Quelques heures après la frappe israélienne contre des dirigeants du Hamas en plein cœur de Doha, l’organisation terroriste a confirmé les éliminations – et pointe également un doigt accusateur vers les États-Unis. | Avant l’opération, les responsables sécuritaires y étaient favorables, mais les équipes de négociation s’opposaient au timing en raison de la reprise des pourparlers sur la libération des otages.
Be’hadré ‘Harédim – Meïr Shalem
L’opération « Sommet de feu » : le Hamas a confirmé ce soir (mardi) que l’élimination de ses hommes au Qatar avait réussi, tout en accusant aussi les États-Unis. Dans sa réaction officielle, le mouvement qualifie l’attaque de « crime odieux, agression flagrante et violation grossière de toutes les normes et lois internationales ». Le Hamas accuse : « Netanyahou et son gouvernement ne veulent parvenir à aucun accord, ils cherchent délibérément à saboter toute opportunité et à faire échouer les efforts internationaux ».
Le Hamas a publié les noms de ses membres tués :
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Le « martyr » Jihad Labad (Abou Bilal), directeur du bureau du Dr Khalil al-Hayya
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Le « martyr » Houmam al-Hayya (Abou Yahya), fils du Dr Khalil al-Hayya
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Le « martyr » Abdallah Abdul Wahed (Abou Khalil), accompagnateur
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Le « martyr » Moamen Hassouna (Abou Omar), accompagnateur
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Le « martyr » Ahmad al-Mamlouk (Abou Malek), accompagnateur.
L’organisation a ajouté qu’elle « considère l’administration américaine comme coresponsable, avec l’occupation, de ce crime », affirmant que l’attaque démontre que « l’occupation sioniste constitue une menace immédiate pour la région et le monde. Netanyahou cherche à effacer notre objectif national et les droits de notre peuple, à les pousser vers un déplacement forcé, et poursuit ses projets criminels de génocide, de nettoyage ethnique, de famine et d’expulsion ».
Dans le même temps, de nouveaux détails apparaissent sur les coulisses de l’opération. Selon Channel 12, elle était planifiée depuis plusieurs mois, et au cours du dernier mois il avait été décidé d’accélérer la préparation opérationnelle. Tous les responsables sécuritaires l’avaient soutenue, même si Tsahal avait soulevé certains « doutes opérationnels ».
Ont participé aux discussions : le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le ministre de la Défense Israël Katz et le ministre Ron Dermer. Ceux qui avaient eu connaissance de la planification avaient signé une clause de stricte confidentialité.
Cependant, selon Kan ‘Hadachoth, les équipes de négociation s’opposaient à la frappe à ce moment-là, en raison de la reprise des pourparlers et du nouveau plan américain. Avant la frappe, une consultation avait eu lieu avec la cellule des otages dirigée par Nitzan Alon et avec le chef d’état-major Zamir.
Les équipes de négociation avaient transmis le message qu’il y avait encore à exploiter dans les discussions. Mais désormais, après l’élimination de ceux qui étaient en charge des contacts, il n’est pas encore clair si et comment les négociations se poursuivront – Israël pourrait décider d’y renoncer et de passer directement à l’opération Merkavot Gidon 2.