Crise autour de la loi sur la conscription : des progrès significatifs signalés par le bureau du Premier ministre

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Netanyahou a rencontré Edelstein, Atias et Fuchs dans une tentative de parvenir à un accord sur la loi sur la conscription dès demain.
En parallèle : le Conseil des Sages de la Tora hassidique publie une déclaration dramatique appelant à la dissolution de la Knesset.
« Face à l’atteinte au monde de la Tora et à la rupture des accords, le Conseil appelle les députés d’Agoudat Israël à promouvoir une loi immédiate de dissolution de la Knesset. »

Be’hadré ‘Harédim – Avraham Freund et Moshé Weisberg

Le bureau du Premier ministre a annoncé cette nuit (entre jeudi et vendredi) qu’un « progrès significatif » avait été réalisé dans les négociations visant à parvenir à un accord sur la loi relative à la conscription.
Cette annonce fait suite à une réunion entre le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le président de la commission des affaires étrangères et de la défense, le député Youli Edelstein, l’ancien ministre Ariel Atias et le secrétaire du gouvernement Yossi Fuchs.

La réunion a porté sur la recherche d’une solution aux différends persistants concernant le statut des étudiants des Yechivoth. Il a été précisé qu’un effort serait fait pour finaliser les détails dès demain.

Parallèlement, le Conseil des Sages de la Tora d’Agoudat Israël s’est réuni hier (jeudi) pour la première fois depuis l’année 5783 et a publié ses décisions officielles :

  • Refus catégorique de tout plan incluant la conscription forcée, des quotas ou des sanctions, et affirmation de plusieurs principes non négociables :

  1. L’étude de la Tora est une valeur suprême :
    « De tout temps, des Juifs ont donné leur vie pour l’étude de la Tora… et seule la Tora a sauvé le peuple d’Israël. »

  2. Opposition totale à la conscription forcée :
    Les étudiants dont l’étude est leur vocation continueront d’étudier aussi longtemps qu’ils le souhaiteront.

  3. Rejet des sanctions :
    Le Conseil « rejette fermement » les sanctions institutionnelles ou personnelles contre le monde des Yechivoth.

  4. Appel à la dissolution de la Knesset :
    En raison des atteintes au monde de la Tora et de la rupture des accords, le Conseil appelle les députés d’Agoudat Israël à promouvoir immédiatement une loi de dissolution de la Knesset.

  5. Encouragement aux étudiants des Yechivoth :
    « Ne vous laissez pas intimider par les appels à une conscription forcée… Renforcez-vous dans l’étude de la Torah, car elle est notre vie et la prolongation de nos jours. »

Des sources politiques estiment que cette décision inhabituelle constitue un signal clair adressé au Premier ministre : sans satisfaction pleine et entière des exigences des partis orthodoxes, la coalition pourrait s’effondrer.

Tous les regards sont désormais tournés vers demain :
le Premier ministre parviendra-t-il à un compromis acceptable – ou s’agit-il des prémices d’une grave crise de coalition parmi les pires de cette législature ?

6 Commentaires

  1. A plusieurs reprises, dans la Torah elle même, Hakadoch Baroukh Hou donne l’ordre, Lui-Même, aux Hébreux âgés de 20 à 50 ans, de servir dans l’armée. C’est le cas par exemple au tout début du ספר במידבר .
    Seuls les hommes de la tribu de Lévy en sont exemptés. En contre-partie, ces derniers sont affectés, dans les mêmes termes rigoureux, au service du Michkane.
    Pourquoi ce prétendu « conseil des sages de la Torah » s’oppose-t-il à cet ordre divin ?
    N’est-ce pas un peu prétentieux ?
    Seraient-ils plutôt à classer parmi les partisans de קןרח ?

    • Il y a depuis le départ une grande question qui s’est posée : faut-il en Israël une armée professionnelle, de gens qui se lancent à 20 ans et finissent à 60, ou alors une armée de jeunes, 18 ans, afin de les former et d’assoir leur patriotisme. C’est la seconde formule qui a été choisie. Le problème est, pour nous, que nos jours n’ont pas besoin d’être formé au patriotisme, car ils le sont de tout leur coeur et de tous leurs moyens, à Erets Israël et à la Tora, et qu’au contraire, un séjour à l’armée est très mauvais pour cela, un grand nombre de jeunes (dans le monde sioniste religieux) en ressortent sans foi ni loi.
      C’est autour de cela que tourne en fait le problème.

