En réalité, les militants ont conçu cette expédition avant tout comme une opération de communication visant à discréditer Israël et son armée, et tout heurt éventuel avec Tsahal sera filmé et diffusé en direct.

Après avoir envisagé un temps d’autoriser l’embarcation à accoster, le ministre de la Défense israélien a finalement décidé que la flottille serait interceptée par l’armée à son approche de la côte gazaouie. Les activistes qui sont à son bord se sont tournés vers les gouvernements de leurs pays respectifs afin de demander une protection en cas d’affrontement avec l’armée israélienne.

Rima Hassan a publié une vidéo samedi sur Twitter pour inciter le public à signer une pétition lancée en ligne destinée à soutenir la « mission humanitaire » qui risque d’être refoulée « par des commandos israéliens ». Elle invoque « le droit des Gazaouis de recevoir de l’aide humanitaire par voie maritime y compris sous occupation » ainsi que » la légitimité de la flottille à circuler dans les eaux internationales », deux arguments mis en avant « par dix rapporteurs de l’ONU », selon ses déclarations.

Malgré les messages humanitaires de la flottille, le quotidien allemand Bild révèle que certains membres de la flottille auraient exprimé des positions anti-occidentales et pro-terroristes, allant jusqu’à appeler à la destruction d’Israël. L’un d’eux aurait même assisté aux funérailles de Hassan Nasrallah, l’ancien chef du Hezbollah éliminé par Israël.

Alors que la flottille est partie de Sicile le 1er juin, le porte-parole de l’armée, Effi Deffrin, a déclaré dès le 3 juin : « La Marine est mobilisée jour et nuit pour protéger l’espace maritime d’Israël et les frontières maritimes. Dans ce cas aussi, nous sommes prêts […]. Je ne rentrerai pas dans le détail de la façon dont nous nous préparons », mais « nous avons acquis de l’expérience ces dernières années, et nous agirons en conséquence ».