Gantz de retour dans le gouvernement Netanyahou ?

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Le tweet qui a provoqué la tempête et l’inquiétude à gauche

Sur fond de menaces de Ben Gvir et Smotrich de faire éclater le gouvernement si les combats s’arrêtent, le parti de Benny Gantz laisse entendre une disposition à rejoindre de nouveau la coalition. Au Likoud, on affirme qu’aucune négociation n’est en cours, tandis que Lapid propose un filet de sécurité pour un accord sur les otages.

JDN

Dans son parti « Kahol Lavan », on n’a pas écarté ce matin (jeudi) la possibilité d’un retour au gouvernement – une décision qui serait examinée pour la seconde fois depuis le début de la guerre. Le signal est intervenu après un reportage de Kan ‘Hadachoth selon lequel Gantz ne rejette pas l’idée de revenir dans la coalition, notamment face aux menaces des ministres Itamar Ben Gvir et Betsalel Smotrich de dissoudre le gouvernement si le Premier ministre Benyamin Netanyahou interrompt les combats pour conclure un accord sur les otages.

Sur le compte officiel du parti, un tweet a été publié ce matin : « Idiot, et pas vraiment utile – est celui qui déteste Bibi plus qu’il ne veut le retour des otages. »

Le message a été partagé par le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar, ancien partenaire de Gantz dans le « camp de l’unité nationale » dissous il y a quelques mois.

Au Likoud, on a vite calmé les esprits en déclarant à Ynet : « Il n’y a actuellement aucune négociation avec Kahol Lavan pour une entrée au gouvernement. »

Toutefois, la nuance est importante : contrairement à la proposition de « filet de sécurité » de Yair Lapid concernant un accord sur les otages, il s’agirait cette fois d’une intégration pleine et entière de Gantz au sein du gouvernement.

Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a réagi aux informations et a lui aussi appelé Netanyahou à avancer sur un accord : « Je propose un filet de sécurité de 24 voix pour tout accord de libération des otages. Il n’a même pas besoin de donner quoi que ce soit en retour – seulement de les ramener à la maison. »

Ces développements surviennent alors que les sondages sont défavorables au parti de Gantz, certains le plaçant même sous le seuil électoral. Dans la sphère politique, on estime que son affaiblissement électoral accroît sa disposition à réintégrer le gouvernement.

Dans l’opposition, des inquiétudes se sont exprimées : la persistance de Gantz à se présenter, malgré son affaiblissement, risque de conduire à une dispersion des voix dans le bloc centre-gauche. Un scénario qui rappelle le fameux « scénario Merav Michaeli » des élections de 2022, lorsque le refus de la présidente du parti travailliste de coopérer avec Meretz avait conduit à l’échec de ce dernier à franchir le seuil électoral.

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