Alors que la population de Gaza subit une crise humanitaire aiguë, des incidents troublants entachent les rares efforts de secours. Plusieurs convois d’aide alimentaire ont été interceptés par des groupes de pillards dans la bande de Gaza, selon des sources israéliennes et internationales. Ces actes ont donné lieu à une revente à prix élevés des denrées de première nécessité dans des zones déjà durement éprouvées.
Cet épisode n’est pas isolé. Dans la nuit de jeudi à vendredi, quinze camions du Programme alimentaire mondial (PAM) ont été pillés, selon un rapport du Washington Post. Le phénomène s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes autour de la distribution de l’aide et des difficultés logistiques sur le terrain.
Mercredi, un allègement temporaire du blocus imposé par Israël a permis l’entrée de 100 camions humanitaires via le point de passage de Kerem Shalom. Ces convois, autorisés après onze semaines de fermeture stricte, contenaient notamment de la farine, du lait infantile et du matériel médical. Ils faisaient partie d’un effort de coordination entre l’ONU, des ONG et les autorités israéliennes. Le lendemain, 107 autres camions ont suivi, apportant un peu d’espoir à la population.
Dans un climat marqué par la méfiance, l’urgence humanitaire croissante ne suffit pas à garantir une répartition équitable des ressources. Si des efforts sont faits pour améliorer la coordination sur le terrain, la récurrence des détournements et l’absence de supervision locale crédible continuent de compromettre l’efficacité de l’aide.
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