Comment l’Iran a pénétré le système de défense aérienne d’Israël

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L’Iran adapte ses frappes et perce la défense israélienne

Une enquête du Wall Street Journal révèle comment l’Iran a réussi à adapter sa stratégie militaire pour contourner partiellement le système de défense aérienne israélien pendant la guerre. Les experts en armement affirment que Téhéran a tiré les leçons des premières phases du conflit, modifiant son approche au fil des jours pour accroître le taux d’impact de ses missiles sur le territoire israélien.

Au début du conflit, Israël se targuait d’un taux d’interception de 90 à 95 % grâce à son arsenal de défense, composé notamment du Dôme de Fer, de la Fronde de David et du système Arrow. Mais à mesure que la guerre progressait, ces performances ont fléchi. D’après les données rapportées, 8 % des missiles iraniens franchissaient les défenses israéliennes durant les six premiers jours de combat. Lors des six derniers jours, ce chiffre avait doublé, atteignant 16 %. Le pic d’efficacité iranien a été atteint le 22 juin, deux jours avant le cessez-le-feu : 10 missiles sur 27 ont atteint leur cible.

Cette évolution ne s’explique pas par un simple changement de cadence, mais par une stratégie pensée et raffinée. Contrairement à ses méthodes précédentes, l’Iran a opté pour des tirs en vagues réduites, de jour, et depuis des lieux variés à l’intérieur du pays. Les objectifs étaient choisis à distance les uns des autres, obligeant Israël à mobiliser simultanément plusieurs systèmes de défense. Ce morcellement visait, selon l’expert Yehoshua Kalisky, à « diviser le système de défense israélien », et à en tester les limites.

 

Par ailleurs, Téhéran a modifié la fréquence et les intervalles de ses attaques. Plutôt que de miser sur des salves massives et prévisibles, les forces iraniennes ont opté pour des tirs plus dispersés, rendant les interceptions plus complexes à coordonner. En réaction, Israël a dû opérer des choix stratégiques : les missiles les plus menaçants étaient interceptés en priorité, les autres parfois ignorés, pour économiser des ressources précieuses.

Un haut responsable du Pentagone, Rafael Cohen, reconnaît cette vulnérabilité : « Aucun système de défense, aussi perfectionné soit-il, n’est impénétrable. Ce qui compte, c’est l’effet cumulé des couches successives de protection. »

Une autre donnée capitale dans ce conflit a été l’usage de missiles avancés, notamment le Fatah-1, un projectile hypersonique de conception iranienne. Capable de franchir l’atmosphère à une vitesse dix fois supérieure à celle du son, il atteint ses cibles avec une trajectoire abrupte et imprévisible. Sa charge explosive se sépare du corps principal en plein vol, compliquant encore l’interception. Des fragments de ce missile ont été retrouvés dans au moins deux villes israéliennes, confirmant leur emploi au cours du conflit.

 

Face à cette menace, seuls les systèmes israéliens les plus avancés, comme l’Arrow 3 ou la Fronde de David, ont la capacité de corriger leur trajectoire en temps réel pour tenter d’intercepter de tels missiles. Leur usage, toutefois, est coûteux et limité.

Un autre facteur a joué en faveur de l’Iran : le recours précoce à ses missiles les plus récents. En ciblant dès les premiers jours les sites de lancement de projectiles de courte portée et moins modernes, Israël a obligé l’Iran à puiser rapidement dans ses réserves les plus sophistiquées. Ces missiles longue portée, plus difficiles à intercepter, ont ainsi été employés dès le début de la guerre, contribuant à l’augmentation progressive du taux d’impact.

L’ensemble de ces éléments montre une mutation significative de la stratégie iranienne, qui a su évoluer rapidement face à un système défensif parmi les plus redoutés au monde. En adaptant ses méthodes, en diversifiant ses points de tir, et en sélectionnant ses cibles de manière plus dispersée, Téhéran a démontré sa capacité à analyser et exploiter les failles d’un dispositif technologique pourtant réputé infaillible.

Pour Israël, cette guerre a été un signal d’alarme : face à une adversité agile, même les systèmes les plus élaborés doivent constamment s’adapter, tant sur le plan technique que stratégique.

 

Jforum.fr

 

1 Commentaire

  1. Quand on ne sait pas de quoi on parle, mieux vaut ne pas aussi affirmatif !
    Premièrement, il est évident que les mollahs testent les défenses de Tsahal, mais c’est comme si Tsahal ne testait pas non plus de nouveaux systèmes de défenses, comme les lasers, pour le Tamir du système Kipat Barzel utilisé contre les missiles venant de Gaza, à chaque missile lancé, c’était u nouveau teste pour Tsahal et pour Rafael, encore maintenant tout les monde se teste, maintenant, vous annoncez des chiffres, notamment 10 sur 27 aurait pénétré le territoire, seulement vous omettez de dire combien de missiles sont tombés après avoir été partiellement touchés et combien se sont écrasés dans des zones non habitées. Quels antimissiles ont été utilisés, combien de ces missiles ont été neutralisés par laser, par laser et concomitamment par laser et missiles antimissiles, certes, il y a eu un problème d’alarme à Beer-Sheva, faisant 4 victimes et 3 blessés, en tout, il y a eu 28 victimes dans cette opération de 12 jours côté israélien pour 700 missiles et plus de 1’000 drones lancés depuis l’Iran, soit 0,028 victime par missile lancé, en Ukraine ce ratio est multiplié par un peu plus de 100.
    De leur côté les mollahs ont développés plus d’une quinzaine de type de missiles capables d’atteindre Israel, cela comprend 2 technologies distinctes, les missiles à propergol liquides et propergol solide. Encore une bêtise répétée et répétée, tous les missiles balistiques exo-atmosphériques sont hypersoniques au dessus de 70 km d’altitude.
    Ne pas oublier, que ce sont les iraniens qui ont suppliés Trump de faire une trêve qu’Israel n’aurait jamais dû accepter, mais c’est un autre chapitre.
    A la base, ce sont les américains pendant la présidence de carter qui ont renversés le Shah pour introniser ces ordures de mollahs, en fait, les mollahs sont les principaux alliés des USA, les bombes lâchées par les B-2 n’étaient qu’un leurre, elles n’ont absolument rien détruit, les USA protègent et soutiennent les mollahs, comme ils soutiennent et entretiennent le hamas, les houthis, le hizbollah et actuellement les djihadistes syriens, sans oublier le reste et le Qatar.
    Il faut faire attention avec ces propagandes et particulièrement le nyt.

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