L’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, s’est présenté ce matin (mercredi 16 juillet 2025) au tribunal de district de Tel-Aviv pour assister à l’audition du Premier ministre Benyamin Netanyahou dans son procès pénal. En entrant dans la salle d’audience en pleine session, il a déclaré : « Je suis venu parce que je voulais voir ce qui se passe. »
Be’hadré ‘Harédim
Une démarche inhabituelle et très politique
La visite de Huckabee survient peu après une déclaration qu’il a faite ce matin lors de la conférence MUNI EXPO 2025 sur la gouvernance locale. Il s’est exprimé de manière exceptionnelle sur le procès de Netanyahou, reprenant la position de soutien affichée par le président Donald Trump, qui a appelé à l’arrêt des poursuites contre le Premier ministre israélien.
« C’est un sujet très sensible. Le président a parlé de ce que nous considérons comme une chasse aux sorcières aux États-Unis, et il est très difficile de faire le travail pour lequel le peuple vous a élu quand on est empêtré dans des affaires judiciaires qui vous distraient de votre mission. »
Selon lui, Trump comprend la difficulté de gouverner tout en étant mis en accusation, surtout dans une période politique tendue : « Il ne cherche pas à prendre parti en Israël, mais il reconnaît – par son expérience personnelle – à quel point il est difficile de remplir son mandat quand on passe ses journées dans les tribunaux face à des juges qui ne sont pas toujours équitables. »
Un précédent diplomatique problématique
Il convient de souligner que la présence publique d’un ambassadeur étranger dans une salle d’audience pénale active, et ses déclarations concernant la procédure, constituent une infraction grave aux normes diplomatiques usuelles. Ce genre d’intervention est considéré comme une ingérence dans les affaires judiciaires internes d’un pays hôte.
Jusqu’à présent, Netanyahou lui-même s’est abstenu de critiquer les juges, concentrant ses attaques sur les autorités de poursuite et la police. Ironiquement, les critiques récentes envers les juges sont venues de la gauche, les accusant de trop de clémence à l’égard de Netanyahou, ce qui contribuerait à l’allongement anormal de la procédure.
Contexte plus large : le soutien affirmé de Trump
Cette déclaration de Huckabee s’ajoute à une implication inhabituelle du président Trump lui-même dans l’affaire, appelant publiquement à l’arrêt du procès Netanyahou, ce qui pourrait avoir des implications diplomatiques et juridiques sensibles entre les deux pays.