Encore une exception française
Une des spécialités dont la France peut s’enorgueillir est de passer plus de temps à essayer de découvrir des choses qui existent depuis longtemps ailleurs, tout en négligeant les besoins les plus criants de nos concitoyens.
Ainsi, le 30 mars 2020, Le Parisien annonçait-il triomphalement que des tests du Coronavirus permettraient bientôt d’obtenir les résultats en 45 minutes.
Nous le détaillerons plus bas, ces tests sont en service depuis dix jours (une éternité en temps-virus) en Israël, mais le public français n’en a pas entendu parler : si cela a été inventé ailleurs, c’est comme si cela n’existait pas, a fortiori quand c’est l’État juif honni qui a fait la découverte.
Nous serions fort marris d’apprendre qu’Israël était classé 11ème mondial en termes d’innovation en 2018, alors que nous étions 16èmes. L’écart s’est creusé en 2019, où il a gagné une place (10ème mondial), alors que nous n’avons pas bougé[1]… Dommage, car le titre de l’édition 2019 est : « La création d’un mode de vie sain, avenir de l’innovation médicale. » Un petit point dans le classement international eût permis un grand saut qualitatif pour l’humanité souffrant du Covid-19 !
Il existe un indice mondial de l’innovation
Le GII (en version originale) est établi à partir de 80 indicateurs qui couvrent, notamment, l’environnement politique, l’éducation, l’infrastructure et le perfectionnement des entreprises.
Chaque année, le GII présente une composante thématique, qui suit l’innovation mondiale. Le plus récent est celui de 2019. Justement, il analysait le paysage de l’innovation médicale de la prochaine décennie, en examinant comment l’innovation médicale technologique et non technologique transformera la prestation des soins de santé dans le monde. Il explore également le rôle et la dynamique de l’innovation médicale, car elle façonne l’avenir des soins de santé, et l’influence potentielle que cela peut avoir sur la croissance économique.
Heureusement, nous ne risquons pas d’apprendre notre classement et surtout le nom de ceux qui nous précèdent. Faites l’expérience : tapez « Indice mondial de l’innovation 2019 » sur Google et vous ne trouverez pas un seul média mainstream français sur la première page.
Cocorico, pas corona, Coco !
Le Parisien du 30 mars 2020 nous apprend donc que « Le laboratoire français bio Mérieux a mis au point un procédé pour déceler la présence du coronavirus Sars-Cov-2 « en 45 minutes’’. Il va pouvoir être commercialisé aux États-Unis » et il « devrait arriver en France d’ici quelques semaines. (le Parisien) »
Ces drive-in existent depuis le 20 mars en Israël (Times of Israel), le premier ayant été mis en place à Tel Aviv à cette date, puis trois autres, le 24 mars, à Haïfa, Jérusalem et Beer Sheva. Quatre drive-in de tests pour un pays de 9 millions d’habitants.
À titre de comparaison, la Corée du sud a testé 18.000 habitants par jour et la France 2500.
La Corée du sud a vaincu l’épidémie. Israël annonce plus de 1600 citoyens infectés, dont 31 dans un état grave et 3 morts (0,33 par million d’habitants). Et nous ? La France en est à 40.174 cas positifs, dont 20.000 hospitalisées et 2606 décès enregistrés dans les hôpitaux. Dans les hôpitaux, la précision est importante, car les décès ailleurs (Ehpad, domicile…) ne sont pas comptabilisés. Pourquoi ? Bonne question. Parce que 39 morts par million d’habitants, cela fait déjà 118 fois plus que l’État juif, alors inutile de donner les vrais chiffres ?
Le dépistage n’est que le pic de l’iceberg
Le virus ne se propage pas sur ses petites pattes : il n’en a pas. Il passe de personne infectée à personne saine, d’où l’importance de pouvoir tracer l’itinéraire de chaque malade, afin de repérer les gens qu’il a infectés avant que leur état se dégrade. Pour cela, les Israéliens ont mis au point un outil, une appli nommée Maguen, bouclier en hébreu, qui permet de publier les itinéraires en question sur smartphones. Les données sont réactualisées en permanence et chacun reçoit une alarme et une carte indiquant quel restaurant, quel magasin de son quartier une personne contaminée a visité, quand et à quelle l’heure. Si le malade s’est rendu au cinéma, c’est non seulement la salle, mais aussi le numéro de son siège qui est affiché.
On s’en fiche, on ne va plus ni au restau ni au ciné : on est tous confinés !
Certes, mais les gens qui ont été infectés à l’insu de leur plein gré n’ont pas encore forcément les symptômes, alors ça les aiderait à en épargner d’autres…
Hélas ! Si le mot dépistage commence à avoir la cote en France, « traçage » est un critère pour repérer les ennemis de l’humanité qui cherchent un retour aux heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire. C’est dire si l’appli israélienne a peu de chance de sauver un jour des Français.
De toutes façons, en France, nous ne prenons exemple sur personne, puisque nous savons tout mieux que tout le monde. Alors nous découvrons l’Amérique six siècles après les autres, mais peu nous en chaut, car nous ne voulons rien savoir d’une hyperpuissance présidée par un débile mental fou (normalement, les deux sont incompatibles, mais Trump est une exception).
Nos dirigeant commencent invariablement leurs propositions de réformes par un préambule obligatoire : « Bien entendu, nous ne toucherons pas au modèle français ». Les autres pays n’y toucheraient pas non plus avec des pincettes, à notre modèle, vu ses résultats !
