Israël et le Maroc s’entraînent ensemble à la guerre souterraine

26 mai 2025

Tollé dans le monde arabe : Israël et le Maroc s’entraînent ensemble à la guerre souterraine dans le cadre de l’exercice « African Lion 2025 »

Des images de l’armée israélienne et marocaine, côte à côte dans un exercice militaire commun, ont déclenché une vague de réactions outrées dans plusieurs pays arabes.

Nathalie Sosna Ofir

Des images de l’armée israélienne et marocaine, côte à côte dans un exercice militaire commun, ont déclenché une vague de réactions outrées dans plusieurs pays arabes. C’est la participation de Tsahal, pour la deuxième année consécutive, à l’exercice international « African Lion 2025 » qui a mis le feu aux poudres sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont vivement dénoncé la coopération entre Rabat et Jérusalem.

Dans une vidéo divulguée dimanche par des médias arabes, on aperçoit des soldats de la brigade Golani s’exerçant avec des unités marocaines à la guerre en milieu souterrain. Ces entraînements impliquaient l’usage de systèmes robotisés télécommandés, d’équipements d’observation de pointe, ainsi que des descentes coordonnées dans des réseaux de tunnels.

Organisé en partenariat avec les États-Unis, le vaste exercice s’est déroulé dans plusieurs régions du Maroc, notamment à Agadir, Tiznit, Kénitra, Ben Guerir et Tifnit et s’est achevé hier. Plus de 10 000 soldats issus de différents pays alliés ont pris part à ces manœuvres, dont des opérations de commandos, des simulations de combats grandeur nature avec appui aérien, des tirs d’artillerie, mais aussi des scénarios de secours humanitaire, tels que la mise en place d’unités médicales mobiles.

Le général marocain Mohamed El-Kaissi a salué la coopération stratégique avec l’armée américaine, soulignant qu’elle a joué un rôle central dans le succès de l’exercice. Selon lui, ce type de formation illustre l’engagement du Maroc à renforcer ses capacités militaires et à améliorer la coordination avec ses partenaires.

La participation d’Israël à ces exercices n’est possible que depuis la normalisation diplomatique entre les deux pays, intervenue dans le cadre des accords d’Abraham signés en 2020.