Ce que des satellites survolant la Chine ont découvert inquiète les experts militaires

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Ce n’est pas une base comme les autres, mais une cité militaire souterraine, pensée pour résister à tout, même au pire. Alors que les tensions s’accumulent dans le Pacifique, la Chine consolide son influence par des infrastructures invisibles, où technologie et dissuasion s’entremêlent.

Sur la carte, ce n’est qu’une étendue vide à la périphérie de Pékin. Vu de l’espace, c’est un chantier tentaculaire, hors normes, qui mobilise depuis des mois l’attention des satellites occidentaux.
Chaque nouvelle image soulève davantage de questions que de réponses. Derrière les grillages, une infrastructure émerge, sans nom officiel, sans annonce publique, mais avec une ambition qui ne laisse guère de place au doute.
Plusieurs analystes militaires évoquent déjà la construction du plus grand centre militaire au monde, et l’ampleur du projet commence à inquiéter les États-majors étrangers.

Quand les satellites lèvent le voile sur un secret d’État

Sur les images satellites prises au sud-ouest de Pékin, certains indices sautent aux yeux. On distingue des excavations massives, des dizaines de grues, et un chantier qui s’étale sur plus de 1 500 hectares. Bien que le site ne figure dans aucun document officiel, il retient l’attention des spécialistes militaires. D’ailleurs, selon le Financial Times, les services de renseignement américains en surveillent activement l’évolution. Selon certains analystes, ce site, surnommé officieusement ‘Beijing Military City’, pourrait abriter un centre de commandement conçu pour résister à une guerre nucléaire.

Le terrain, situé à environ 30 kilomètres de la capitale, présente toutes les caractéristiques d’une infrastructure stratégique. Aucun showroom, aucun marquage commercial. Seulement des panneaux interdisant les drones et la photographie, et des gardes refusant de s’exprimer. Plusieurs sources proches du Pentagone estiment que cette structure enterrée serait destinée à remplacer l’ancien complexe des Collines occidentales, utilisé depuis la guerre froide. Le gigantisme du site, dix fois plus étendu que le Pentagone selon certaines estimations non officielles laisse peu de place au doute.

En avril 2025, JVTech rapportait une activité frénétique sur le chantier qui laisserait penser à la présence d’un réseau de tunnels interconnectés. Pékin ne confirme rien, mais laisse filtrer à travers ses actes une ambition d’envergure : redessiner le paysage stratégique de l’Asie.

Ce que révèle la construction du plus grand centre militaire au monde

Tout indique que ce complexe dépasse la fonction d’abri. Il s’agit d’un centre opérationnel capable d’assurer la continuité du commandement en toutes circonstances. Des technologies de communication cryptée, des générateurs autonomes, des systèmes de défense anti-cyberattaque et des dispositifs de résistance aux frappes électromagnétiques sont vraisemblablement intégrés dans les fondations. Futura Sciences rapporte que le site pourrait devenir l’une des plus grandes bases militaires souterraines jamais construite, conçue pour survivre à une guerre totale.

Ce n’est pas la première fois que la Chine mise sur le souterrain. Dès les années 1980, elle avait constitué des équipes spécialisées dans la construction de bunkers anti-nucléaires, héritées des méthodes soviétiques. La célèbre « ville souterraine » de Pékin, érigée entre 1969 et 1979, s’étendait déjà sur 30 km de galeries capables d’abriter 300 000 personnes. Mais cette fois, l’échelle a changé. Il ne s’agit plus de protéger une population civile, mais de garantir la survivabilité d’un État-major, et la résilience d’une armée dans un conflit de haute intensité.

Derrière le béton armé et les dispositifs sophistiqués, une intention stratégique se précise. Selon le Financial Times, ce chantier suivrait les lignes fixées par Xi Jinping. Il s’agirait de bâtir une force capable d’agir sur Taïwan d’ici 2027, date symbolique du centenaire de l’Armée populaire de libération. De fait, ce complexe s’insère dans une dynamique plus vaste de modernisation militaire. Celle-ci englobe l’élargissement de l’arsenal nucléaire et une meilleure coordination interarmées. Ainsi, Pékin ne construirait pas un simple abri, mais bien une forteresse pensée pour soutenir un conflit prolongé.

Un signal fort envoyé aux puissances rivales

L’existence de ce bunker ne passe pas inaperçue. Elle provoque un changement de ton chez les puissances régionales. Le Japon, Taïwan et l’Inde renforcent leurs dispositifs de surveillance. Les États-Unis, qui maintiennent une présence importante dans le Pacifique, réévaluent leur capacité à neutraliser de telles infrastructures. Selon selon plusieurs médias technologiques, dont Innovant, ce projet colossal pourrait relancer une course aux armements sur le continent asiatique, dans un climat déjà tendu par les frictions en mer de Chine.

L’initiative ne relève pas uniquement de la dissuasion. Elle constitue une démonstration de force, traduisant une volonté claire. Assurer à la Chine une supériorité stratégique non seulement sur le plan conventionnel, mais aussi dans la guerre de l’information et la résilience face aux frappes nucléaires. Pour L’Express, certains experts considèrent même cette structure comme un bunker de l’apocalypse. Un lieu conçu pour maintenir la chaîne de commandement en cas d’effondrement global.

Quoi qu’il en soit, ce moment marque un tournant diplomatique majeur. En construisant le plus grand centre militaire au monde, la Chine pousse ses voisins à revoir leurs priorités. Dès lors, alliances, budgets et doctrines de défense sont réévalués. L’OTAN, de son côté, observe de plus en plus la zone indo-pacifique. En parallèle, AUKUS, l’accord entre l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni, prend de l’ampleur. Tandis que l’ordre hérité des conflits passés se fragilise, une nouvelle logique de sécurité émerge lentement sous terre.

source: www.science-et-vie.com
© Xinhua via AFP
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