Des hauts responsables du bureau du Premier ministre affirment que la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, met en péril la sécurité nationale en tentant d’empêcher l’entrée en vigueur de règlements d’urgence relatifs au cyberespace, dans le but, selon eux, de nuire au gouvernement. Cette accusation intervient après que le chef de l’Autorité nationale de cybersécurité a averti qu’en l’absence d’approbation de ces règlements, Israël perdrait un outil crucial pour faire face aux cyberattaques.
JDN
Plus tôt dans la soirée (mercredi), le gouvernement a approuvé par vote téléphonique un ensemble de règlements d’urgence sur la cybersécurité, en raison d’obstacles politiques empêchant l’adoption formelle de la loi à la Knesset — obstacles liés au boycott parlementaire des partis orthodoxes.
Cette démarche a été initiée à la demande du Premier ministre Benjamin Netanyahou, après que le chef de l’Autorité nationale de cybersécurité a envoyé hier une lettre au secrétaire du gouvernement, avertissant que sans validation rapide des règlements, Israël serait privé d’un outil essentiel face aux menaces cybernétiques sensibles. Il y écrivait : « Je vous prie d’agir pour résoudre cette question de manière urgente. »
Malgré le caractère urgent de la situation, la conseillère juridique du gouvernement a déclaré en réponse : « Le gouvernement ne peut pas légiférer des règlements d’urgence pour des raisons politiques et contourner ainsi le pouvoir législatif. »
Cette déclaration a ravivé les tensions entre la conseillère juridique et certains ministres, en particulier alors que d’autres affaires sensibles, comme la loi sur l’exemption des orthodoxes ou la nomination de nouveaux présidents de commissions parlementaires, sont également en suspens.