Le Hamas pensait déjà avoir gagné – puis l’aide humanitaire à Gaza a commencé

0
108

Le fonds GHF a débuté la distribution d’aide humanitaire dans le sud de Gaza, avec l’approbation d’Israël. Le Hamas perçoit cela comme un danger, il menace les équipes de secours et a exécuté des suspects de pillage. Israël prévoit de filtrer les civils à l’aide d’une identification biométrique.

Ma’ariv

Des centaines de Palestiniens ont été vus aujourd’hui (mardi) se dirigeant vers le quartier de Tel al-Sultan, dans le sud de la bande de Gaza, où un nouveau point de distribution a été ouvert par le fonds humanitaire américain GHF. Il s’agit de l’un des quatre centres prévus dans le cadre d’une opération à grande échelle soutenue par Israël. Le fonds a annoncé que la distribution humanitaire avait débuté après plusieurs jours de retard, et que d’autres convois devraient arriver dans les prochaines 24 heures.

L’activité humanitaire a commencé après des retards logistiques et la démission de l’ancien directeur du fonds, Jake Wood, à la suite d’une enquête du New York Times. Cette enquête prétendait que le fonds serait en réalité une initiative israélienne déguisée en projet américain. La démission n’a pas stoppé les opérations, mais a soulevé des questions sur la véritable nature de l’initiative.

L’agence Reuters rapporte que le Hamas s’inquiète de cette démarche, qu’il considère comme une menace directe à son contrôle sur Gaza. Le fonds a condamné les menaces proférées contre ses employés ainsi que les tentatives d’empêcher les civils d’accéder aux sites de distribution. Dans son communiqué, il affirme prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des travailleurs et des civils, et assure que les activités se poursuivent dans un engagement envers l’aide aux populations.

Toujours selon Reuters, Israël prévoit de filtrer les civils accédant aux points de distribution au moyen de l’identification biométrique et faciale, dans le cadre d’un mécanisme de contrôle mis en place sur les sites sécurisés. Sur les réseaux sociaux, le Hamas critique le fonds américain et exprime sa crainte que d’autres ONG qui refuseraient de coopérer soient empêchées d’entrer dans la bande de Gaza.

L’intention d’Israël semble être d’inciter la population à rester dans le sud de la bande de Gaza, afin de libérer la partie nord – où les combats se poursuivent – pour mener des opérations ciblées contre les organisations terroristes. Il a également été rapporté que le Hamas a exécuté quatre Palestiniens accusés de pillage de convois d’aide, et qu’un des chefs tribaux du sud a lancé une confrontation interne avec le Hamas sur la question de la protection de l’aide humanitaire.

Quatre points de distribution pour environ 11 000 chefs de famille gazaouis

Selon le plan, quatre centres de distribution ont été mis en place : trois dans le sud et un dans le centre de la bande. L’aide, fournie par des entreprises américaines, vise à soutenir environ la moitié de la population de Gaza, soit environ 1,2 million de personnes, selon l’évaluation faite hier sur le terrain par des officiers supérieurs de Tsahal, dirigés par le commandant du Commandement Sud, le général de division Yaniv Asor.

Chaque jour, environ 11 000 chefs de famille gazaouis passeront par ces sites pour recevoir un colis contenant des rations alimentaires suffisantes pour cinq personnes pendant cinq jours. Le colis contient du sucre, de l’huile, de la farine, des protéines et des céréales. Dans un premier temps, les quatre centres prévus devraient desservir la moitié de la population. Selon l’establishment sécuritaire israélien, cette distribution directe aux civils contourne le Hamas, et même s’il tente de s’emparer de l’aide, cela pourrait provoquer une rupture avec la population – ce qui pourrait encore affaiblir son autorité sur la bande de Gaza.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire