Le procureur général adjoint a rencontré l’ex-procureure militaire en pleine enquête

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Une visite qui suscite des interrogations : le procureur général adjoint a rencontré l’ex-procureure militaire en pleine enquête

Sharon Afek a passé environ une heure et demie au domicile de Yifat Tomer-Yerushalmi, qui fait l’objet d’une enquête dans une affaire sensible. Cette visite, révélée alors que l’enquête n’est pas encore close, soulève des questions au regard des décisions de la Cour suprême concernant l’incapacité des responsables du conseil juridique à s’occuper du dossier. Afek affirme qu’il s’agit d’une visite personnelle, mais il a tenté d’échapper au photographe.

JDN 

Le procureur général adjoint, Sharon Afek, s’est rendu ce mercredi matin au domicile de l’ancienne procureure militaire en chef (Patsar), Yifat Tomer-Yerushalmi, et ce, en pleine enquête criminelle dirigée contre elle. Cette visite, révélée aujourd’hui par la chaîne Channel 14, intervient à une étape particulièrement sensible de la procédure et suscite des interrogations tant dans les milieux politiques que juridiques.

Selon la publication, Afek est arrivé chez Tomer-Yerushalmi vers 09h30 et y est resté environ une heure et demie. Un témoin oculaire a rapporté l’avoir vu entrer dans l’immeuble, et à sa sortie — après un long moment — un véhicule semblait l’attendre. Lors de son départ, Afek a été filmé tentant de dissimuler son visage face à la caméra, des images qui ont accentué l’intérêt du public pour cette rencontre.

Le contexte de cette visite renforce sa sensibilité : dans l’affaire concernant l’ex-procureure militaire, les juges de la Cour suprême avaient précédemment statué qu’il existait une « incapacité substantielle » des hauts responsables du conseil juridique du gouvernement et du parquet à superviser l’enquête. La juge Yael Vilner avait noté dans l’arrêt qu’il était difficile de confier la supervision aux hauts responsables du système, tandis que le juge Alex Stein avait souligné qu’il s’agissait d’une incapacité de grande envergure, voire institutionnelle, pour des raisons d’apparence de justice et de perception publique.

Compte tenu de ces décisions, la rencontre même entre Afek — qui a lui-même occupé le poste de procureur militaire en chef avant de le transmettre à Tomer-Yerushalmi — et une personne sous enquête active, soulève des doutes sur les limites autorisées des relations personnelles entre hauts fonctionnaires du système judiciaire alors que la procédure n’est pas terminée.

Réactions : L’entourage d’Afek a déclaré qu’il s’agissait d’une visite strictement personnelle liée à leur connaissance mutuelle, et qu’il ne traite pas le dossier d’enquête et n’y est pas impliqué. La police israélienne a indiqué que les images de la visite ont été portées à leur connaissance et qu’elles seront examinées dans le cadre de l’enquête, alors que le parquet a informé la Cour suprême que l’enquête est à un stade avancé, proche de la conclusion.

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