseaux du PCF et les mairies affiliées qui l’ont accueilli en déroulant pour lui le tapis rouge.

Le 15 novembre, un cocktail a été donné en son honneur au siège du journal l’Humanité.

Le 9 décembre, il a été reçu par le maire (PCF) de Stains (93), Azzédine Taïbi, qui lui a remis la médaille de citoyen d’honneur de la ville.

Le site islamiste Oumma.com s’en est fait largement l’écho.

Pour la circonstance, la Mairie de Stains avait fait imprimer de belles affiches.

 

Le 11 Décembre, la maire d‘Aubervilliers, Meriem Derkaoui, vice-présidente du Conseil départemental de Seine Saint-Denis, l’a reçu pareillement.

Salah Hamouri est encore reparti avec une médaille.

Le 18 décembre, soirée à Gennevilliers avec le maire Patrice Leclerc.

Salah Hamouri est déjà « citoyen d’honneur » de la ville depuis 2011.

C’est le conseil municipal qui lui a décerné le titre alors qu’il purgeait sa peine pour la tentative d’assassinat contre le Grand rabbin d’Israël.

Le 21 décembre, la population de Saint-Denis a été invitée à venir honorer le « prisonnier politique franco-palestinien » Salah Hamouri.

Une opération de relations publiques qui vise à créer une « icône médiatique »

Mais que lui vaut autant de distinction honorifiques et ce traitement de VIP ?

Ces réceptions organisées par les municipalités ont un objectif : donner le statut d’icône médiatique à Salah Hamouri en le présentant comme une sorte de « Mandela » palestinien.

Pour ce faire, il est important de le blanchir des accusations de terrorisme, ou tout au moins présenter sous un jour favorable les actions auxquelles il a participé et pour lesquelles il a été condamné en Israël.

Salah Hamouri persiste et signe 

Or, les interviews complaisantes qu’il a données à l’occasion de ces déplacements en région parisienne et en province permettent de relativiser l’image du Palestinien innocent victime de l’acharnement de la justice israélienne.

Le 18 décembre, alors que sa tournée le conduit en Bretagne, il accorde ainsi un entretien au Télégramme.

Cette interview est un petit chef-d’œuvre de langue bois, assénée à coup d’arguties et de faux-fuyants.

A propos de son implication dans la tentative d’attentat contre le Grand rabbin d’Israël Ovadia Yossef, en 2005, et de son appartenance au FPLP, il répond :

« C’est une vieille histoire. J’ai été condamné à sept ans de prison pour cela. J’avais accepté un plaider coupable pour éviter une peine de 14 ans, mais il n’y avait rien de précis dans le dossier ».

 

En l’occurrence, c’est Salah Hamouri qui manque singulièrement de précision.

L’ancien taulard ne dis pas « je suis innocent » ou encore « je suis victime d’une erreur judiciaire »… (Il aurait du mal, il a plaidé coupable.)

Au lieu de ça, il pratique l’esquive, noie le poisson et évoque le dossier de l’accusation sans finalement ne rien en dire.

Le journaliste du Télégramme le relance et lui demande s’il est oui ou non membre FPLP.

La réponse de Salah Hamouri est du grand art. Cela vaut la peine de la lire dans son intégralité :

« Ce n’est pas une question à laquelle je peux répondre. Le FPLP est considéré comme une organisation terroriste. Ce n’est pas du tout comme en France où on peut dire que l’on est communiste, socialiste… Là-bas, toute appartenance à un parti politique est interdite. Je ne peux pas dire si je suis membre ou pas ».

L’EMBLÈME DU FPLP

Par une invraisemblable pirouette, l’activiste palestinien transforme le FPLP (un mouvement considéré comme terroriste non seulement par Israël, mais aussi par l’Union européenne et donc la France) en « parti politique », laisse entendre au lecteur qu’Israël serait une sorte de dictature ou « toute appartenance à un parti » vous conduit en prison.

Fort de sa démonstration, Salah Hamouri refuse donc de répondre à la question.

Sa fin de non-recevoir ne leurrera que les plus naïfs des lecteurs du Télégramme (et encore).

Les lecteurs d’InfoEquitable, eux, ne se laisseront pas abuser.

Les aveux de Salah Hamouri en 2005, sa condamnation à 7 ans de prison par la justice israélienne et – aujourd’hui – sa réponse alambiquée au Télégramme… permettent d’affirmer qu’il est bien l’un des membres (important) de l’organisation terroriste FPLP.

Fort de cette profession de foi, l’activiste a poursuivi son étape bretonne 

Le 19 décembre, il était donc à la mairie de Carhaix

où il a encore reçu la médaille d’honneur de la ville.

