Gagnez, arrêtez de vous excuser

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En déplacement en Israël cette semaine, le représentant républicain de Floride, Randy Fine, a tenu un discours particulièrement franc à l’attention des dirigeants israéliens. Son message : cesser de vouloir satisfaire les critiques de la communauté internationale, arrêter de s’excuser et se concentrer pleinement sur la victoire dans la guerre contre le Hamas.

« Les guerres doivent cesser. Et pour cela, quelqu’un doit gagner, et quelqu’un doit perdre », a-t-il déclaré dans un entretien au Jerusalem Post. Selon lui, Israël commet l’erreur de ne pas aller au bout de ses conflits. Il affirme que les précédentes guerres menées par Israël ont été interrompues avant d’atteindre leurs objectifs, empêchant une véritable résolution durable.

Fine, l’un des membres juifs les plus engagés du Parti républicain, a rencontré plusieurs hauts responsables israéliens, notamment le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le chef de l’opposition Yair Lapid. Bien qu’il soit resté discret sur le contenu de ses discussions privées avec Netanyahu, il a réitéré publiquement son soutien aux opérations militaires visant à libérer les otages détenus à Gaza et à éliminer le Hamas.

 

Deux guerres en une

 

Pour le parlementaire américain, la guerre que mène Israël ne se joue pas uniquement sur le terrain militaire, mais également sur le terrain médiatique. Il estime qu’Israël est en train de remporter la guerre militaire mais de perdre la guerre de l’information, ce qu’il juge préoccupant.

« Les ennemis d’Israël excellent dans l’art de manipuler les faits. Ils mentent ouvertement, et le monde est souvent disposé à les croire. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il trouve aujourd’hui une caisse de résonance dans les médias et les institutions internationales, souvent influencés par un antisémitisme latent », a-t-il expliqué.

Fine a souligné que lors de certains événements publics ou sessions du Congrès, il a lui-même été interrompu par des manifestants anti-israéliens, illustrant selon lui l’influence croissante d’une propagande biaisée.

 

L’intransigeance comme ligne de conduite

 

Fine reproche à Israël de vouloir satisfaire des acteurs internationaux qui, selon lui, ne seront jamais convaincus de la légitimité de ses actions. « On ne peut jamais satisfaire l’insatisfaisant. Alors, arrêtez d’essayer. » Il a poursuivi en affirmant qu’Israël fait plus pour soutenir ses ennemis que n’importe quelle autre nation dans l’histoire moderne, y compris sur le plan humanitaire.

D’après lui, la réalité sur le terrain est souvent déformée par les médias. Il affirme notamment qu’il n’y a pas de famine à Gaza, à l’exception des otages détenus par le Hamas, et accuse les grands médias internationaux de propager des récits mensongers.

Il invite Israël à ne plus chercher la validation des instances comme l’ONU ou les ONG critiques, qu’il considère comme intrinsèquement hostiles. « Arrêtez d’essayer de plaire à ceux qui détestent les Juifs », a-t-il lancé, critiquant vertement certaines tendances au sein de la classe politique américaine et des médias.

La guerre médiatique : un front négligé
Fine déplore que l’armée israélienne, concentrée sur la survie et l’efficacité, délaisse la communication stratégique. Il illustre cela par un exemple parlant : « Sur une base militaire israélienne, les soldats réchauffent leurs repas au micro-ondes au lieu d’aller dans des cantines. Cela montre qu’ils ne cherchent pas le confort, mais la survie. » Or, selon lui, cette même rigueur devrait s’appliquer à la guerre médiatique. « Les faits sont du côté d’Israël, mais encore faut-il savoir les faire entendre », affirme-t-il.

Un soutien républicain toujours fort
Alors que certaines voix conservatrices américaines, notamment en ligne, expriment un soutien plus nuancé envers Israël, Fine se veut rassurant. « Il y a 220 républicains à la Chambre. Deux sont ouvertement antisémites. Les autres soutiennent Israël sans équivoque. » Au Sénat, il affirme que les 53 républicains ont également affiché leur appui. Selon lui, les critiques sont très minoritaires, bien que bruyantes.

 

Il va plus loin en affirmant que certains influenceurs pro-palestiniens sur les réseaux sociaux sont, selon lui, soutenus par des financements étrangers, notamment du Qatar, ou appartiennent à des mouvances extrémistes établies de longue date.

 

Sur la question de l’ancien président Trump, Fine est catégorique : « Israël n’a jamais eu de meilleur allié à la Maison Blanche. Pas même sous Truman. Trump soutient Israël sans réserve. »

Un tournant idéologique sur la souveraineté
Fine note également un changement de ton au sein du Parti républicain à propos de la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie. Il a notamment cité un dîner récent avec le président de la Chambre, Mike Johnson, qui a affirmé que la Judée-Samarie appartenait à Israël.

Pour Fine, les événements de Gaza démontrent que la politique d’échange de territoires contre la paix a échoué. « Israël a évacué Gaza en 2005, y compris les tombes juives. Et en retour, il a récolté la terreur. »

 

Sa conclusion est sans détour : « On ne peut pas faire la paix avec des gens qui, par conviction religieuse, veulent vous exterminer. »

 

Jforum.fr

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