Breslav et ses ba’hourim israéliens : partir ou non à Ouman ?

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Réunion dramatique à Breslav avant Ouman : « Ne pas en arriver, à D’ ne plaise, à une arrestation »

Dans le contexte actuel où les jeunes ‘hassidim de Breslav ne peuvent pas se rendre à Ouman pour Roch Hachana, plus d’une centaine d’influents rabbanim et guides spirituels de la ‘hassidouth Breslav se sont réunis. Ils ont lancé un appel clair aux jeunes : « Il ne faut en aucun cas en arriver à une arrestation, à D’ ne plaise. Le service militaire en lui-même constitue une interdiction grave (‘hetikha dé-issoura), comme l’ont déjà statué à l’unanimité tous les grands décisionnaires et guides d’Israël, et il n’existe aucune permission de le faire, quelle qu’en soit la raison, aussi grande soit-elle. »

La réunion

Hier (mercredi), à l’approche du grand voyage à Ouman pour Roch Hachana et sur fond de la « décrétale » du service militaire, tous les rabbanim et responsables Breslav, de toutes les communautés et de toutes les régions du pays, se sont rassemblés sous la présidence des rabbins dirigeants :

  • Rav Yaakov Meïr Schechter

  • Rav Moché Kramer

  • Rav Nathan Liebermensh.

Le but était de trancher la conduite à adopter face au risque d’arrestations pour ceux qui se présenteraient à l’aéroport Ben Gourion.

Des représentants de divers mouvements opposés à la conscription ont présenté aux rabbanim l’ensemble des éléments à prendre en compte : convocations, arrestations, détentions et modalités d’incorporation. Après de longues discussions, les dirigeants se sont retirés plusieurs heures pour examiner point par point avant d’annoncer leur décision finale.

L’enjeu pour Breslav

Chez les ‘hassidim de Breslav, le voyage à Ouman pour Roch Hachana est considéré comme central, voire indispensable, d’après l’enseignement de Rabbi Na’hman (« il n’y a rien de plus grand que cela »). Cependant, précisent les rabbanim, cette obligation ne peut s’appliquer si elle entraîne la transgression d’interdictions graves de la Tora, en particulier le service militaire.

La décision finale

  • Le décret de conscription est qualifié de « décret de persécution religieuse » (guezéra chemad).

  • Il est interdit d’accepter toute forme de service – militaire, civil ou national. Même une signature dans ce cadre est considérée comme une faute majeure.

  • Toute promesse faite par les autorités est déclarée non fiable.

  • La responsabilité des éducateurs et rabbanim est d’avertir leurs disciples afin qu’ils ne se retrouvent pas arrêtés.

« Chacun doit prendre toutes les précautions pour éviter le danger d’une arrestation, qui entraîne de très grands risques spirituels. Celui qui est sous mandat d’arrêt ne doit pas tenter de quitter le pays, car il se mettrait lui-même en péril. »

Les rabbanim concluent que la fidélité à la Tora et aux enseignements de Rabbi Na’hman apportera la délivrance, et que ce décret est destiné à être annulé.

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