Israël en danger ? Rebranchez-la à la Tora !

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« Alors Hachem suscita contre le peuple les serpents brûlants qui mordirent le peuple, et il périt une multitude d’israélites. Et le peuple s’adressa à Moché et ils dirent : « Nous avons péché en parlant contre Hachem et contre toi ; intercède auprès de Hachem, pour qu’Il détourne de nous ces serpents ! » Et Moché intercéda en faveur du peuple. Hachem dit à Moché : « Fais toi-même un serpent et place-le en haut d’une perche : quiconque aura été mordu, qu’il le regarde et il vivra ! » »  (21,6-8)

Cet épisode vient nous dévoiler l’une des raisons et des causes de la maladie et de la souffrance. Pourquoi donc Hachem a-t-Il « besoin » de nous faire souffrir ?

Le rav Mordekhaï Miller nous offre une parabole provenant d’un discours du rav ‘Haïm de Volozin : un jour, un enfant avait contracté une maladie mortelle et il dormait sans discontinuer. Les médecins prévinrent le père que si on ne le sortait pas de sa léthargie d’une façon ou d’une autre, cela lui serait fatal. Le père mit alors tout en œuvre pour sauver son fils : il retira d’abord les coussins, l’enfant ouvrit un œil et se rendormit. Il l’allongea sur du bois à la place du matelas moelleux, mais ce fut sans effet… Il se résigna ensuite, après de nombreuses autres tentatives infructueuses, à l’allonger sur des clous, car seule une telle douleur pourrait le réveiller et le sauver de sa léthargie mortelle.

Aussi pénibles que soient les souffrances de l’enfant, qui peut imaginer la douleur du père ?

Malheureusement, il arrive que le peuple Juif ressemble à cet enfant, en s’endormant en tant que Juif et en n’accomplissant plus son rôle. Hachem lui apporte alors la preuve la plus éclatante de Son amour en essayant par tous les moyens de le réveiller.

Hachem nous envoie donc des maladies par amour, des souffrances par bonté, un gouvernement de mécréants qui cherche à éliminer toutes les formes de judaïsme en Terre sainte, afin de nous réveiller, et de nous rapprocher de Lui. Ce sont donc, malgré les apparences, des preuves d’amour et d’intérêt pour nous.

Lorsque le serpent fit fauter Adam et ‘Hava, sa punition fut que, dorénavant, il ne se nourrirait que de poussière. A première vue on ne comprend pas la punition, au contraire semble-t-il, voilà plutôt une bénédiction, car il trouvera sa subsistance à tous les coins de rue avec une extrême facilité !

En réalité, il n’y a pas pire malédiction ! Car de cette façon, tous les contacts avec Hachem sont coupés. Le fait de le combler physiquement et matériellement fut un moyen de l’écarter définitivement de la face du Créateur. Il n’a plus de besoins, donc plus besoin de connexions avec le Ciel. Livré à lui-même, sans Guide et sans plus aucune possibilité d’œuvrer pour le Bien.

Tous nos besoins ne sont qu’un moyen et non pas un but. J’ai besoin de me nourrir, donc je vais étudier, chercher un travail et me nourrir.

Mais ce n’est pas le contraire : j’ai besoin de manger donc je fais les études les plus poussées qui existent, je cherche un travail le plus haut placé, je brigue la fonction la plus rémunératrice, et je ne passe ma vie qu’à cela, en oubliant femme, enfants, Tora, etc. Il ne faut pas confondre le moyen et le but.

Nous devons nous nourrir pour avoir des forces afin de réaliser la Volonté du Créateur ! Et non pas réaliser la volonté de mon EGO ! Le but ultime et essentiel est de nous relier au Créateur du monde.

C’est ici que se révèle le sens profond de la souffrance. Tant qu’il y a des douleurs, des inquiétudes, des épreuves – petites ou grandes, ‘Hass veChalom – nous restons connectés à Hachem. Ces secousses ne sont pas le fruit du hasard : elles sont des appels, des réveils, envoyés d’en Haut pour que nous levions les yeux et revenions vers notre Créateur.