      • Sur quelles bases vous affirmez que les jeunes issus du monde sioniste religieux sortent de l’armée sans foi ni loi??? Ce n’est absolument pas le cas. Regardez Zini , nommé chef du Shahak! Vous diriez qu’il est sans foi ni loi! Mesurez vos paroles ! Bien au contraire, ils le sel de la terre. Ils accomplissent la double mitzva de Thora im derekh erets. Alors qu’une partie non négligeable de ces jeunes yeshivistes sont des
        «batlanim ». Il est totalement immoral de laisser TOUTE La charge de La Défense du pays à certains et que d’autres s’en soustraient sous de faux prétextes.

        • J’ai de la famille dans ce milieu-là, et ils avouent que c’est la situation.
          Et c’est ce que le milieu orthodoxe constate aussi pour ceux de leurs jeunes qui s’y rendent, et c’est la raison de cette opposition.
          Du reste, justement, des gars religieux ne peuvent pas arriver à des hauts rôles à l’armée pour la même raison (l’un d’entre eux a été rejeté de l’armée récemment à cause de celà).

  2. Excusez-moi mais le titre de votre article me semble mal choisi
    « Netanyahou s’applique à entraver une telle situation, impardonnable à l’heure actuelle, en pleine guerre ! » ??
    Ce n’est pas du tout « impardonnable » mais il est parfaitement normal, et même hautement souhaitable, que le chef du gouvernement cherche un compromis pour éviter l’impasse et a fortiori en pleine guerre comme vous le dites. Il ne s’agit pas d’une « entrave » à la position des rabanims. Cela fait partie du jeu des négociations d’une coalition. Netanyahou a une position de funambule à tenir entre toutes les forces en présence mais il n’est pas hostile aux orthodoxes

  3. bonjour

    à mon avis, il y a de nombreux facteurs à prendre en considération

    1. Israël est en état de guerre
    faire tomber le gouvernement est aberrant.
    les partis de gauche sont dans l’opposition mais leur attitude est tout aussi inadmissible
    et je ne veux pas mentionner les actions déstabilisantes de mouvements aux deux extrêmes

    2. l’antagonisme entre (ultra) orthodoxes et laïcs ne fait qu’empirer
    notre peuple ne peut être fort que dans l’unité
    il y a de la vérité dans ce que reprochent les uns aux autres dans les deux sens
    oui, l’étude de nos textes est importante, mais pour tous les hommes ? non !
    de tout temps, seule une minorité étudiant, la grande majorité travaillait
    que tous (mêmes laïcs) soient autorisés à étudier un temps
    mais que seuls un nombre limité des plus aptes continue
    les autres doivent rejoindre la société (armée, travail, …)
    de plus en plus d’initiatives permettent à des religieux (hommes et femmes) de travailler dans
    des environnements à leur convenance
    l’ouverture à des emplois dans des environnements plus séculiers et plus difficile notamment avec
    l’hostilité de laïcs
    et c’est encore plus vrai lors de passage à l’armée ou certains font tout pour humilier les religieux

    ces temps difficiles devraient nous faire comprendre que l’existence de notre peuple ne peut se faire que dans l’unité

    3. l’attitude intransigeante des partis religieux (soutenus par de nombreux rebbes) risque de se retourner contre eux
    en effet, le gouvernement ne peut accepter ces termes dans leur ensemble.
    ces exigences sont inadmissibles vu la situation de guerre
    étant dans la majorité, ils ont la possibilité d’infléchir (mais pas supprimer) les lois d’enrôlement
    si le gouvernement venait à chuter, avec qui ils s’allieraient ?
    à gauche ? ils préfèrent encore les partis arabes
    à droite avec liberman ? LOL !
    à droite avec le likoud ? qu’ils viennent de trahir ??
    donc ce sera la remise définitive dans l’opposition
    et des lois d’enrôlement sans concessions seront votées
    avec en outre la suppression de nombreux avantages financiers et fiscaux
    et des risques de violences, de guerre civile

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