Après le coup porté par la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne : un haut responsable iranien profère une menace dramatique

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En réaction à l’annonce des trois pays européens selon laquelle ils comptent rétablir les sanctions, l’Iran menace de se retirer du traité international sur le nucléaire.

Ma’ariv

L’Iran menace de se retirer du traité international sur le nucléaire si de nouvelles sanctions sont imposées contre elle, a déclaré aujourd’hui (mercredi) le député iranien Manoutchehr Mottaki.
Cette menace intervient en réponse à l’annonce des trois pays européens – la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne – qui ont fait savoir qu’ils rétabliraient les sanctions internationales contre l’Iran si aucune solution diplomatique n’est trouvée d’ici la fin août.

Dans une lettre officielle adressée au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et au Conseil de sécurité, les trois pays ont précisé leur intention d’utiliser la procédure dite de « snapback », un outil juridique permettant de rétablir automatiquement toutes les sanctions levées dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015.
Ce mécanisme doit expirer en octobre prochain, ce qui pousse les Européens à agir rapidement.

Les pays européens soulignent dans leur courrier que l’Iran a violé des engagements clés de l’accord, notamment en ce qui concerne la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Ils avertissent que, si aucune solution diplomatique n’est trouvée dans les deux mois, ils disposeront d’une base juridique solide pour activer le mécanisme de rétablissement des sanctions.

Contexte

La crise actuelle trouve son origine dans l’accord nucléaire signé en 2015 entre l’Iran et les six grandes puissances – États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne.
Cet accord avait levé de lourdes sanctions économiques contre l’Iran en échange de restrictions strictes sur son programme nucléaire, incluant une limitation du niveau d’enrichissement de l’uranium et un contrôle international renforcé.

Le tournant est intervenu en 2018 lorsque le président Donald Trump, lors de son premier mandat, a retiré les États-Unis de l’accord et réimposé des sanctions unilatérales contre l’Iran.
En réponse, l’Iran a progressivement enfreint les limites fixées par l’accord.
Aujourd’hui, selon les pays européens, le stock d’uranium enrichi de l’Iran est quarante fois supérieur à la quantité autorisée dans l’accord initial.

Une menace aux conséquences lourdes

La rhétorique iranienne s’est nettement durcie, illustrant la gravité de la situation.
La menace de quitter le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) constitue une mesure extrême qui placerait l’Iran en dehors du cadre international de supervision nucléaire.
C’est un signal grave susceptible d’entraîner une escalade majeure de la crise et de déstabiliser la région.
L’échéance critique de la fin août met une forte pression sur toutes les parties pour trouver une issue.

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