Khamenei rejette l’appel de Trump à la reddition

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Le conflit israélo-iranien a franchi un nouveau seuil de gravité. Dans un climat de guerre ouvert, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a catégoriquement rejeté les appels du président américain Donald Trump à une capitulation sans condition. Cette déclaration intervient alors que l’aviation israélienne multiplie les frappes sur des cibles stratégiques à Téhéran, provoquant un exode massif des civils.

Les rues de la capitale iranienne sont désormais envahies de véhicules tentant de fuir les bombardements. Des scènes de panique rappellent les heures sombres de la guerre Iran-Irak des années 1980. Une habitante de 31 ans, réfugiée dans la station de Lavasan, témoigne de l’impact sur les civils : « La maison de mon amie a été frappée, son frère est blessé. Pourquoi devons-nous payer pour le choix de nos dirigeants ? »

Pendant ce temps, Trump, oscillant entre posture diplomatique et menaces explicites, a publiquement envisagé de s’en prendre à Khamenei lui-même. « Nous savons exactement où se cache le soi-disant « Guide suprême ». Nous n’allons pas le tuer, du moins pas pour l’instant… », a-t-il publié sur Truth Social, avant d’exiger, quelques minutes plus tard, une « CAPITULATION INCONDITIONNELLE ! »

Israël, de son côté, intensifie ses opérations. Selon l’armée israélienne, 50 avions de chasse ont visé une vingtaine de sites à Téhéran, frappant notamment des installations liées à la production de missiles. Ces attaques sont les plus importantes depuis la guerre Iran-Irak. Le régime iranien aurait déjà perdu plusieurs hauts responsables militaires. Dans ce contexte, des erreurs de jugement de la part de Khamenei deviennent plus probables, d’après plusieurs sources proches de ses cercles de décision.

 

La guerre ne se limite plus à des affrontements indirects. Pour la première fois depuis des décennies, des missiles tirés directement depuis le territoire iranien ont frappé Israël, tuant 24 civils. En représailles, les frappes israéliennes ont visé l’université affiliée aux Gardiens de la révolution, ainsi que des sites militaires sensibles près de Téhéran.

Le ministère russe des Affaires étrangères alerte sur une « situation à la limite de la catastrophe », tandis que l’Allemagne exhorte Téhéran à prouver son absence d’intentions nucléaires et à reprendre les négociations. En parallèle, les autorités iraniennes tentent de contrôler la communication interne : filmer les dégâts est désormais interdit, et des restrictions sur le carburant ont été imposées pour éviter les pénuries.

Le gouvernement iranien affirme que les infrastructures énergétiques sont sous contrôle, mais la population doute. Le bilan officiel fait état de 224 morts, en majorité civils, un chiffre qui n’a pas été actualisé depuis plusieurs jours.

 

Dans ce climat de tension extrême, les États-Unis n’ont pas encore lancé d’intervention militaire directe. Washington s’est limité à des actions de soutien technique à la défense israélienne. Cependant, selon certaines sources, Trump étudie avec ses conseillers l’éventualité de frappes conjointes avec Israël sur des sites nucléaires iraniens. Des options tactiques sont envisagées, notamment l’utilisation de bombes spécialisées capables de détruire les installations de Fordow, enfouies profondément sous une montagne.

L’Iran, de son côté, brandit la menace du détroit d’Ormuz, artère vitale pour le transport mondial de pétrole. Des responsables iraniens évoquent la possibilité d’exiger une autorisation préalable pour le passage des pétroliers. Une telle mesure bouleverserait l’économie énergétique mondiale, mais elle reste à l’état de menace pour l’instant.

Alors que le soutien traditionnel de l’Iran dans la région s’effrite — avec un Hezbollah affaibli, un Hamas en difficulté et la perte du soutien du régime syrien —, Téhéran semble isolé. Le régime cherche à éviter l’escalade, tout en tentant de préserver sa stature régionale.

 

L’issue de cette crise demeure incertaine. Mais ce qui est certain, c’est que le peuple iranien paie aujourd’hui le prix d’un affrontement entre puissances dont les enjeux dépassent largement ses frontières. Et dans ce jeu de puissances, chaque déclaration, chaque missile, chaque image contrôlée ou censurée peut faire basculer un peu plus la région dans l’irréversible.

Jforum.fr

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