Sous l’administration Biden, les mollahs iraniens bénéficient du feu vert pour se lancer dans le nucléaire

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La triste réalité est que le temps presse pour une action concertée visant à arrêter la marche de l’Iran vers l’acquisition de capacités nucléaires. La perspective d’un « principal sponsor mondial du terrorisme d’État » doté d’armes nucléaires exige une action sérieuse et immédiate

L’essor du programme nucléaire iranien sous la direction de l’administration Biden constitue une sombre illustration de son échec et de son insuffisance. Les mollahs iraniens semblent avoir reçu tacitement un feu vert alarmant pour poursuivre leurs ambitions nucléaires en toute impunité. La triste réalité est que le temps presse pour une action concertée visant à arrêter la marche de l’Iran vers l’acquisition de capacités nucléaires. La réponse de l’administration Biden a toutefois été marquée par le silence, le financement massif de l’Iran et une absence flagrante d’intervention.

Les derniers rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dressent un tableau effrayant des progrès incontrôlés du nucléaire iranien. Malgré les inquiétudes croissantes dans le monde entier, Téhéran a ouvertement fait obstacle aux inspecteurs de l’AIEA, contrecarrant ainsi toute surveillance significative de ses installations nucléaires. Le rapport trimestriel de l’agence souligne les progrès cauchemardesques de l’Iran, qui incluent des stocks d’uranium enrichi atteignant des niveaux de pureté allant jusqu’à 84 %, dangereusement proches du seuil convoité de 90 % de qualité militaire.

Selon les dernières données de l’AIEA, l’Iran possède potentiellement suffisamment de matériel pour construire de nombreuses bombes atomiques. Chaque jour qui passe, l’Iran se rapproche de la capacité de produire des armes nucléaires à une échelle susceptible de déstabiliser non seulement la région, mais au-delà.

Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, a tiré la sonnette d’alarme sur la perte de renseignements vitaux concernant les centrifugeuses iraniennes : « L’Agence a perdu la continuité de ses connaissances concernant la production et les stocks [du régime iranien] de centrifugeuses, de rotors et de soufflets, d’eau lourde et de concentré de minerai d’uranium. »

L’opacité qui entoure le programme nucléaire iranien laisse la communauté internationale vulnérable et dans le flou.

Selon l’Institut pour la science et la sécurité internationale, observateur de longue date des efforts nucléaires de l’Iran, le pays possède la capacité d’enrichir de l’uranium pour produire jusqu’à 13 armes nucléaires, avec la possibilité d’en fabriquer sept autres dans le délai initial. L’Institut ajoute que des découvertes récentes indiquent une escalade inquiétante ; ils notent que la capacité de l’Iran à produire de l’uranium de qualité militaire a augmenté à la fois en volume et en vitesse depuis le dernier rapport de l’AIEA de novembre 2023, il y a à peine six mois.

L’Institut souligne également que les réserves combinées d’uranium enrichi et d’infrastructures de centrifugation de l’Iran sont suffisamment importantes pour produire l’équivalent de 25 kilogrammes d’uranium de qualité militaire, permettant la production de sept armes nucléaires en un mois, neuf en deux mois et onze en trois mois, et finalement atteindre un maximum de 12-13 en quatre à cinq mois.

Malgré l’impératif évident d’une application rigoureuse des sanctions économiques pour étouffer les bouées de sauvetage financières de l’Iran, l’approche de l’administration Biden a été désespérément erronée. Au lieu d’utiliser un levier économique pour contraindre l’Iran à abandonner ses aspirations nucléaires, l’administration Biden a continué à injecter des milliards de dollars dans les coffres du régime, alimentant ainsi le programme-même qu’il cherchait soi-disant à restreindre.

La nécessité de mesures urgentes pour neutraliser les ambitions nucléaires de l’Iran ne peut être surestimée. Il est crucial d’explorer toutes les voies disponibles — oui, toutes — telles que des frappes ciblées sur les infrastructures pétrolières et nucléaires iraniennes, pour empêcher l’émergence d’un Iran armé jusqu’aux dents d’armes nucléaires et ayant la volonté — au moins — de menacer avec eux. La fenêtre permettant d’arrêter le développement de l’arsenal nucléaire iranien se ferme rapidement : la perspective d’un « principal sponsor mondial du terrorisme d’État » armé d’armes nucléaires exige une action sérieuse et immédiate.

Face aux progrès nucléaires de l’Iran et au mépris des normes internationales, la politique de capitulation de l’administration Biden est non seulement erronée, mais aussi dangereusement imprudente. Le temps des platitudes diplomatiques et des gestes timides est révolu depuis longtemps. Ce qu’il faut maintenant, c’est une réponse résolue et unie qui envoie un message sans équivoque à Téhéran : la communauté internationale ne tolérera pas la prolifération d’armes nucléaires entre les mains de régimes voyous.

Sous la direction de l’administration Biden, les mollahs iraniens semblent avoir eu carte blanche pour développer des capacités nucléaires. Malgré le mépris continu de Téhéran envers la surveillance internationale, les plus de 150 attaques soutenues par l’Iran contre les troupes et les actifs américains dans la région depuis octobre seulement, et l’escalade de son programme nucléaire, le silence de l’administration est, pour le moins, à la fois déconcertant et dangereux.

Le temps presse vers un point de bascule nucléaire. L’Iran contrôle désormais quatre pays de la région en plus du sien : l’Irak, la Syrie, le Liban et le Yémen. Avec l’arme nucléaire, l’Iran pourra facilement « exporter la Révolution ». Elle n’aura même pas besoin d’utiliser son arsenal nucléaire ; la simple menace d’une attaque nucléaire devrait suffire à dissuader toute réaction et à assurer la capitulation. Le régime est déjà en train de prendre pied en Amérique latine – au Venezuela, à Cuba et au Nicaragua – d’où il pourra menacer « le Grand Satan », les États-Unis.

Le spectre d’un Iran doté de l’arme nucléaire menace de briser encore davantage la stabilité du Moyen-Orient, de l’Europe et des États-Unis. Il est essentiel de faire face sans tarder à la menace nucléaire iranienne.

JForum.fr avec www.gatestoneinstitute.org
Le Dr Majid Rafizadeh est stratège et conseiller commercial, universitaire formé à Harvard, politologue, membre du conseil d’administration de la Harvard International Review et président du Conseil international américain sur le Moyen-Orient. Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’Islam et la politique étrangère américaine. Il peut être contacté à Dr.Rafizadeh@Post.Harvard.Edu

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