En se défendant, Israël libère aussi le monde du terrorisme

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Par Georges-Elia Sarfati – Causeur

Depuis deux semaines, les frappes israéliennes déciment le Hezbollah

Après le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah samedi 28 septembre, Tsahal a annoncé ce lundi matin avoir tué dans de nouvelles frappes le chef du Hamas au Liban, Fatah Charif Abou Al-Amine, ainsi que des cadres du Front populaire de libération de la Palestine.

Au lendemain du 7 octobre 2023, le Premier ministre israélien promettait l’éradication du Hamas, l’élimination ciblée de tous les responsables de l’opération « Déluge d’El Aqsa ». Incidemment, il envisageait de changer la carte du Moyen-Orient. À partir du 8 octobre, le Hezbollah, principal proxy de l’Iran des mollahs, attaquait Israël « en solidarité avec le Hamas ».

Israël veut récupérer son intégrité territoriale au nord

Depuis lors, en l’espace d’une année, les buts de guerre de l’État d’Israël sont quasiment atteints.

L’opinion aura compris qu’en comparaison des otages encore détenus, le retour de 60 000 Israéliens déplacés des localités du nord, constitue une plus grande priorité, car elle signe l’intégrité territoriale du pays. Le Hamas est disloqué, son infrastructure urbaine et suburbaine entièrement détruite, tandis qu’au Sud Liban les bastions du Hezbollah sont irréversiblement affaiblis. Au cours des derniers mois, l’élimination du chef politique du Hamas, puis celle du chef politique du Hezbollah – accompagnées d’impressionnants coups propres à la guerre secrète – témoigne aussi du fait que la puissance de dissuasion et d’intervention d’Israël demeure intacte.

Ce sont des messages clairs envoyés à ses ennemis, où qu’ils se trouvent.

Statu quo ? Ce n’est que le nom amoral d’un ordre mondial édifié sur la loi de la terreur.

Aux yeux de l’opinion, l’État d’Israël se sera montré justement inflexible, préférant la contre-attaque conséquente aux atermoiements des modérés, toujours prompts à exiger un « cessez-le-feu » qui constitue une compromission avec le statu quo, et qui n’est que le nom amoral d’un ordre mondial édifié sur la loi de la terreur. La résistance d’Israël dans ce contexte incarne à juste titre une notion plus exacte de la résistance. Autrement dit, le gouvernement démocratiquement élu d’Israël a montré au monde que l’hégémonie insolente, thanatophile et liberticide du pseudo « Axe de la résistance » (Iran-Hezbollah-Hamas-Hutis du Yémen – milices Chiites d’Irak et de Syrie, auxquelles s’ajoutent les bastions pro-palestiniens du monde occidental (LFI en tête) – n’est pas une fatalité politique pour le devenir collectif au XXIᵉ siècle.

Une guerre existentielle

Nous ne redirons jamais assez qu’Israël a mené et continue de mener une guerre existentielle, au moins à deux égards :

– pour sa propre continuité, liée à la sécurité de sa population ainsi qu’à son intégrité physique,

– et pour la pérennité et l’exemple de sursaut démocratique que constitue sa guerre défensive.

Sur le plan international, les réactions officielles, à l’exception des États-Unis, demeurent à l’image de la pusillanimité de la plupart des gouvernements européens, des chancelleries, mais également des grandes organisations, l’ONU en tête, comme de la représentation de l’UE, l’une comme l’autre toujours enclines à composer avec les pourvoyeurs de décomposition politique.

L’année écoulée, pendant les longs mois de guerre, aura au moins rempli une fonction : celle de mettre au jour le haut degré de déchéance morale de toutes ces institutions, tendanciellement acquises à l’anomie perverse des vecteurs de l’islamo-gauchisme.

La rhétorique de l’appel au cessez-le-feu, le dévoiement du droit international, le déni du droit de la guerre, lorsque c’est Israël qui s’y réfère, les errements des prétendues élites – académiques ou médiatiques – n’ont cessé d’en dire long sur la gravité de la crise civilisationnelle qui ronge une grande partie de l’opinion occidentale.

