Il des ans, ce palmarès s’est installé dans le paysage médiatique et nous savons que nombre de candidats potentiels attendent désormais avec une impatience non dénuée d’angoisse de découvrir s’ils seront ou non primés.
Certes, à l’heure de la montée de la menace islamiste en Europe et des bouleversements géopolitiques au Moyen-Orient, l’industrie de la fake news et du mensonge anti-israélien a quelque peu tendance à s’essouffler et peine à se renouveler.
Raison de plus pour saluer l’énergie qu’ont su déployer les lauréats dont les noms ont été retenus à l’issue d’une délibération très serrée et que nous allons vous révéler.
Les trésors d’inventivité et d’imagination qu’ils ont mis en œuvre pour distordre la réalité dans le souci permanent d’accabler Israël méritent d’être salués.
Leur pugnacité, leur hargne sournoise à diaboliser l’Etat juif, leur capacité à biaiser, à truquer, à tronquer des citations, à déformer les faits, à mentir par omission, à insinuer de façon malveillante, à abuser de la confiance et de la naïveté de leurs lecteurs, de leurs auditeurs, de leurs téléspectateurs… tout cela témoigne d’un militantisme qui se perd parfois dans le monde de la presse et qui ne peut que forcer l’admiration.
Voilà donc venu le moment de l’annonce des prix et de la remise des trophées.
Le prix de la plus grosse fake news avec mention spéciale du jury est attribué à Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International
Nommée en mars 2021 à la tête d’Amnesty International, Agnès Callamard n’en est pas à une prise de position anti-israélienne près.
Mais celle que nous révélions dans cet article, peu après sa nomination, vaut son pesant de mauvais foi et d’incompétence.
Agnès Callamard a en effet propagé sur son compte Twitter la rumeur de l’assassinat de Yasser Arafat par le Mossad.
L’enquête d’InfoEquitable a permis d’établir que l’accusation de Mme Callamard était basée sur une traduction totalement erronée d’un article du New York Times qui disait exactement le contraire.
Venant de la part d’Agnès Callamard, cette bourde est d’autant plus ahurissante que la nouvelle dirigeante d’Amnesty International était précédément en poste à l’ONU, chargée en tant qu’« experte » du dossier des exécutions extra-judiciaires !
La médaille du contaminé par le virus de la désinformation est décerné au Dr Patrick Pelloux
Lors de l’émission C DANS L’AIR du 12 février 2021, le médecin urgentiste abonné aux plateaux télés avait accusé péremptoirement Israël d’avoir instauré un « embargo sur les vaccins anti-Covid pour la Palestine ».
Subite bouffée délirante, reflexe militant pavlovien incontrôlé, manque de vigilance dû à un état général faiblard à la suite d’un confinement mal vécu… ? On ignore les raisons qui ont poussé le Dr Pelloux à tenir des propos aussi incohérents et à infliger aux téléspectateurs une potion aussi frelatée.
Face à la cascade de démentis officiels et de protestations, le bon Dr Pelloux est revenu sur ces déclarations et a mangé son chapeau, ce qui est une forme d’antidote souvent prescrite dans les cas de poussée de désinformation.
La palme de la calomnie anti-israélienne la moins bien bricolée est décernée au journaliste de France Inter Anthony Bellanger
La crise du Covid a décidément suscité une épidémie de fake news.
Dans sa chronique, le journaliste de la radio publique avait affirmé que les autorités israéliennes refusaient de vacciner contre le Covid des milliers de terroristes palestiniens emprisonnés en Israël.
Une information inexacte, recopiée à la va-vite dans un article lui-même confus de l’édition anglaise du journal de référence de la gauche « post-sioniste » israélienne Haaretz.
A France Inter, on s’inspire aisément de ce genre d’article sans plus de vérification dès lors que ça tape sur Israël.
Le Grand prix de la meilleure falsification d’une séquence vidéo est attribuée à la chaîne de télévision Euronews
En mai dernier, un automobiliste juif est victime d’une tentative de lynchage par des émeutiers palestiniens qui essaient de bloquer sa voiture dans une rue de Jérusalem.
