Les dernières évaluations du renseignement américain indiquent que les frappes de l’armée de l’air des États-Unis contre les installations nucléaires iraniennes ont atteint leur objectif : le programme nucléaire de Téhéran aurait été repoussé d’au moins deux ans.
Israël Ze’ev Leventhal – JDN
Selon les évaluations mises à jour du Pentagone, le bombardement des installations nucléaires iraniennes par les bombardiers américains a infligé des dommages significatifs et a causé un recul d’environ deux années dans le développement du programme nucléaire de l’Iran.
Le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell (notre photo), a déclaré lors d’un briefing à la presse que les dernières évaluations confirment l’ampleur des dégâts et le retard conséquent pour l’Iran.
Ce nouveau rapport contredit les premières fuites publiées dans les médias quelques jours après l’attaque, selon lesquelles les frappes auraient causé peu de dommages. Le président Trump a réagi à ces fuites, les qualifiant de graves, et a déclaré qu’il envisageait d’ouvrir une enquête approfondie afin de poursuivre en justice les responsables.
Le porte-parole du Pentagone a souligné la puissance de l’armée américaine démontrée durant l’attaque : « Soyons clairs sur ce point : notre armée dispose de tout ce dont elle a besoin pour accomplir n’importe quelle mission, où que ce soit dans le monde, à tout moment. Nous avons la force de frappe la plus redoutable de la planète. »
Il a notamment cité l’opération « Midnight Hammer » menée le mois dernier, lors de laquelle les États-Unis ont lancé un bombardement massif pour détruire plusieurs sites nucléaires iraniens.
« Aujourd’hui, l’Iran est bien plus éloigné de l’obtention de l’arme nucléaire qu’il ne l’était avant que le président n’agisse de manière audacieuse pour tenir sa promesse au peuple américain : empêcher l’Iran d’acquérir une arme nucléaire. »
Lors de l’opération, le 21 juin 2025 à 18 h 45 (heure américaine) – soit le 22 juin à 2 h 15 heure iranienne – des bombardiers furtifs B-2 Spirit décollant de la base aérienne de Whiteman (Missouri) ont largué 14 bombes GBU-57 sur trois installations nucléaires : Fordo, Natanz et Ispahan.
« Notre évaluation des dégâts n’a pas changé », a déclaré Parnell. « Tous les éléments du renseignement que nous avons vus nous amènent à croire que ces installations ont été totalement détruites. »
Parnell a ajouté que les services de renseignement alliés à travers le monde partagent l’analyse américaine, notamment quant à la dégradation significative du programme nucléaire iranien, et que la majorité d’entre eux saluent l’opération américaine.
« Ce que nous avons vu unanimement chez nos alliés, c’est qu’ils ont salué les États-Unis, le président et le secrétaire à la Défense pour cette opération audacieuse, qui a contribué à établir les bases d’une plus grande stabilité mondiale. L’Iran a longtemps été l’un des principaux exportateurs de terrorisme, et le monde entier en a souffert. Je pense que les nations du monde savent que lorsque l’Amérique est forte et parle clairement, le monde devient un endroit plus sûr et plus stable. »
Dans une interview à la chaîne CBS, le ministre iranien des Affaires étrangères a reconnu que : « Les images montrent des dégâts très lourds et très graves. Je n’ai pas encore d’informations précises, mais il semble que les installations ne soient actuellement plus opérationnelles. Il est difficile de dire si elles pourront être remises en service, ni combien de temps cela prendrait. »