Une médaille dédiée « à la résistance palestinienne ».

Dans le jargon du FPLP, il faut savoir que « la résistance », ce sont  les attentats contre les civils israéliens. 

Le 20 décembre, il était à Brest.

Un peu plus tôt, une réception avait été donnée en son honneur par le maire (LR) Ludovic Jolivet à l’hôtel de ville de Quimper

… où il a aussi été invité à prendre la parole.

Un peu de haine anti-israélienne en pays bigouden, ça ne peut pas faire de mal.

Au fait, quelle est sa vision du conflit israélo-palestinien ?

Le franco-palestinien a donné pas mal d’interviews lors de sa tournée, que nous avons lues et écoutées attentivement.

Sur la radio chrétienne RCF, il évoque sans sourciller « l’occupation israélienne depuis 1948 ».

Cette référence à 1948 n’est pas anodine.

Pour Salah Hamouri, « toute la Palestine est occupée ».

L’avocat franco-palestinien ne fait que réaffirmer la position du FPLP :

Israël est un corps étranger dans la région qu’il faut éradiquer.

« Comment est-ce que cette situation pourrait à votre avis s’arranger entre Palestiniens et Israéliens ? », interroge le journaliste de RCF.

Réponse de Salah Hamouri : « mettre fin à l’occupation ».

Salah Hamouri est tout simplement en train d’évoquer la disparition d’Israël à l’antenne de la très chrétienne radio RCF.

(Dans l’interview au Télégramme, il assure ne « pas remettre en cause » l’existence d’Israël tout en considérant que « sa création a été une erreur »…).

Le FPLP, organisation « antisioniste » ou groupe terroriste antisémite ?

Pour le reste, Salah Hamouri assure qu’il ne nourrit aucun sentiment d’hostilité à l’égard des Juifs.

Lorsqu’il s’adresse au public français, il sait qu’il faut se dédouaner de toute accusation d’antisémitisme.

D’où cette profession de foi que la rédaction du Télégramme a retenue comme titre de l’interview.

Qu’il nous soit permis de douter de ces bonnes paroles.

Comme dit le proverbe oriental : « Il faut suivre le menteur jusqu’à la porte du mensonge »…

Et il faut lire jusqu’au bout les déclarations de Salah Hamouri.

Lors de l’interview, le journaliste du Télégramme lui demande s’il considère que « tous les Israéliens sont en guerre contre les Palestiniens ? ».

L’activiste répond par l’affirmative et rejette la responsabilité de la situation sur l’ensemble de la population israélienne :

« La volonté de la société israélienne se traduit lors des élections. On voit bien quel est leur choix. C’est l’extrême droite. Les Israéliens antisionistes en faveur des droits des Palestiniens sont extrêmement minoritaires. »

Lors de son passage à Ajaccio, le 15 décembre (à l’invitation de la fédération du Parti communiste de Corse du Sud), il renouvelle dans une interview à Corse Matin cette déclaration d’hostilité envers les Israéliens.

« En Europe, on distingue l’État israélien et la population du pays, qu’en pensez-vous ? », lui demande le journaliste de Corse Matin.

Hamouri réplique :

« Soyons francs, tous ces gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays et qui onttous bafoué les droits des Palestiniens, par qui ont-ils été élus ? Poser la question c’est déjà répondre à votre question.

Bref, ne nous voilons pas la face : l’immense majorité des Israéliens soutiennent ou ont soutenu tous ces gouvernements.

Je dirais seulement, que selon moi, 1% voire 2 % de la population israélienne se préoccupe des droits des Palestiniens »

 Décryptage

Cette dernière précision dévoile le fond de la pensée de Salah Hamouri. En affirmant que seuls 1% ou 2% des Israéliens se soucieraient de trouver une solution pacifique avec les Palestiniens, il exclut de ce décompte les 20% d’Arabes israéliens qui sont citoyens du pays, participent aux élections et pèsent dans l’équation électorale. Ce sont donc bien les Juifs qui sont visés et que l’avocat franco-palestinien rend collectivement responsables. Ses déclarations sont en parfait accord avec les actions du FPLP auquel il appartient. Depuis les années 2000, l’organisation terroriste a commis pas moins de 13 attentats sanglants, tous dirigés contre des cibles « juives »Le 18 novembre 2014, le FPLP a encore revendiqué l’attaque d’une synagogue à Jérusalem lors de laquelle cinq fidèles ont été assassinés et sept grièvement blessés. C’est l’un des militants de cette organisation qu’une dizaine de municipalités françaises ont choisi de recevoir, d’honorer et d’encourager dans ses actions anti-israéliennes.

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