Science KO par forfait contre Idéologie
Le coronavirus n’est que le dernier d’une longue série d’exemples.
Depuis plus de 20 ans, nos voisins danois et suédois chauffent leurs villes en utilisant au moins 90% d’une ressource renouvelable : les ordures ménagères, dont ils ne recyclent presque rien. Nous, nous arrivons à des pourcentages infimes dans la capitale, et encore, en cachette de nos écolos, pour qui l’incinération est un péché capital, aussi mortel que le capitalisme. « Il est temps que les associations de consommateurs, les associations de locataires et les associations de défense de l’environnement et de préservation de la santé s’unissent pour s’opposer aux projets de ces grandes entreprises du secteur de l’énergie », peut-on lire sur le site d’une de leurs officines (Collectif 3R).
C’est le même phénomène qui se produit avec bien des découvertes étrangères. Un exemple entre mille des truismes qui nous servent d’alibis, de raisons d’être et de motifs d’orgueil : un débat (en soi, surréaliste) a opposé, sur LCI, un membre de l’équipe du Pr. Raoult de Marseille (Marseille, ce n’est pas Paris, donc c’est à peine la France) et un médecin apparatchik, infectiologue à la Salpêtrière, venu pour soutenir la ligne officielle du parti élyséen. On passe sur la joute du sachant, qui ne sait rien mais qui nie tout, contre le médecin qui guérit, mais qui n’a pas droit à la parole, pour arriver à une question du journaliste, Damien Givelet : « En Allemagne, 500.000 tests par jour, je crois, et 9.000 en France. » Une dame médecin fournit l’explication qui tue (dans tous les sens du terme) : « Mais on n’est pas en Allemagne, Monsieur, on est en France.[2] »
Impossible EST français. C’est « SOS » qui ne l’est pas
L’Italie vient de demander l’aide des Israéliens pour leur application Maguen. Nous, nous attendrons qu’un Français invente un logiciel qu’il appellera Bouclier et qui permettra de protéger ce qui restera de survivants hexagonaux dans dix ans !
De la même façon, nous avons résisté à la fermeture des frontières, parce que cela aurait fait de nous des « Gaulois rancis » et égoïstes. Une motivation dissimulée derrière un alibi officiel : cela n’aurait pas empêché les virus de passer, puisqu’ils n’ont pas de passeport. Ben justement, si on ne donnait pas un statut officiel aux gens qui sont interdits d’entrée chez nous, on pourrait peut-être commencer à soigner notre sécurité sociale !
Bref… Maintenant que, à contrecœur, nous avons accepté le fait accompli d’un espace Schengen confiné, ce sont nos voisins grecs et italiens qui sont confrontés au problème.
Mais sur le boycott contre Israël, nous ne cèderons pas : les outils existants et les vaccins à venir, NO PASARAN !
En attendant, la demande de l’Italie a été reçue favorablement et les Israéliens se sont immédiatement attelés à la traduction de leur logiciel dans la langue de Jules César. Oups mauvaise pioche. Machiavel ? Encore pire ! Galilée alors ? Ah oui, un type qui a été obligé d’admettre que la Terre ne tournait pas pour sauver sa peau, ça nous parle, à nous qui croyons encore à l’efficacité des accords de Munich.
Dans un tout autre registre de collaboration
Il n’y a pas que les « collabos », il y a aussi les efforts conjoints pour lutter contre un fléau, le Covid-19, par exemple. C’est ce qu’ont entrepris deux sociétés, la chinoise BGI, acteur majeur de la génomique, et l’israélienne MyHeritage, spécialiste international des tests ADN. Leur objectif est de construire un centre de test d’urgence des coronavirus en Israël. Comme ses grands frères avaient été édifiés en cinq jours à Wuhan et à Shenzen, ce nouveau laboratoire devrait être en mesure de procéder à 10.000 tests de dépistage très fins (repérant même une infime quantité du virus) par jour, à partir du 9 avril.
Députés européens au télétravail
Le 27 mars 2020, sous l’égide d’Elnet, une organisation qui vise à renforcer les relations entre l’Europe et Israël, une téléconférence a réuni une centaine de parlementaires européens originaires de 15 pays avec les meilleurs experts israéliens de la santé, pour que les premiers demandent des conseils aux seconds dans la lutte contre la pandémie (IsraelValley). Des plaisantins prétendent qu’il y aurait même eu un Français parmi les participants, mais pour ne pas désespérer Aubervilliers, nous prétendrons n’avoir rien entendu.
Le DG de Migdal, un institut de recherche vétérinaire situé en Galilée, était en ligne : David Zigdon a expliqué que, depuis quatre ans, son laboratoire cherche à protéger les volailles contre un virus proche du C-19. Depuis le début de la crise, il travaille à adapter le vaccin animal à l’homme. Migdal vient de recevoir une subvention de 4,5 millions d’euros de l’UE pour ce programme et a fait un appel d’offres en direction de fabricants expérimentés dans la fermentation et les tests de la protéine utilisée pour le vaccin.
Cette initiative représente un espoir dont il faut surtout que nos compatriotes ne sachent rien. Nos médias font, là-dessus aussi, motus et bouche cousue. Pour une fois, Téhéran est mieux informé que Paris : un journaliste iranien a déjà publié, haut et fort, qu’il préfèrera donner sa chance au virus plutôt qu’à un vaccin sioniste (Mabatim.info).
Nous, on ne saura même pas qu’il existe, cela nous évitera le dilemme de devoir choisir entre la peste sioniste et le Corona ! LM♦
Liliane Messika, MABATIM.INFO