Ainsi qu’en attestent les vidéos prises par les caméras de surveillance, l’automobiliste cherche vainement a fuir et ne doit son salut qu’à l’intervention d’un policier israélien.
Procédant à une falsification grossière de la séquence vidéo, la chaîne Euronews affirme que c’est l’automobiliste juif qui aurait foncé sur de pacifiques manifestants palestiniens.
Il faudra attendre plus de quatre jours pour que la chaîne, à la suite des protestations d’InfoEquitable, retire de son site internet la vidéo et son commentaire fallacieux.
Le prix Djihadistes en civil est attribué à l’Agence France-Presse (AFP) pour le soin qu’elle met à présenter les terroristes du Hamas et du Jihad islamique de Gaza comme de simples manifestants ou badauds
L’enquête d’InfoEquitable a permis de retrouver sur les réseaux sociaux les photos montrant le vrai visage des djihadistes tués lors de combats avec les forces de Tsahal.
Dans ses dépêches, diffusées au mois d’août dernier, l’AFP a laissé entendre à plusieurs reprises que ces hommes armés n’étaient que des civils tués lors de « manifestations ».
Le Grand prix de la tartufferie judiciaire est attribué à Fatou Bensouda, l’ex-procureur de la Cour pénale internationale et à l’ensemble de la presse française qui l’a encensée
En février dernier, la procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, s’est déclarée compétente pour enquêter sur des « crimes de guerres » qui, selon les Palestiniens, auraient été commis par Israël à Gaza.
A cette occasion, de nombreux journaux français ont publié des portraits fort élogieux de la magistrate d’origine gambienne.
L’enquête d’InfoEquitable a apporté un éclairage quelque peu différent sur la carrière de Fatou Bensouda.
Proche du dictateur gambien Yahya Jammeh – l’un des plus sanguinaires du continent africain – Fatou Bensouda a notamment été sa ministre de la justice.
La diplomatie africaine sait favoriser les reconversions des fonctionnaires zélés et leur assurer de brillantes promotions.
Le prix que nous décernons à Fatou Bensouda nous semble amplement mérité.
Le prix « les victimes palestiniennes méritent plus de considération que les victimes israéliennes » est décerné à l’AFP pour son traitement de la dernière guerre de Gaza
L’étude de l’ensemble des dépêches diffusées par l’Agence France-Presse lors du dernier conflit entre Israël et le Hamas, à Gaza, en mai dernier semble indiquer un curieux déséquilibre dans le traitement de l’information.
De manière quasi systématique, l’AFP s’est faite un devoir de fournir les identités complètes des victimes civiles palestiniennes des bombardements israéliens sur Gaza.
Leurs noms, leurs prénoms, leurs âges ainsi que leurs photos ont été diffusés aux journaux clients de l’agence.
En revanche, les victimes civiles israéliennes ont été systématiquement anonymisées.
Leur mort n’a été rapportée par l’AFP que de de manière laconique.
Sans nom, sans visage.
Le prix spécial du jury à Charles Enderlin pour ses mémoires sélectives et l’ensemble de son œuvre
Dans son livre de souvenirs professionnels, paru au printemps 2021, l’ex-correspondant de France 2 à Jérusalem assimile InfoEquitable à une « police juive de la pensée » et nous qualifie de « relais d’Israël à Paris ».
Nous n’avons pas eu droit à « agent de l’étranger », mais nous avons senti passer très près le vent du boulet.
Nous lui avions répondu à l’époque à dans cette lettre ouverte qui demeure d’actualité.
Pour le reste, nous souhaitons une excellente année 2022 à Charles Enderlin et lui rappelons que nous demeurons toujours disposés à débattre avec lui de l’authenticité des très controversées images de la mort de Mohamed al Dura, qui constituent à ce jour le plus grand scoop de sa longue carrière.