Si nous comprenons que les épreuves viennent du Ciel pour nous rapprocher de Lui, alors même les crises les plus dures – politiques, sociales ou militaires – prennent un autre sens. La situation dramatique que traverse aujourd’hui la Terre sainte, tant face aux ennemis extérieurs (Gaza, l’Iran…) qu’aux ennemis intérieurs – ceux qui, sans relâche, s’acharnent contre le monde de la Tora, les Yechivoth, la Rabbanouth – n’est pas un accident de l’Histoire. C’est une invitation à l’introspection. Une secousse pour réveiller les cœurs.

Quant à ces rechaïm qui siègent à la Knesset et rêvent de renverser l’ordre de la Tora et de redéfinir le judaïsme selon leurs idéologies tordues, ce ne sont que des marionnettes, sans consistance. Comme les pantins du « Bébête show », ils s’écrouleront quand Hachem n’aura plus besoin d’eux pour accomplir Ses plans.

Rien n’arrive pour rien. Si nous devons endurer sur notre propre Terre les discours de laïcité antijuive, les attaques contre le Chabbath, les tentatives de contrôle des Yechivoth et de la Rabbanouth, c’est qu’Hachem nous demande de réagir. De nous remettre en question. De réparer. Celui qui ressent un malaise face à cette situation – qui en est affligé – est déjà plus proche de Hachem. Car comme nous l’avons dit : les épreuves sont une forme d’amour.

À la fin du verset, nous voyons que le peuple s’est tourné vers Moché pour qu’il prie en sa faveur. De même, aujourd’hui, nous allons vers les Guedolim pour recevoir leur bénédiction, leur conseil, leur lumière. Et c’est une bonne habitude ! Car leur sagesse, leur pureté, leur clarté d’esprit sont inégalables, et leurs mérites nous protègent.

Mais ce n’est pas suffisant.

Hachem dit à Moché : « Fais-toi un serpent et place-le sur une perche. Quiconque aura été mordu et le regardera vivra ! »
Personne ne pouvait regarder à la place du malade. Cet acte devait venir de lui. Regarder ce serpent, c’était faire un choix de foi. Une déclaration intérieure : « Je crois que seul Hachem peut me sauver. »

Aujourd’hui aussi, Hachem attend de nous un acteun mouvementune preuve de dévotion personnelle. Ce n’est pas l’aide des Nations – qui ne sont que de la « Trumperie » – qui nous sauvera. C’est notre fidélité à la Tora. Notre Chabbath. Notre cacherouth. Notre tsni’outh. Notre amour du prochain. Notre étude.

C’est ce réveil-là qui a renversé l’ennemi à ‘Hanoucca, à Pourim. C’est ce réveil-là qui renversera les décrets de notre époque.

Les Romains, les Grecs, les Espagnols, les Russes, les Allemands, les Arabes – aucun n’a pu accomplir son projet contre le ‘Am Israël. Ils ont tous échoué. Et eux aussi échoueront.
Comme l’a dit la femme de Haman à son mari : « Si Mordekhaï, devant qui tu as commencé à tomber, est d’origine juive, tu ne pourras rien contre lui – tu tomberas à ses pieds » (Esther 6,13).

Leur projet ? On le connaît. C’est le même, toujours le même : éradiquer notre âme. Nous déraciner de notre source. Mais nous savons que, à chaque génération, un ennemi tente d’éteindre la lumière d’Israël – et à chaque fois, Hakadoch baroukh Hou nous sauve.

Comme nous le disons dans la Haggada de Pessa’h : « Vehi ché’amda laavoténou velanou… Ce n’est pas un seul ennemi qui s’est levé contre nous, mais à chaque génération, ils tentent de nous anéantir – et Hachem nous délivre de leurs mains. »

Dans un monde qui veut masquer cette vérité, notre rôle est de la proclamer. De la vivre. Le Maître du monde, notre Créateur, est notre Père. Il attend notre amour, notre retour, notre fidélité. Il attend de nous offrir la gueoula, la délivrance finale.

Amen.

Chabbath Chalom

Extrait de “Scoop chel Tora”, un feuillet rédigé par rav Mordekhaï Bismuth.

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