« Une affaire extrêmement grave » : des dirigeants projetaient de vendre des biens de la Histadrouth pour des millions
Certains des hauts responsables interrogés dans l’affaire de corruption au sein de la Histadrouth (la centrale syndicale israélienne) prévoyaient, selon les soupçons, de vendre des biens de l’organisation d’une valeur de plusieurs millions de shekels.
Selon les estimations, des ministres du gouvernement ainsi que des membres de l’opposition pourraient être appelés à témoigner dans le cadre de l’enquête policière.
JDN – Illustration : l’immeuble de la Histadrouth à Tel Aviv
D’après l’enquête révélée ce matin (lundi), certains des hauts responsables impliqués dans l’affaire de corruption découverte au sein de la Histadrouth projetaient de vendre des biens de l’organisation d’une valeur de plusieurs millions de shekels.
Ces responsables comptaient, selon les soupçons, « prélever leur part » sur les fonds issus de la vente. C’est ce qu’a rapporté la chaîne ‘Hadashot 12.
Selon ces informations, la méthode envisagée consistait à vendre ces biens considérables par l’intermédiaire d’un agent ou d’une société de courtage, afin que l’argent transite par eux et que les traces des transactions soient brouillées.
Au cours de la journée, plusieurs audiences ont eu lieu, au terme desquelles la détention des principaux suspects a été prolongée de huit jours. La garde à vue du président du syndicat des employés des chemins de fer d’Israël a été prolongée de cinq jours.
Une représentante de la police a évoqué les avantages reçus en déclarant : « Le mécanisme de corruption fonctionnait sur plusieurs plans, dont un dans le domaine de l’assurance de la Histadrouth, en échange de faveurs. »
Selon les estimations, des ministres du gouvernement ainsi que des membres de l’opposition pourraient être appelés à témoigner dans le cadre de cette affaire.
Jusqu’à présent, près de 350 personnes ont été interrogées, dont 35 ont déjà été arrêtées.
Une source policière proche du dossier a précisé qu’« il n’est pas exclu que d’autres arrestations ou interpellations aient lieu ultérieurement selon l’évolution de l’enquête ».
D’après les soupçons, des hauts responsables de la Histadrouth générale, d’autorités locales, d’entreprises, du monde du sport et de sociétés gouvernementales auraient été impliqués dans la réception de pots-de-vin et d’avantages indus de la part d’hommes d’affaires, en échange de la promotion de leurs activités et de bénéfices personnels.
Le chef de l’unité d’élite Lahav 433, le commissaire Meni Benyamin, a déclaré qu’émerge une image de « relations donnant-donnant » entre hommes d’affaires et responsables du secteur public.
Le commissaire général de la police, Dani Levy, a qualifié l’affaire d’« une des plus graves » que l’État ait connues ces dernières années.
La police soupçonne que Ezra Gabay, homme d’affaires influent au sein de la Histadrouth et propriétaire d’une grande compagnie d’assurance, ait utilisé sa proximité avec le président de la centrale syndicale, Arnon Bar-David, pour influencer des nominations dans diverses entreprises.
Selon les soupçons, Gabay aurait ordonné à certains comités de travailleurs affiliés à la Histadrout de soutenir le parti Likoud, auquel il est proche.
Toujours selon la police, Bar-David aurait reçu de Gabay de l’argent et d’autres avantages en échange, tandis que des responsables syndicaux lui auraient transféré des clients provenant de municipalités, d’autorités locales, d’entreprises et de sociétés publiques.

























