Un épisode particulièrement tendu a secoué cette semaine le sud de la bande de Gaza, où une violente fusillade a éclaté près d’un centre de distribution d’aide humanitaire. Contrairement au récit initial diffusé par le Hamas et repris par plusieurs médias internationaux, ce sont des groupes armés palestiniens locaux, opposés au Hamas, qui seraient à l’origine des affrontements ayant causé de nombreuses victimes civiles.
L’intervention de factions armées tribales implantées dans le sud de Gaza a fait basculer l’incident dans une nouvelle dimension. Ces groupes, liés à des réseaux locaux soupçonnés d’être associés à des mouvances islamistes rivales du Hamas, auraient riposté par des tirs ciblés, tuant au moins deux membres du mouvement islamiste. L’arrivée de renforts envoyés par le Hamas a aggravé la situation, provoquant des échanges de tirs nourris dans une zone densément peuplée.
L’événement met en lumière les fractures internes qui minent l’autorité du Hamas, notamment dans les régions où sa présence est contestée par d’autres acteurs armés. Alors que la bande de Gaza est soumise à une pression humanitaire sans précédent, les luttes de pouvoir autour du contrôle des centres d’aide aggravent la situation des civils. Beaucoup d’habitants se retrouvent pris en étau entre des factions concurrentes, chacune tentant d’imposer son influence sur les flux d’approvisionnement.
Face à ces tensions, les autorités locales ont décidé de suspendre temporairement les activités des deux principaux centres de distribution touchés par l’incident. Une fermeture de 48 heures a été décrétée pour permettre une réorganisation interne et la sécurisation des lieux. La reprise des opérations est prévue pour vendredi. D’autres points de ravitaillement, notamment dans le centre et le sud de Gaza, devraient redevenir opérationnels dans les jours à venir. Un nouveau centre est également à l’étude dans le nord du territoire.