Les documents récents en provenance d’Égypte montrent un renforcement militaire dans le Sinaï. La question se pose : Tsahal est-il préparé à une éventuelle opération d’envergure de l’armée égyptienne ? Pourquoi les violations de l’accord de paix ne sont-elles pas sanctionnées ? Et quel est l’allié d’Israël qui s’entraîne actuellement avec les Égyptiens ?
JDN – Photo : armée égyptienne
Renforcement militaire en Égypte
Depuis un certain temps, on affirme que l’Égypte se prépare à un conflit avec Israël.
L’armée égyptienne renforce ses troupes dans le Sinaï, a déjà doublé ses effectifs au-delà de 80 000 soldats et améliore ses capacités face à Israël – souvent en contradiction avec les clauses de l’accord de paix.
Hier, l’analyste Ben Tzion Makles a révélé des images satellites préoccupantes, montrant que l’Égypte a récemment construit un nouveau réseau de tunnels dans le Sinaï, près d’un grand radar installé en 2019.
De la “paix froide” à la “guerre froide” ?
Le commentateur Ariel Kahana écrit ce matin : « L’Égypte n’est pas dans un état de “paix froide”, mais dans une “guerre froide” avec Israël. Tant qu’elle ne change pas de voie, il est interdit de lui vendre du gaz. Israël doit se préparer à cette nouvelle réalité. »
D’après des rapports, l’Égypte disposerait de plus de trois divisions blindées dans le Sinaï, face à seulement quelques dizaines de chars côté israélien. Ces dernières années, les Égyptiens ont quadruplé leurs forces dans le Sinaï, construit des aéroports, un port militaire, ainsi que d’immenses tunnels et bunkers souterrains pour stocker leurs armes.
Exercices conjoints avec les États-Unis
Parallèlement à ces préparatifs, l’Égypte doit prochainement mener un exercice militaire d’envergure avec le Commandement central de l’armée américaine (CENTCOM) et d’autres pays.
CENTCOM a confirmé sa participation à l’exercice “Bright Star 2025”, soulignant qu’il est « fondé sur le partenariat stratégique entre l’Égypte et les États-Unis, une alliance historique jouant un rôle majeur dans la lutte contre le terrorisme, la sécurité régionale et les efforts pour freiner l’extrémisme violent ».
Relations régionales
Cette semaine, le ministre égyptien de la Défense, le général Abdul Majid Saker, a rencontré le général Youssef Ahmad al-Hunaiti, chef d’état-major interarmées du royaume hachémite de Jordanie.
Le communiqué officiel indique que la réunion a porté sur le renforcement des relations militaires entre les deux pays, ainsi que sur les développements régionaux et internationaux ayant un impact sur la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient.
De même, le chef d’état-major égyptien s’est entretenu avec son homologue jordanien afin de discuter de questions d’intérêt commun, dans le cadre du rapprochement militaire entre l’Égypte et la Jordanie.