L’opération de tromperie : « As-tu vu quelqu’un invité au mariage d’Avner ? »
L’émission sur Radio 103 s’est transformée en un affrontement tendu : Erel Segal a insinué que le mariage n’avait jamais réellement été prévu • Ayal Berkovitch : « Si on n’a pas touché au nucléaire – on n’a rien fait »
Le mariage du fils du Premier ministre a-t-il été utilisé comme élément de tromperie dans le cadre de l’attaque contre l’Iran ? Cette question a été soulevée de manière directe dans l’émission d’Erel Segal et Eyal Berkovitch sur Radio 103, dédiée au déclenchement de la guerre – et elle a donné lieu à un échange houleux entre les deux.
Berkovitch, habituellement un critique virulent de Netanyahu, a surpris en déclarant : « J’ai beaucoup aimé cette opération contre l’Iran. Ça fait longtemps que je crie ici que Bibi est un lâche, qu’il ne presse jamais la détente – eh bien là, il l’a fait. Donc d’abord : chapeau. Je n’y croyais pas. »
Segal, partisan assumé du Premier ministre, a salué « l’opération de tromperie » qui a précédé l’attaque, et a même insinué que l’annonce de la date du mariage d’Avner Netanyahu faisait partie d’un stratagème pour tromper les Iraniens : « Il y a eu un truc. Tu connais quelqu’un qui a reçu une invitation au mariage ? », a-t-il lancé.
Berkovitch a hésité : « Je ne sais pas. »
Segal a conclu : « Voilà, c’est exactement ça. »
La discussion a ensuite glissé vers des considérations stratégiques. Berkovitch a exprimé des doutes sur l’efficacité de l’opération contre le nucléaire iranien : « Quel est le vrai dommage qu’on leur a causé ? S’ils ont encore leurs capacités nucléaires, alors on n’a rien fait. »
Segal a répondu : « Ces dernières semaines, un changement majeur a eu lieu. Jusqu’à présent, les Iraniens étaient proches de la bombe, mais ils n’avaient pas franchi les étapes finales. Nous les en avons éloignés. »
Le débat autour de l’existence même du mariage, censé se tenir ce dimanche au domaine de la ‘Havat Ronit, et dont le report a été annoncé ce week-end en raison de la guerre, est désormais devenu un sujet de débat public élargi – non seulement sur les apparences privées, mais aussi sur l’une des plus grandes opérations de désinformation militaire menées au Moyen-Orient ces dernières années.