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En dépit des pressions incessantes de la nouvelle pensée unique incessamment fondée sur la criminalisation d’Israël, Israël a eu raison de mépriser les poncifs couramment associés à sa présence au monde :

– l’accusation de « génocide »,

– et bien entendu l’objection de « disproportionnalité » de sa riposte,

deux termes choisis sur mesure dans la continuité de l’archive judéophobe dont l’inspiration infamante reste inchangée depuis qu’Israël existe.

Israël se défend, et en se défendant avec audace, courage, fermeté, virtuosité et précision, contribue de ce fait à défendre l’humanité libre, il ne fait pas même exception de ceux qui en ternissent l’image au nom de la « démocratie », et qui sont les victimes potentielles de ses ennemis, en les libérant de l’emprise d’un réseau criminel qui a revêtu des dimensions matérielles et idéologiques transnationales.

En Europe notamment, la principale raison de cette inversion morale est à chercher dans le péché originel de la gauche dite progressiste, qui pendant plus d’un demi-siècle aura servi de relais idéalisant au palestinisme, dont le 7 octobre a révélé qu’il était la manifestation essentialisée du djihadisme en Occident.

La cécité aura duré longtemps, bientôt figée en nouveau conformisme, jusque dans l’enceinte des cours de justice (CJI, CPI) et celle des « grandes écoles » (Normale supérieure, la Sorbonne, Science Po…).

La normalisation des relations souhaitée par Israël et ses voisins arabes retardée par les terroristes du Hamas et du Hezbollah

Très au-delà de la défense de ses propres intérêts, et de la préservation de la sauvegarde présente et à venir de ses propres citoyens – juifs, musulmans, druzes, chrétiens, migrants naturalisés, etc.-, Israël a fait en quelques semaines ce que nul n’a eu le courage de faire, pas même les plus concernées des nations concernées, comme le sont les États-Unis et la France : Israël a éliminé le principal artisan des attentats d’octobre 1983, qui a coûté la vie à 241 soldats américains et 58 parachutistes français. Un simple mot de reconnaissance, un seul mot d’hommage aux familles qui souffrent encore de ces pertes n’aurait pas déshonoré la présidence française.

Le matin du 23 octobre 1983 deux camions piégés ont percuté le « Drakkar » hébergeant les parachutistes français de la force multinationale de sécurité de l’ONU, deux minutes après l’attentat touchant un contingent américain base à l’aéroport de Beyrouth. 58 parachutistes français ont été tués et 15 blessés dans l’action revendiquée par le Hezbollah. Beyrouth, Liban, 23/10/1983 © MORVAN/SIPA

 

En disloquant le Hamas à Gaza, en décapitant le Hezbollah à Beyrouth, Israël a rendu justice – aux yeux du monde – pour toutes les vies perdues : les vies perdues ou estropiées lors des vagues d’attentat perpétrés par le Hamas dans les rues d’Israël depuis plus de trois décennies, les vies perdues ou estropiées, du fait du Hezbollah, au cours des campagnes d’assassinats collectifs, depuis quatre décennies, en Syrie, au Liban, en Argentine, en France. Qui s’en souviendrait autrement ? Ce rappel inflige la nique de la dérision la plus méritée au prétendu « camp de la paix ».

Israël vient de rappeler au monde que la paix sans la justice est le mot fétiche des doctrinaires ou des lâches, celle des menteurs et des ignorants, la devise officielle des bourreaux et de leurs complices.

Maintenant que c’est chose faite, la « communauté internationale » pourra véritablement se soucier de faire appliquer le droit international1.

Une nouvelle ère de véritable paix alors pourra s’épanouir, à l’horizon des nombreuses normalisations souhaitées entre ses voisins arabes et Israël. G-ES

Georges-Elia Sarfati, Causeur


1 Respectivement les résolutions 1701 et 1509 de l’ONU faisant obligation au Hezbollah de se retirer de la frontière libanaise, et de se désarmer.

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