Le Hamas mène actuellement des pourparlers diplomatiques en vue d’obtenir des garanties pour une sortie sûre de ses dirigeants et de leurs familles de la bande de Gaza. L’organisation cherche à conserver un certain statut politique dans le cadre d’une gestion partielle de la bande, même si elle n’en détient plus le pouvoir effectif.
Be’hadré ‘Harédim – Éli Klein
Illustration : Bus scolaire israélien détruit par une roquette du Hamas, tuant un adolescent, lors de l’attentat du bus scolaire de Shaar HaNéguev (avril 2011) (Wikipedia).
Le journaliste et chercheur égyptien spécialiste des courants islamiques, Maher Faraghlî, a révélé la situation actuelle de l’organisation terroriste Hamas. Selon lui, le Hamas a échoué de manière retentissante dans sa transition d’un mouvement de résistance à un organisme politique efficace capable de gérer la bande de Gaza en tant qu’entité institutionnelle.
Faraghlî, invité du podcast « Que se passe-t-il au Moyen-Orient » animé par le journaliste Mostafa Amer, décrit une réalité de fracture aiguë au sein du Hamas. L’organisation se divise en plusieurs factions concurrentes : une aile loyale à l’Iran, une autre au Qatar, tandis qu’opère parallèlement la branche militaire influencée par l’idéologie djihadiste salafiste qui a pénétré les brigades Ezzedine al-Qassam, rapporte Ma’ariv.
D’après l’analyse de Faraghlî, le Hamas connaît une baisse dramatique de ses capacités militaires, organisationnelles et populaires. Il estime que l’organisation a perdu environ 70 % de sa puissance globale, la plaçant ainsi dans une lutte existentielle pour sa survie. Le chercheur relie cette crise à la mission historique du Hamas comme partie intégrante du « projet des Frères musulmans ». Selon lui, le retrait de la bande de Gaza marquerait la fin définitive de ce projet, ce qui expliquerait la persistance désespérée du Hamas.
Faraghlî révèle que le Hamas mène actuellement des négociations diplomatiques pour obtenir des garanties de sortie sûre pour ses dirigeants et leurs familles depuis la bande de Gaza. L’organisation cherche à préserver une certaine reconnaissance politique dans un cadre d’autonomie partielle de la bande, même si elle n’en assure pas le contrôle effectif.
Maariv rapporte que le principal point de désaccord dans les négociations avec Israël concerne l’insistance du Hamas à conserver une présence politique quelconque, tandis qu’Israël exige une éviction totale.
