Après les fortes pluies qui ont frappé la bande de Gaza et inondé plusieurs camps de déplacés, le Hamas accuse Israël, tandis que Le Caire met en avant ses efforts diplomatiques et humanitaires.
Photo: Ali Hassan/Flash90
De violentes averses ont provoqué ces derniers jours des inondations dans plusieurs zones de la bande de Gaza, touchant notamment des camps où vivent encore des milliers de déplacés. Sans attendre, le Hamas a transformé cet épisode météorologique en argument politique.
Mardi, Hazem Qassem, porte-parole de l’organisation terroriste, a publié un message relançant sa campagne de propagande intitulée « Gaza se noie ». Il affirme que « les habitants se noient dans leurs tentes », et désigne Israël comme seul responsable de la situation humanitaire dans l’enclave.
Comme lors de précédents épisodes pluvieux, le Hamas tente ainsi d’attribuer à Israël les conséquences de phénomènes naturels, réactivant une rhétorique déjà bien rodée dans le but de mobiliser l’opinion publique arabe et musulmane. Qassem a d’ailleurs appelé ces pays à protester contre ce qu’il décrit comme « une tragédie humanitaire sans précédent ».
En parallèle, l’Égypte adopte une approche plus mesurée. Le président Abdel Fattah al-Sissi, lors d’une réunion officielle, a évoqué la nécessité d’améliorer l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, un commentaire formulé sur fond d’inondations mais sans reprendre la rhétorique du Hamas.
Il a également confirmé que Le Caire prépare une conférence internationale consacrée à la reconstruction de la bande de Gaza, malgré des informations faisant état d’un possible report. Mais pour l’heure, aucune mesure concrète n’a été annoncée pour répondre à la situation d’urgence provoquée par les inondations.
